Hegel faisait absorber les antinomies dans l'esprit absolu… Proudhon – dans l'idée de la justice.
L'absolu est un dogme philosophique, la justice peut sévir, condamner – mais n'a réellement pas de prise sur les passions. La passion est par sa nature injuste, partielle. La justice fait abstraction des individualités, elle est unipersonnelle – la passion est par excellence individuelle, partielle.
Radicalement anéantir la jalousie veut dire en même temps l’anéantissement de l'attachement personnel – en mettant à sa place un attachement pour le sexe. Mais ce n'est que l’ individuel, que le personnel qui nous plaît, qui nous entraîne, qui donne le coloris, le son, le sens, la passion. Notre lyrisme est un lyrisme personnel, notre bonheur et malheur – sont personnels Le doctrinarisme avec toute sa logique – nous relève aussi peu de nos peines – comme les «consolations» des Romains avec toute leur rhétorique. Il est impossible d'essuyer les larmes de tristesse près du cercueil et les larmes – emprisonnées – de lajalousie – heureusement il n'y aura besoin de le faire. A quoi on peut parvenir – et à quoi on doit parvenir – c'est que ces larmes coulent humainemen – purifiées de l'intolérance d'un moine, de la férocité d'un animal carnassier, de la rage d'un propriétaire volé qui se venge.
IIRéduire le rapport de l'homme et de la femme à une rencontre fugitive, momentanée, sans trace – est, il nous semble, au même degré impossible que de river un homme et une femme jusqu'à la tombe – dans un mariage indissoluble. Les deux cas peuvent se rencontrer dans les extrémités des relations sexuelles et matrimoniales – comme des cas particuliers, comme des exceptions – mais non comme norme. Le rapport de hasard cessera ou tendra à une liaison plus durable, le mariage indissoluble – à l'émancipation d'un devoir sans fin, à l'affranchissement d'une chaîne, peut-être volontairement acceptée – mais toujours une chaîne.
La vie protestait constamment contre ces deux extrêmes. L'indissolubilité dumariagea ete acceptee hypocritement ou sans s'en rendre compte. Une rencontre de hasard n'avait jamais d'investiture – on la cachait – comme on se vantait du mariage. Tous les efforts pour réglementer officiellement les maisons publiques – scandalisèrent l'opinion publique, le sens moral – nonobstant leur caractère de restriction. On voit dans la réglementation même une reconnaissance.
L'homme sain fuit également le cloître et le haras, la stérile abstinence du moine et l'amour stérile des courtisanes.
Pour le christianisme plein de contradictions entre le dogme et la pratique – le mariage est une concession, une faiblesse. Le christianisme tolère le mariage comme la société tolère le con cub in at. Le prêtre est élevé au célibat à perpétuité, – en récompense de sa victoire sur la nature humaine.
Rien d'étonnant que le mariage chrétien est sombre et triste, injuste et accablant – il restaure l'inégalité contre laquelle prêche l'évangile et rend la femme esclave de son mari. La femme est sacrifiée par rancune, l'amour (détesté par l'église) puni en elle, elle est sacrifiée par principe. – Sortant de l'église l’amour devient de trop, il cède la place au devoir. Du sentiment le plus lumineux, le plus plein de bien-être – le christianisme fait une souffrance, une douleur, un péché, une maladie. Le genre humain devait périr – ou être inconséquent. La vie ne cessait de protester.
Elle protestait non seulement par des faits – reniés par le faits – reniés par le repentir et les remords – mais par la sympathie et la réhabilition. Cette protestation commença au plus fort du catholicisme et de la féodalité.
Rappelez-vous l'existence sombre de ces temps poétisés de la chevalerie? – Un mari terrible, Raoul Barbe Bleu, armé jusqu'aux dents, jaloux, sans pitié, à côté un moine, aux pieds nus, fou par fanatisme, prêt à venger sur les autres ses privations, sa lutte mutile, – des écuyers, des geôliers, des bourreaux… – et quelque part dans un donjon ou une tourelle, dans une cave ou une oubliette – une jeune femme en larmes, le désespoir dans le cœur, un page enchaîné… et pas une âme qui s'en inquiète. Tout est inexorable dans ce monde, partout la force, l'arbitraire, le sang, l'esprit borné… et les sons nasillards d'une prière latine.
