Le Réveil - Блейк Пирс 3 стр.


Un autre silence tomba – un silence qui indiquait à Riley que Blaine ressentait exactement la même chose.

— Que penses-tu…qu’il devrait se passer ensuite ? dit finalement, Blaine.

Riley le regarda dans les yeux. Son regard était honnête et interrogateur.

Riley sourit et dit la première chose qui lui vint à l’esprit.

— Pourquoi, Blaine Hildreth – me demandez-vous en mariage ?

Blaine sourit.

— Viens à l’intérieur. J’ai quelque chose à te montrer. »

CHAPITRE TROIS

Le souffle manquait un peu à Riley. Tout un champ de possibilités futures semblait s’ouvrir devant elle, et elle ne savait pas ce qu’en penser.

Elle ne savait pas quoi dire, aussi prit-elle juste son verre de vin et suivit Blaine de la terrasse à la salle à manger.

Blaine alla ouvrir un placard et sortit un grand rouleau de papier. Quand ils étaient arrivés, Riley l’avait vu le sortir de la voiture avec des affaires de plage, mais elle n’avait pas pris la peine de lui demander de quoi il s’agissait.

Il déroula la feuille sur la table de la salle à manger, et posa des tasses aux angles pour la maintenir. Cela ressemblait à une sorte de plan d’ensemble détaillé.

« Qu’est-ce que c’est ? demanda Riley.

— Tu ne la reconnais pas ? dit Blaine. C’est ma maison.

Riley regarda les dessins avec plus d’attention, légèrement perplexe.

— Euh…ça a l’air terriblement grand pour être ta maison, dit-elle.

Blaine rit.

— C’est parce que toute une aile n’a pas encore été construite.

Riley se sentit définitivement prise de vertiges quand Blaine commença à expliquer les dessins. Il lui montra que la nouvelle aile inclurait des chambres pour April et Jilly. Et bien sûr, il y aurait un appartement tout entier pour Gabriela, la gouvernante à demeure de Riley, qui pourrait travailler pour eux une fois que tout serait construit. La nouvelle organisation comprenait même un petit bureau pour Riley. Elle n’avait pas de bureau chez elle depuis l’emménagement de Jilly, puisqu’ils en avaient eu besoin pour créer une chambre.

Riley était à la fois bouleversée et amusée.

Quand il eut fini d’expliquer les choses, elle dit :

— Alors, est-ce ta façon de me demander de t’épouser ?

« Je…j’imagine que oui. Je réalise que ce n’est pas très romantique. Pas de bague, sans m’agenouiller, balbutia Blaine.

Riley éclata de rire.

— Blaine, si tu t’agenouilles, je jure devant Dieu que je te giflerai.

Blaine la dévisagea avec surprise.

Mais Riley le pensait presque. Elle avait à l’esprit la demande de Ryan, il y avait de nombreuses années, quand ils étaient jeunes et pauvres – Ryan, un avocat en difficulté, et Riley, stagiaire au FBI. Ryan avait suivi tout le rituel, s’était mis à genoux et lui avait offert une bague qu’il ne pouvait pas vraiment se permettre.

Cela avait semblé très romantique à l’époque.

Mais les choses s’étaient tellement mal passées entre eux que ce souvenir était maintenant amer pour Riley.

La demande bien moins traditionnelle de Blaine semblait parfaite en comparaison.

Blaine passa un bras autour des épaules de Riley et l’embrassa dans le cou.

« Tu sais, le mariage aurait des avantages pratiques, dit-il. Nous n’aurions pas à dormir dans des chambres séparées quand les enfants sont là.

Riley ressentit un picotement de désir à la suite de son baiser et de sa suggestion.

Oui, ce serait un avantage, pensa-t-elle.

Les moments intimes avaient été rares. Tous deux s’étaient restreints à des chambres séparées, même pour ces belles vacances.

Riley soupira profondément.

— Cela fait beaucoup de choses à penser, Blaine. Beaucoup pour nous deux.

Blaine acquiesça.

— Je sais. C’est pour ça que je ne m’attends pas à ce que tu sautes de joie en criant “oui, oui, oui” à tue-tête. Je veux juste que tu saches… j’avais ça à l’esprit, et j’espère que ça a été le cas pour toi aussi.

Riley sourit et admit :

— Oui, j’y pensais.

