LE REMORDS - Oluwafunmilayo Inemesit Adewole 2 стр.


Debola : (Se met à genoux en sanglots) Maman, je vous supplie, toi et papa. Collins est une personne agréable. Il faut lui donner une autre chance.

M. Fatoye : Debola, ne fais pas le monde croire que jai enfanté une imbécile. Tu dois faire attention à ce que te disent tes parents. Excuse-moi. (Elle siffle de mépris et sort.)

Debola : (Elle pleure en hoquetant.)

(La lumière séteigne progressivement.)

Scène 3

Le lendemain. Debola reçoit une note de Collins, quils doivent se rencontrer à un endroit isolé.

Debola couvre ses épaules dun châle et marche rapidement vers labri dun arbre. Collins entend le bruit de pas pressés et se tient debout dun coup. Il se détend quand Debola découvre son châle et se précipite vers lui. Elle essaie dembrasser Collins, mais il retire ses mains de sa ceinture et se tourne de lautre côté, le regard triste.

Collins : (Pose une main sur larbre et lautre sur sa ceinture) Debola, tu as certainement décidé de me quitter ?

Debola : Absolument pas, Collins. Pourquoi tu dis ça ?

Collins : (Haussement dépaules) Tes parents. On dirait que je les ai déçus lors du dîner.

Debola : (Un sourire triste) Mais je taime toujours, malgré tout. (Séloigne un peu de Collins.) Mais à présent mon opinion ne compte pour rien

Collins : (Se tourne dun coup) Cest donc vrai que tu me quittes ? (Sapproche de Debola.) Ecoute, Debola, je nétais pas tout à fait sérieux à propos de cette idée de mariage.

Debola : (Tient la main de Collins et sourit avec tristesse) Te voilà encore, un sujet de toute la vie comme le mariage, et tu le décris comme une « idée ». Tu sais, Collins, ton plus grand problème est toujours ton choix de mots. Parfois tu dois réfléchir avant de parler.

Collins : Chérie

Debola : Oui, je suis convaincue que tu as les meilleures intentions envers moi. Je le comprends, et jai vraiment essayé de persuader mes parents, mais ils ne veulent rien entendre. Collins, je nai plus dénergie, je ne sais plus quoi faire.

Collins : Eh bien, je sais ce quil nous faut faire.

Debola : (Regarde Collins, bouche bée) Sans blagues ! Quallons-nous faire ? (Avec impatience.) Parle, vite. Pas de suspense, sil te plaît !

Collins : (Parle dune voix pressée) Ce nest pas tout à fait nous enfuir, mais nous pouvons nous marier et vivre à Lagos sans rien dire pour le moment à nos parents. Je vais poursuivre mon doctorat en même temps à Lagos. Nous louerons un appartement et nous obtiendront de bons métiers. Nous ferons du progrès, et après nous retourneront informer nos parents pour les montrer que nous avons fait le meilleur choix, et finalement nous réunir avec toute la famille.

Debola : (Les yeux tout ronds, incrédule) Mais Collins, nous

Collins : (Pose une main sur la joue de Debola) Plus tard, en rétrospection, tout deviendra pour nous une aventure positive. Du courage ! Naies pas de doutes, tout ira bien.

Debola : (Regard intransigeant) Collins, tu veux que je quitte ma famille pour menfuir avec toi ?

Collins : Bien sûr, ma chère ! Je taime autant que tu maimes. Nous pouvons le faire ensemble.

Debola : Oh, la, la ! Cest incroyable ! Ça ne fera que convaincre mes parents que tu nes quun abruti. Comment peux-tu dire que nous enfuir pour nous marier serait la meilleure solution ? (Regarde fixe sur Collins et séloigne un peu de lui.) Tu sais, ton idée ne sera que la preuve à mes parents et à tout le monde que tu nes quun lâche. Moi, je suis contre. (Tourne et senfuit.)

Collins : Debola, attends une minute ! (Se précipite vers Debola et pose gentiment une main sur son épaule.) Tu sais que je taime plus que toute autre chose au monde.

Debola : Mais tu ne maimes pas assez pour faire les choses dune façon correcte. (Elle ouvre grands ses yeux.)

Collins : (Hausse les bras) Daccord, daccord. Cétait un peu brusque. (Il la tient les mains.) Mais Debola, parfois on a besoin de faire des sacrifices et dêtre audacieux pour surmonter les obstacles. (Il se penche vers elle, lui tient par la ceinture et lui donne un baiser sur les lèvres.) Je te prie den penser, je suis sûr que tu verras son côté positif.

Debola : (Elle soupire profondément et fait signe de sa tête.) Mais

Collins : (Dun ton persuasif) Je ten prie, ma chère, je tassure que tu ne le regretteras pas. (Il lui donne un baiser profond sur ses lèvres et la tient à la ceinture.)

(La lumière séteigne graduellement.)

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