Mais derrière le dos du moine, du confesseur, du geôlier – complices du mari – sentinelles féroces de l'honneur du mariage, en compagnie avec les frères et les oncles de l’époux et de l’épouse… se forme la legende populaire, retentit la complainte – et s'en va d'un village à l'autre, d'un château à l'autre… avec le troubadour ou le minnesinger chantant les malheurs de la femme… la complainte est toujours pour elle. Le tribunal sévit – la chanson absout. L'église maudit l'amour hors du mariage, la chanson maudit le mariage sans amour. Elle prend cause et fait pour le page amoureux, pour la femme aimante, pour la fille opprimée – non par des raisonnements, mais par les larmes, par la compassion. La chanson populaire – c'est la prière laïque du peuple, l'autre issue dans sa vie de misère, de travail, de faim, d'angoisse. Les jours de fête après les lithanies à la Vierge – on pleurait les complaintes pour la malheureuse femme, que l'on n'attachait pas au pilori – mais pour laquelle on priait – et que l'on recommandait à protection et aide – de la Mater dolorosa.
Des chansons et complaintes – la protestation s'accrut peu a peu – en roman et drame. Dans le drame elle devient force. L’amour offensé, refoulé, les noires mystères de la vie de famille – ont acquis leur tribune, leur tribunal, leurs jurés. Les jurés du parterre et des loges – acquittaient toujours les personnes et accusaient les institutions…
Bientôt le monde commençant à se séculariser, soutenant le ariage – cède. Le mariage perd en partie son caractère relieux et acquiert une nouvelle force policière et administrative. Le mariage chrétien ne pouvait se justifier que par l'intervention d'une force divine – il y avait une logique en cela, login folle… mais conséquente. Le fonctionnaire de l'Etat qui met son écharpe tricolore et vous marie le code en main – est plus absurde que ne l'est le prêtre – officiant dans son costume sacerdotal, entouré de bougies, d'encens, de musique. La prenier consul Bonaparte lui-même – l'homme le plus prosaïquement bourgeois par rapport à l'amour, à la famille – s'était aperçu que le mariage dans une maison de police était par trop piètre – et demandait à Cambacérès – d'ajouter quelques phrases obligatoires aux paroles du maire, quelque chose de relatif «au devoir de la femme de rester fidèle à son mari» (du mari pas un mot) – de lui obéir, etc.
Dès que le mariage sort des domaines de l'église, il devient un expédient, une simple mesure d'ordre publique. C'est aussi de ce point de vue que l'on envisage les nouveaux Barbe Bleu – législateurs et notaires – rasés et poudrés, en perruques d'avocats en soutane de juge – prêtres du Code Civil et apôtres de la Chambre des Députés.
Le mariage civil n'est au fond qu'une mesure économique, l'émancipation de l'Etat de la lourde charge d'éducation – et l'asservissement renforcé de l'homme à la propriété. Le mariage sans l'intervention de l'église devient un engagement pur et simple, engagement à vie de deux individus qui se livrent mutuellement. Le législateur ne s'inquète pas de leurs croyances, de leur foi, – il n'exige que la fidélité au contrat et s'il est rompu – il trouvera des moyens pour le punir. Et pourquoi pas? En Angleterre, dans ce pays classique du droit individuel – on emploie des punitions inhumaines contre de pauvres enfants de seize ans – enrôlés entre deux verres de gin par un vieux débauché de soldat – un mucker de caserne – au profit d'un régiment de Sa Majesté. – Pourquoi donc ne pas punir par l'opprobre, la honte, la ruine, la petite fille qui déserte – après s'être engagée, sans bien savoir ce qu'elle fait, à aimer à perpétuité un homme qu'elle a à peine connu – plus encore, on la livre à son ennemi, à son propriétaire, comme le déserteur à son lupanar de sang – le régiment, lui, il saura de son côté la punir pour avoir oublié que le mariage comme les season-tickets ne sont pas transférables.
Les «Barbe Bleu» rasés trouvèrent aussi leur troubadours et romanistes. Contre le mariage – contrat indissoluble – s'élève bientôt le dogme psychiatrique, physiologique, – le dogme de la puissance absolue de la passion et de l'incompétence de l'homme à lutter contre elle.
Les esclaves à peine émancipés du mariage se font serfs volontaires de l'amour libre… de cette puissance sans contrôle – et contre laquelle toutes les armes sont faibles.
Tout contrôle de l'intelligence est éludé – elle n'a rien a y voir toute domination de soi-même – déclarée nulle ou impossible. L'asservissement de l'homme à des puissances fatales, insoumises à lui – est l'œuvre toute contraire de l'émancipation de l'homme dans la raison, de l'éducation de l'homme et de son caractère – but vers lequel doit tendre toute doctrine sociale.
