Sous Surveillance - Блейк Пирс 7 стр.


Riley était particulièrement fascinée par Ted Bundy, qui avait fini par confesser trente meurtres, bien qu'il soit possible qu'il y en ait eu beaucoup plus. Bel homme et charismatique, il approchait ses victimes féminines dans des lieux publics et gagnait facilement leur confiance. Il se décrivit lui-même comme « le plus grand fils de pute sans cœur que t'auras jamais rencontré ». les femmes qu'il avait tuées ne s'étaient jamais aperçu de sa cruauté avant qu'il ne soit trop tard.

Le livre était rempli d'informations sur de tels tueurs. Bundy et Gacy avaient été remarquablement intelligents, et Kaczynski avait été un fils prodige. Mais Bundy et Gacy avaient été élevés par des hommes cruels et violents, et ils avaient souffert d'abus sexuels brutaux lorsqu'ils étaient jeunes.

Mais Riley se demanda qu'est-ce qui les avaient transformés en tueurs ? De nombreuses personnes avaient subi des traumatismes durant l'enfance sans pour autant devenir des tueurs.

Elle examina le texte du Dr. Zimmerman à la recherche de réponses.

Selon lui, les criminels homicides connaissaient la différence entre le bien et le mal, et ils avaient également consciences des conséquences possibles de leurs actions. Mais ils étaient seulement capables d'éteindre cette conscience afin de commettre leurs crimes.

Zimmerman avait également écrit ce qu'il avait dit en classe – que les tueurs n'avaient aucune capacité d'empathie. Mais ils étaient d'excellents imposteurs qui parvenaient à feindre l'empathie et d'autres sentiments ordinaires, les rendant ainsi difficiles à repérer, et souvent aimables et charmants.

Néanmoins, il y avait parfois des signaux d'alarmes visibles. Par exemple, un psychopathe était souvent une personne aimant le pouvoir et le contrôle. Il s'attendait à être capable d'atteindre des objectifs grandioses et irréalistes sans trop d'efforts, et pensait simplement que le succès lui était dû. Il pouvait utiliser de nombreux moyens pour atteindre ses objectifs, rien n'étant hors limites, pas même quelque chose de criminel et cruel. Typiquement, il blâmait les autres pour ses échecs, et mentait facilement et fréquemment...

L'esprit de Riley était submergé par les richesses d'information et de connaissance de Zimmerman.

Mais tandis qu'elle continuait de lire, elle ne cessait de repenser à la première phrase du livre...

Bien avant de commettre un meurtre, le tueur renferme le potentiel pour commettre ce crime.


Bien que les tueurs soient différents en de nombreux points, Zimmerman avait l'air de dire que seul un certain type de personnes était destiné à tuer.

Riley se demanda pourquoi de telles personnes n'étaient pas repérées et arrêtées avant même qu'elles n'aient pu commencer ?

Riley appréhendait de continuer sa lecture et découvrir si Zimmerman apportait une réponse à cette question. Mais elle jeta un coup d’œil à sa montre et réalisa que beaucoup de temps s'était écoulé depuis qu'elle s'était retrouvée happée par le livre. Elle devait partir tout de suite au risque d'être en retard pour son prochain cours.

Elle quitta la bibliothèque et traversa le campus, s'agrippant au livre de Zimmerman tout le long du chemin. À mi-chemin vers son cours, elle ne put résister à l'appel du livre, et l'ouvrit pour le survoler tout en marchant.

Soudain elle entendit une voix masculine...

— Eh, attention !

Riley s'arrêta et leva les yeux de son livre.

Ryan Paige se tenait sur le chemin juste devant elle, lui souriant.

Il semblait très amusé par la distraction de Riley.

— Waouh, ça doit être un sacré livre que tu lis, lui dit-il. Tu m'as presque renversé. Je pourrais jeter un coup d’œil ?

Profondément embarrassée à présent, Riley lui tendit le livre.

— Je suis impressionné, dit Ryan, feuilletant quelques pages. Dexter Zimmerman est clairement un génie. La loi criminelle n'est pas ce qui m'intéresse le plus, mais j'ai suivit quelques cours avec lui avant ma licence, il m'avait vraiment époustouflé. J'ai lu quelques-uns de ses livres mais pas celui-ci. Il est aussi bon que ce que j'imagine ?

Riley hocha simplement la tête.

Le sourire de Ryan s'estompa.

— C'est terrible, dit-il, ce qui est arrivé à cette fille jeudi soir. Est-ce que tu la connaissais ?

Riley hocha à nouveau la tête et lui dit...

—Rhea et moi étions dans le même dortoir à Gettier Hall.

Ryan eut l'ait choqué.

— Waouh, je suis désolé. Ça a dû être terrible pour toi.

Un instant, Riley se remémora le cri qui l'avait réveillée lors de cette horrible nuit, la vue d'Heather effondrée et malade dans le couloir, le sang sur le sol de la chambre, les yeux de Rhea grands ouverts et la gorge tranchée...

Elle frissonna et pensa...

Il n'a pas idée.

Ryan secoua la tête et dit...

— Le campus entier est à couteaux tirés, et ce depuis que c'est arrivé. Les flics sont même venus chez moi cette nuit là, me réveiller et me poser toutes sortes de questions. Tu imagines ?

Riley grimaça un peu.

Bien sûr qu'elle pouvait l'imaginer. Après tout, c'était elle qui avait donné le nom de Ryan à la police.

Devrait-elle l'admettre ? Devrait-elle s’excuser ?

Tandis qu'elle essayait de se décider, Ryan haussa les épaules.

— Bon, dit-il, j'imagine qu'ils ont dû parler à pas mal de gars. J'ai entendu qu'elle était au Centaur's Den cette nuit là, et bien sûr j'y étais aussi. Ils faisaient leur travail. Je comprends. Et j'espère vraiment qu'ils vont attraper le bâtard qui a fait ça. Enfin, ce qui m'est arrivé n'est pas grand chose, pas comparé à ce que ça doit être pour toi. Comme je te l'ai dit, je suis vraiment, vraiment désolé.

— Merci, lui répondit Riley, regardant sa montre.

Elle ne voulait pas être malpolie. En fait, elle avait espéré tomber sur ce gars charmant à nouveau. Mais là tout de suite elle allait être en retard à son cours, et qui plus est, elle n'était pas vraiment dans le bon état d'esprit pour apprécier la compagnie de Ryan.

Ryan lui rendit le livre, comme s'il comprenait. Puis il arracha un petit bout de papier d'un calepin et y nota quelque chose.

— Écoute, dit-il un peu timidement, j'espère que ça ne va pas sembler déplacé, mais... je pensais que je pourrais te donner mon numéro de téléphone. Tu aurais peut-être envie de discuter à l'occasion. Ou pas. C'est à toi de voir.

Il lui tendit le bout de papier et ajouta...

— J'ai écrit mon nom aussi, au cas où tu l'aurais oublié.

— Ryan Paige, lui dit Riley. Je n'ai pas oublié.

Elle lui récita alors son propre numéro de téléphone. Elle était inquiète que cela puisse paraître brusque de sa part de le lui dire plutôt que de l'écrire. A vrai dire, elle était heureuse à l'idée qu'elle pourrait le revoir à nouveau. Elle avait simplement du mal à être amicale avec qui que ce soit de nouveau en ce moment.

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