Ils se regardèrent dans les yeux pendant quelques instants. Encore une fois, Riley se retrouva à apprécier le silence entre eux. Mais bien sûr, elle savait qu’ils ne pourraient pas laisser toutes ces questions dans leurs têtes sans réponse.

— Retournons dehors, dit finalement, Riley.

Ils remplirent leurs verres et sortirent sur la terrasse pour se rasseoir. La nuit était de plus en plus belle à chaque minute qui passait.

Blaine tendit la main et prit celle de Riley.

— Je sais que c’est une grande décision. Nous devons bien réfléchir à beaucoup de choses. Tout d’abord, nous avons tous les deux déjà été mariés. Et… eh bien, nous ne rajeunissons pas.

Riley pensa silencieusement…

Raison de plus pour s’engager.

— Peut-être devrions-nous commencer par énumérer toutes les raisons pour lesquelles cela pourrait ne pas être une bonne idée, poursuivit Blaine.

Riley éclata de rire.

— Oh, Blaine – est-ce que nous devons faire ça ?

Mais elle savait parfaitement qu’il avait raison.

Et autant que je sois celle qui commence, décida-t-elle.

Elle prit une longue et lente inspiration.

— Pour commencer, nous ne pouvons pas penser qu’à nous. Nous sommes déjà tous les deux parents, avec trois adolescentes entre nous. Si nous nous marions, nous serons aussi des beaux-parents – moi pour ta fille, toi pour mes deux filles. C’est là un sacré engagement.

— Je sais, dit Blaine. Mais j’aime l’idée d’être un père pour April et Jilly.

La gorge de Riley se serra avec émotion face à la sincérité dans sa voix.

— Je ressens la même chose à l’égard de Crystal, dit-elle. Puis, avec un petit rire, elle ajouta : Mes filles ont déjà un chat et un chien. J’espère que ce n’est pas un problème.

— Ça ira. Je ne demanderai même pas un dépôt de garantie pour les animaux de compagnie, dit Blaine.

Leur rire résonna mélodieusement dans l’air nocturne.

Puis Riley dit :

— OK, c’est à toi.

Blaine soupira profondément.

— Eh bien, nous avons tous les deux des ex.

Faisant écho à son soupir, Riley dit :

— Ça oui.

Elle tressaillit en se remémorant sa seule rencontre avec l’ex-femme de Blaine, Phoebe. La femme avait physiquement attaqué la pauvre Crystal, ivre et enragée, jusqu’à ce que Riley l’écarte.

Blaine avait dit à Riley que son mariage avec Phoebe avait été une erreur de jeunesse, avant qu’il n’ait eu la moindre idée qu’elle était bipolaire et un danger pour elle-même ainsi que les autres.

Semblant deviner les pensées de Riley, Blaine dit :

— Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de Phoebe. Elle vit avec sa sœur, Drew. Je communique avec Drew de temps en temps. Elle dit que Phoebe est en convalescence et va mieux, mais elle ne pense plus à Crystal ni à moi-même. Je suis sûr qu’elle a définitivement disparu de notre vie.

Riley déglutit difficilement et dit :

— J’aimerais pouvoir en dire autant de Ryan.

Blaine serra la main de Riley et dit :

— Eh bien, il est le père d’April. Il va vouloir continuer à faire partie de votre vie. De celle de Jilly aussi. Je peux le comprendre.

— Tu es trop obligeant envers lui, dit Riley.

— Vraiment ? Pourquoi ?

Riley pensa …

Par où est-ce que je peux commencer à expliquer ?

La tentative de Ryan de se réconcilier et de revenir vivre avec elle s’était terminée de manière désastreuse – en particulier pour Jilly et April, qui avaient durement appris qu’elles ne pouvaient pas compter sur lui pour être un père, de quelque façon que ce soit.

Pendant ce temps-là, Riley n’avait aucune idée du nombre de petites-amies qui avaient traversé la vie de Ryan.

Elle but une gorgée de vin.

— Je ne crois pas que nous verrons beaucoup Ryan. Et je pense que c’est tout aussi bien. »

Riley et Blaine se turent quelques instants. Tandis qu’ils contemplaient la nuit, les inquiétudes de Riley au sujet de Phoebe et de Ryan s’évanouirent, et elle se sentit à nouveau baignée dans la chaleur et le plaisir merveilleux de la simple compagnie de Blaine.

Des bruits de pas, de bavardages et de gloussements brisèrent le silence quand les filles sortirent en courant de leur chambre. Puis on aurait dit qu’elles étaient en train de faire quelque chose dans la cuisine – qu’elles grignotaient tardivement, supposa Riley.