Les puissances fictives – si les hommes les acceptent pour des réelles – en ont toute l'intensité et toute la force – et cela parce que le fond, le substratum que l'homme donne ou apporte est le même. Un homme qui craint les revenants et celui qui craint
in chien enragé–ont la même crainte etles deux peuvent mourir par la frayeur. La différence consiste en cela que dans un de ces cas il y a une possibilité de prouver que le danger est fictif – tandis que c'est impossible dans l'autre.
Moi je nie complètement la place royale que l'on donne à l'amour. Je nie sa puissance souveraine et illimitée, je proteste de toutes mes forces contre l'infaillibilité des passions, contre l'éternel acquittement de tous les faits – par des entraînements au-dessus des forces de l'homme.
Nous nous sommes émancipés de tous les jougs: de Dieu et du diable, du droit romain et du droit criminel, nous avons proclamé la raison – comme seul guide et régulateur de notre conduite – et tout cela pour nous prosterner aux pieds d'Omphale comme Hercule et nous endormir sur les genoux de Dalila en perdant toute là force acquise…
Et la femme… est-ce que vraiment elle a passionnément cherché son affranchissement de l'autorité de la famille, de la tutelle éternelle, de la tyrannie du père, du mari, du frère… cherché ses droits au travail, à la science, à une position sociale – pour recommencer une existence de roucoulement d'une colombe et de dépendre d'une dizaine de Léons Léon – au lieu d'un seul?..
Oui, c'est la femme que je plains le plus, le Moloch de l'amour la perd plus irrévocablement. Elle croit en lui beaucoup plus et elle souffre plus. Elle est plus concentrée sur son rapport sexuel que l'homme, elle est plus réduite à l'amour. On lui tou<rne>[425] plus l'esprit qu'à nous-et on lui diver<tit>[426] moins la raison.
C'est la femme que je plains le<plus>[427].
IIIEn général, la femme est loin d'être fautive de ses préjugés et de ses exagérations – qui donc a sérieusement pensé de détruire, de déraciner dans l'éducation même de la femme – les unestes préjugés qui se transmettent de génération en génération? Ils sont quelquefois brisés par la vie, par les rencontres, mais le plus souvent c'est le cœur qui se brise et non le préjugé – quelquefois les deux à la fois.
Les hommes tournent ces questions ardues comme les vieilles femmes et les enfants tournent les cimetières et les maudits endroits où se produisent des crimes de sang. Les uns ont peur des esprits noirs et impurs, les autres – de la clarté et de la pure vérité.
L'unité manque totalement dans notre manière d'envisager les rapports des deux sexes – c'est le même désordre, le mеmе dualisme que nous importons de nos théories vagues dans toutes les sphères pratiques de la vie. L'éternelle tentation de concorder, d'amalgamer la moralité chrétienne, – qui a pour point de départ le mépris du corps, du terrestre, du temporel, qui a pour but de vaincre, de fouiller aux pieds la chair, pour parvenir à l’autre monde – avec notre moralité terrestre, réaliste, moralité exclusivement de ce monde. D'ennui et de dépit – que cela ne va pas, et pour ne pas trop se tourmenter – on garde ordinairement – au choix et au goût – ce qui nous plait de la doctrine religieuse et on laisse de côté – ce qui gêne trop ou n'a pas l'avantage de nous plaire. Les hommes qui ne mangent pas maigre les journées de Carême – fêtent avec ferveur les fêtes de Pâques, de Noël. Est-ce que le temps n'est pas arrivé – d'avoir un peu plus de courage, de conséquence, de franchise et d'harmonie dans notre conduite?
Que celui qui respecte la loi – reste sous la loi – sans l'étreindre par caprice. Mais aussi que celui qui ne la reconnaît pas – qu'il le dise le front haut, qu'il ne soit pas un fuyard – qui craint la persécution, mais homme libre – le verbe haut.
Apporter cette manière de voir dans la vie privée est extrêmement difficile – et presque insurmontable pour la femme. Les femmes sont beaucoup plus profondément trompées par l'éducation que nous ne le sommes – et connaissent beaucoup moins la vie – et voilà la raison qu'elles s'émancipent plus rarement qu'elles ne font des faux pas, qu'elles sont en état de mutinerie – et d'esclavage perpétuel, aspirent passionnément à sortir de la position actuelle – et se cramponnent à elle avec un conservatisme acharné.
Depuis l'enfance la petite fille est effrayée – d’un mystère terrible et impur, d'un monstre qui la guête et contre lequel on la protège, on l'arme, on la prévient, on la prêche… comme si le monstre était doué d'une puissance d'attraction et avait besoin d'exorcisme. Peu à peu – l'éclairage change – le magnum ignotum – qui flétrit tout ce qu'il touche, dont le seul nom est une tache, l'allusion auquel est un acte impudique – fait rougir… il devient le seul but de l'existence de la fille… un soleil levant, vers lequel tout montre du doigt – le père, la mère, la famille, la bonne.
