6
Cette tradition du paysan-roi se retrouve chez tous les peuples slave.
7
On sait que dans un de ses drames à époques incertaines il fait aborder sur un navire un de ses personnages en Bohème. Ce pouvait être la port de Naon qu'acheta le roi Ottokar, et qui posa fastueusement la limite de son empire au rivage de l'Adriatique.
8
Depuis quelques années, de louables et heureuses tentatives ont été faites à cet égard. M. Michelet, M. Lavallée, M. Henri Martin surtout, ont commencé à jeter un nouveau jour sur ces questions, et à les traiter avec l'attention qu'elles méritent. Je ne parle pas des beaux travaux fragmentaires de l'Encyclopédie nouvelle, et de certains autres dont les idées que j'émets ici ne sont qu'un reflet et une vulgarisation.
9
M. Lenfant, dans une longue et curieuse histoire du concile de Bâle dont nous avons extrait ces notes sur la guerre hussitique, abandonne la cause, sans façon, à la sévérité de son siècle. Il raille et méprise plus souvent qu'il n'admire. M. de Beausobre, dans ses travaux très-supérieurs comme intelligence, comme érudition et comme aperçu de sentiment, s'efforce de nier des faits qui ont cependant un caractère de vérité historique. Il donne un démenti général et particulier à toutes les assertions des écrivains catholiques, et poussant la partialité un peu loin, fait l'hérésie blanche comme neige.
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Les rivalités et les inimitiés de ces sectes entre elles ne prouvent qu'une vérité banale; c'est qu'il est fort difficile de s'entendre sur les moyens de réaliser une grande entreprise; mais le même but, la même idée est au fond de toutes.
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Milicius, suivant la coutume des historiens de cette époque de latiniser tous les noms. Il ne paraît pas que tous ces docteurs hérétiques sortis des rangs du peuple aient tenu à leurs noms de famille, mais beaucoup à leur nom de baptême et à celui de leur village. Jean Huss prit le sien de Hussinetz, où il était né. Je prierai mes lectrices de faire attention, en lisant l'histoire de ces siècles, à la prodigieuse quantité de théologiens célèbres dans l'Eglise ou dans l'hérésie qui portent le prénom de Jean. À l'époque de la prédication du joannisme et de la dévotion à l'évangile de saint Jean, ce n'est pas un fait indifférent.
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Pierre de Dresden est, dit-on, l'auteur de ces hymnes et de ces chansons spirituelles entremêlées d'allemand et de latin qui sont encore en usage dans les églises de la confession d'Augsbourg. Ou lui en attribue aussi la musique. (M. Lenfant.)
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Sigismond, arrivé à l'empire en 1410 par la mort de Rupert, voulut consolider par ce sacrifice son alliance avec Rome.
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On raconte que Jean Huss, pendant qu'il lisait les livres de Wicklef, se donnait l'étrange plaisir de se brûler le bout des doigts à la flamme de sa lampe. Interrogé sur cet étrange passe-temps, il répondit en montrant le livre: «Voila un calice qui me mènera loin.»
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M. Henri Martin, Histoire de France.