Pendant ce temps, Riley et Blaine commencèrent à évoquer discrètement différents problèmes – comment leurs carrières très différentes pourraient ou non s’accorder, le fait que Riley devrait vendre la maison de ville qu’elle avait achetée il y a un an, comment ils géreraient leurs finances, et des sujets similaires.

Pendant qu’ils parlaient, Riley se mit à réfléchir…

Nous avons commencé en essayant d’énumérer les raisons pour lesquelles se marier n’était pas une bonne idée.

Au lieu de cela, l’idée semblait être meilleure à chaque seconde qui passait.

Et la véritable beauté était qu’aucun d’eux n’avait eu à le dire à haute voix.

J’aurais tout aussi bien pu dire oui, pensa-t-elle.

Avec certitude, elle avait l’impression qu’ils étaient sérieusement sur la bonne voie pour se marier.

Et elle aimait vraiment ce sentiment.

Leur conversation fut interrompue lorsqu’April sortit précipitamment sur la terrasse avec le portable de Riley à la main.

Le téléphone vibrait.

Passant le téléphone à Riley, April dit :

« Hé, maman, tu as laissé ton téléphone dans la cuisine. Tu as un appel. »

Riley étouffa un soupir. Elle ne pouvait pas imaginer que l’appel venait de quelqu’un qu’elle voulait entendre maintenant. Effectivement, elle vit que l’interlocuteur était son patron, l’agent spécial Brent Meredith.

Son enthousiasme retomba lorsqu’elle réalisa…

Il veut que je retourne au travail.

CHAPITRE QUATRE

Lorsque Riley répondit à l’appel, elle entendit la voix rauque et familière de Meredith.

« Comment se passent vos vacances, agent Paige ?

Riley parvint à se retenir de dire “Ça allait bien jusqu’à maintenant”.

À la place, elle répondit :

— Elles sont agréables. Merci.

Elle se leva de la chaise et déambula un peu sur la terrasse, à quelques pas.

Meredith laissa échapper un grognement hésitant, puis dit :

— Écoutez, nous avons reçu quelques appels intrigants d’une policière du Mississippi, d’une petite ville en bord de mer appelée Rushville. Elle travaille sur une affaire de meurtre. Un homme du coin a eu la tête défoncée par un marteau et…

Meredith fit une nouvelle pause.

— Elle pense qu’ils ont affaire à un tueur en série.

— Pourquoi ? demanda Riley.

— Parce que quelque chose de similaire s’est passé à Rushville, il y a une dizaine d’années.

Riley plissa les yeux avec surprise.

— C’est un peu long entre deux meurtres, dit-elle.

— Oui, je sais, dit Meredith. J’ai parlé à son chef et il m’a dit qu’il n’y avait rien de vrai. Il dit qu’il s’agit juste d’une policière de province qui s’ennuie et est à la recherche de sensations fortes. Le problème, c’est que malgré tout elle continue à appeler et qu’elle n’a pas l’air vraiment folle alors peut-être…

Meredith se tut à nouveau. Riley regarda à l’intérieur de la maison et vit que Blaine aidait les filles à trouver quelque chose à manger dans la cuisine. Ils avaient tous l’air si heureux. Le cœur de Riley se serra à l’idée de couper court à tout cela.

Puis Meredith dit :

— Écoutez, j’imagine que je pensais juste que si vous en aviez assez des vacances et que votre travail vous manquait, vous pourriez peut-être aller dans le Mississippi et…

Riley fut surprise d’entendre sa propre voix l’interrompre brusquement.

— Non, dit-elle.

Un autre silence s’abattit et le cœur de Riley bondit dans sa gorge.

Oh mon Dieu, pensa-t-elle.

Je viens tout juste de dire non à Brent Meredith.

Elle ne parvenait pas se souvenir de l’avoir déjà fait auparavant – et pour une très bonne raison. Meredith était connu pour avoir une vive aversion pour ce mot, surtout quand il y avait du travail à faire.

Riley se prépara mentalement à une réprimande féroce. Au lieu de cela, elle entendit un soupir râpeux.

— Ouais, j’aurais dû y penser. Ce n’est probablement rien de toute façon. Je suis désolé de vous avoir dérangé. Continuez à profiter de vos vacances », dit Meredith.

Meredith raccrocha et Riley resta sur la terrasse à regarder le téléphone.