Au petit garçon qui commence à courir on s'empresse de donner une bandoulière et un sabre de bois… Va, cher petit, et joue avec l’assassinat fictif, porte des plaies à tes joujoux… en attendant que tu en porteras à ton semblable – dès six ans il ne rêve aussi qu'être soldat, tueur d'hommes en costume de mascarade. Mais la petite fille est bercée par des rêves tout opposés à l'assassinat.
Et même avant quinze ans elle marie déjà sa poupée et lui achète un petit trousseau. La poupée aura aussi un enfant en porcelaine avec un petit brin…
Il faut s'étonner de la nature humaine qui ne cède pas entièrement, qui résiste et ne se déprave pas par éducation. On pourrait s'attendre comme conséquence de ces provocations, de ces excitations que toutes les petites filles, à quinze ans – iront se marier à des petits assassins pour remplacer les hommes qu'ils ont tués.
D'un côté, la doctrine chrétienne dans sa ferveur de faire une horreur de la chair… réveille dans l'enfant une question dangereuse, précoce, jette dans son âme <un> trouble… et quand le temps de la réponse arrive – une autre doctrine met d'une manière grossière le mariage comme l'idéal glorieux, le but de l'éducation d'une jeune personne.
L'écolièredevient fille à marier, promessa sposa, Braut – et le mystère trois fois maudit, le grand péché épuré devient non seulement le desideratum de la famille, le couronnement de l'éducation… le but de toutes les aspirations – mais presque un devoir civique. Les arts et les sciences, la culture et l'intelligence, la beauté, la richesse, la grâce – tout cela ne sont que des roses, des fleurs pour faciliter le chemin de la chute officielle, de la perpétration d'un crime – d'un crime immonde – penser auquel était un péché – mais qui chemin faisant a été métamorphosé en vertu et devoir… Comme la viande qu'on servit à un pape en voyage un jour maigre se transforma – par sa bénédiction – en plat maigre.
En un mot, positivement et négativement toute l'éducation de la femme – n'est que l'éducation, le développement des rapports sexuels, et c'est autour de ce pivot que tourne toute son existence ultérieure… Elle fuit ces rapports. Elle les poursuit, elle en est flétrie – elle s'en glorifie… Aujourd'hui elle garde avec terreur la sainteté négative de son innocence, elle bégaie rougis-sante, à voix basse – à sa plus proche amie – de son amour – et demain aux sons des fanfares, à la clarté de centaines de boi gies, – dans la présence d'une foule d'invités – elle se livre à un homme.
Fille à marier… épouse, mère – la femme ne commence à s'émanciper et à être soi-même que devenant grand'mere (et cela si le grand'père est déjà enterré)… Quelle existence… Touchée par l'amour, la femme ne lui échappe pas de sitôt… la grossesse l'alaitement, les premiers soins et la première éducation – ne sont que les conséquences du grand mystère qu'elle craignait tant l'amour continue dans la femme par la maternité, non seulement dans sa mémoire, mais dans son sein, dans son sang, elle fermente en elle, l'envahit, la domine – et même en s'en séparant – ne se détache pas d'elle.
Sur ce rapport physiologiquement profond et puissant le christianisme a soufflé – par son haleine fiévreuse, maladive, ascétisme monacale et par son souffle empoisonné des catacombes le transforma enflamme dévorante delà jalousie, de l'envie, de la vengeance, de la haine et de l'extermination, sous l'humble voile du pardon et de l'abnégation.
Sortir de ce chaos d'élucubrations et de spectres mêlés aux réalités – est un acte presque héroïque – et ce ne sont que les natures exceptionnelles qui réalisent ce saut périlleux… les autres se débattent – pauvres créatures – souffrent, et si elles ne perdent pas la raison – c'est grâce à la légèreté avec laquelle en général nous existons, passons d'un hasard à un autre, d'une contradiction à une autre… sans trop raisonner et sans nous s'arracher-jusqu'à ce coup de tonnerre terrible… funeste tombe sur notre tête…
Amen
Варианты
ПРИНЯТЫЕ СОКРАЩЕНИЯ
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1. Архивохранилища
ЛВ – Отдел рукописей Государственной библиотеки СССР имени В. И. Ленина. Москва.
СК – «Софийская коллекция» Герцена – Огарева.
ЦГАЛИ – Центральный Государственный архив литературы и искусства. Москва.
2. Печатные источники
БиД IV – «Былое и думы», Женева, 1867, т. IV.
Л (в сопровождении римской цифры, обозначающей номер тома) – А. И. Герцен. Полное собрание сочинений и писем под редакцией М. К. Лемке. П., 1919–1925, тт. I–XXII.
ЛИ – сборники «Литературное наследство».
ИЗ – альманах «Полярная звезда»
БЫЛОЕ И ДУМЫ
ЧАСТЬ ПЯТАЯ
ПЕРЕД РЕВОЛЮЦИЕЙ И ПОСЛЕ НЕЕ
Глава XXXIV
ВАРИАНТЫ ПЗ НА 1855 г.
Стр. 11
После: нос. // Прусский дилижанс.
Слова: И уезжаем – отсутствуют.
Вместо: другого. Между Террачино // что раз между Террачиной
Вместо: неаполитанский ~ визы. // подходит к дилижансу карабинер и требует, конечно, четвертый раз, наши виды.
Вместо: Бригадир ~ унтер-офицер // Бригадир этот был старый и пьяный унтер-офицер, он
Вместо: спросил:
– Как ваша фамилия, откуда? // спросил, как наша фамилья, откуда?
Стр. 12
Вместо: H<aag>// L<uise>
Вместо: только // только что
Стр. 13
Вместо: двумя блестящими пуговицами // страшно блестящими двумя пуговицами
Вместо: они смотрят // они, кажется, смотрят
Вместо: кормилицу-то // кормилицу
Вместо: хозяин // потом хозяин
Стр. 14
Вместо: состоявшей // она состояла
Вместо: сценической постановки // сценическую постановку
Вместо: в кабриолет// на дилижанс, это и до сих пор осталось мое любимое место для путешествия
Вместо: я ему возражал, сказал прямо, что я// я ему прямо сказал, что
Вместо: приезжал // сам приезжал
Вместо: высочайше удивился и одобрил // и высочайше удивлялся
Стр. 15
Вместо: и нос ему // нос он ему
Вместо: наименьшим // наименьший
Вместо: хороша только // только и была хороша
Вместо: так ловки // так необычайно ловки
После: станции // от Рейда до Вентнора, например, на острове Вайте
Вместо: с пожитками // с своими пожитками
Вместо: тут он объявил нам // он объявил нам тут и
После: спорить; // вдруг
Вместо: спросила // спрашивала
Вместо: а у него их // а у него
Стр. 16
Вместо: раздавленным русско-немецко-военным голосом // раздавленным в горле голосом
Вместо: выстрелил бы // выстрелил
фраза: Это ~ носа. – отсутствует.
Вместо: Первый человек // Итак, первый человек
Вместо: чем // нежели
Стр. 17
Вместо: Бакунина, Сазонова… // Бакунина…
Текст: да вот ~ приездом. – отсутствует.
Глава XXXV
ВАРИАНТЫ ПЗ НА 1855 г.
Стр. 18
Вместо: из всего этого // из всего
Вместо: но и первых симпатичных // но первых симпатических
Вместо: надо // надобно
Стр. 19
Вместо: ехали // приехали
Вместо: в разговор // в речь
Вместо: А вы остаетесь здесь? // Вы остаетесь в Чивите?
Вместо: Я тогда еще очень мало знал англичан // Я тогда очень мало был в сношениях с англичанами
Подстрочное примечание отсутствует.
Стр. 20
Вместо: лежал в каюте на койке // лег в каюте на койку
Вместо: отозвался // отнесся
Вместо: Совершенно // Чрезвычайно
Стр. 21
Вместо: и послал бы // он послал бы
Подстрочное примечание отсутствует.
Подстрочное примечание отсутствует.
Вместо: павловские медали // эти павловские медали
Вместо: целое // все
Вместо: указывает на Станислава // указывает Станислава
После: чином своим!» // Служба сводит у нас с ума и с сердца!
Вместо: подошла // пришла
Стр. 21
Вместо: тянут ~ барку. // тянут по бечевнику нагруженную барку против течения.
Вместо: и считал // считал
Стр. 24
Вместо: парижского архиерея // теперешнего парижского архиерея
Вместо: старый капитан // тот старый капитан
ЗАПАДНЫЕ АРАБЕСКИ. Тетрадь первая
ВАРИАНТЫ ПЗ НА 1866 г.
Стр. 25
Вместо: и все рухнуло // и все, все рухнуло
Стр. 26
После: любви, // я снова верил,
Стр. 27
Вместо: полосой // полоской
Стр. 28
Вместо: а возле него // и возле него
Вместо: громкое // приветливое