Les mots de Meredith résonnaient dans sa tête…

Je suis désolé de vous avoir dérangée.

Cela ne ressemblait pas du tout au chef.

Des excuses, de n’importe quelle sorte, n’étaient tout simplement pas son style.

Alors à quoi pensait-il vraiment ?

Riley avait le sentiment que Meredith ne croyait pas ce qu’il venait de dire…

Ce n’est probablement rien de toute façon.

Riley soupçonnait qu’un élément dans l’histoire de la policière avait piqué l’intérêt de Meredith, et qu’il croyait qu’un tueur en série se trouvait vraiment dans le Mississippi. Mais comme il n’avait aucune preuve tangible sur laquelle s’appuyer, il ne se sentait pas de simplement s’en saisir et ordonner à Riley de prendre l’affaire.

Sans cesser de regarder le téléphone, elle pensa…

Je devrais peut-être le rappeler ?

Je devrais peut-être me rendre dans le Mississippi et vérifier ça, au moins ?

Ses pensées furent interrompues par la voix d’April.

« Alors que se passe-t-il ? Est-ce que les vacances sont finies ?

Riley jeta un coup d’œil, puis vit que sa fille se tenait non loin sur la terrasse et la regardait avec une expression amère.

— Pourquoi penses-tu ça ? demanda Riley.

April soupira.

— Allez, maman. J’ai vu de qui l’appel venait. Tu dois partir sur une autre affaire, n’est-ce pas ?

Riley regarda dans la cuisine et vit que Blaine et les deux autres filles préparaient toujours les snacks. Mais Jilly jetait des regards inquiets vers Riley.

Riley se demanda soudain …

À quoi est-ce que j’étais en train de penser bon sang ?

Elle sourit à April.

— Non, je ne dois aller nulle part. À vrai dire…

Puis, souriant plus largement, elle ajouta :

— J’ai dit non.

Avril écarquilla les yeux. Puis elle se précipita dans la cuisine en criant :

— Eh, les gars ! Maman a dit non à une affaire !

Les deux autres filles se mirent à crier “Yay ” et “Bravo !” pendant que Blaine regardait Riley avec joie.

Puis une querelle joyeuse commença quand Jilly dit à sa sœur :

— Je te l’avais dit. Je t’avais dit qu’elle dirait non.

— Non, ce n’est pas vrai. Tu étais encore plus inquiète que moi, rétorqua April.

— Je ne l’étais pas, dit Jilly. Tu me dois dix dollars.

— Nous n’avons jamais parié !

— Ça si !

Les deux filles s’échangèrent taquinement des coups de poing, gloussant et rigolant tout en se disputant.

Riley rit aussi.

— OK, les enfants. Arrêtez. Pas de disputes. Ne gâchez pas des vacances parfaites. Allons manger quelque chose tous ensemble. »

Elle se joignit au groupe bavard et riant pour un en-cas tardif.

Pendant qu’ils mangeaient, elle et Blaine ne cessèrent de se regarder amoureusement.

Ils formaient véritablement un couple avec trois adolescentes à élever.

Riley se demanda…

Quand était-ce la dernière fois que j’ai passé une soirée aussi merveilleuse ?

*

Riley était pieds nus et marchait sur une plage tandis que la lumière matinale miroitait sur les vagues. Les mouettes criaient et la brise était fraîche et douce.

La journée sera belle, pensa-t-elle.

Mais même ainsi, quelque chose semblait profondément clocher.

Il lui fallut un moment pour réaliser…

Je suis seule.

Elle scruta la plage des deux côtés et ne vit personne, aussi loin que sa vue portait.

Où sont-ils ? se demanda-t-elle.

Où étaient April, Jilly et Crystal ?

Et où était Blaine ?

Une peur étrange commença à monter en elle, ainsi qu’une pensée terrifiante…

Peut-être ai-je rêvé de tout ça.

Oui, peut-être que la nuit dernière ne s’était jamais déroulée.

Rien de cela.

Ces moments d’amour avec Blaine alors qu’ils planifiaient leur avenir ensemble.

Le rire de ses deux filles – et aussi de Crystal, qui était sur le point de devenir sa troisième fille.

Son sentiment d’appartenance, chaleureux et fort – un sentiment qu’elle avait passé toute sa vie à chercher et à désirer.

Tout cela n’était qu’un rêve.

Et maintenant, elle était seule, comme elle l’avait été toute sa vie.

Назад Дальше