AVANT QU’ILS NE FAILLISSE
(UN MYSTÈRE MACKENZIE WHITE — VOLUME 11)
B L A K E P I E R C E
Blake Pierce
Blake Pierce est l’auteur de la série à succès mystère RILEY PAIGE, qui comprend quinze volumes (pour l’instant). Black Pierce est également l’auteur de la série mystère MACKENZIE WHITE, comprenant douze volumes (pour l’instant) ; de la série mystère AVERY BLACK, comprenant six volumes (pour l’instant) ; et de la série mystère KERI LOCKE, comprenant cinq volumes ; la série mystère LES ORIGINES DE RILEY PAGE, comprenant trois volumes (pour l’instant), la série mystère KATE WISE, comprenant trois volumes (pour l’instant), de la série de mystère psychologique CHLOE FINE, comprenant trois volumes (pour l’instant), et de la série à suspense psychologique JESSIE HUNT, comprenant trois volumes (pour l’instant).
Lecteur avide et admirateur de longue date des genres mystère et thriller, Blake aimerait connaître votre avis. N’hésitez pas à consulter son site www.blakepierceauthor.com afin d’en apprendre davantage et rester en contact.
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LIVRES PAR BLAKE PIERCE
SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE JESSIE HUNT
LA FEMME PARFAITE (Volume 1)
LE QUARTIER PARFAIT (Volume 2)
LA MAISON PARFAITE (Volume 3)
SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE CHLOE FINE
LA MAISON D’À CÔTÉ (Volume 1)
LE MENSONGE D’UN VOISIN (Volume 2)
VOIE SANS ISSUE (Volume 3)
SÉRIE MYSTÈRE KATE WISE
SI ELLE SAVAIT (Volume 1)
SI ELLE VOYAIT (Volume 2)
SI ELLE COURAIT (Volume 3)
SI ELLE SE CACHAIT (Volume 4)
LES ORIGINES DE RILEY PAIGE
SOUS SURVEILLANCE (Tome 1)
ATTENDRE (Tome 2)
PIEGE MORTEL (Tome 3)
LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE
SANS LAISSER DE TRACES (Tome 1)
RÉACTION EN CHAÎNE (Tome 2)
LA QUEUE ENTRE LES JAMBES (Tome 3)
LES PENDULES À L’HEURE (Tome 4)
QUI VA À LA CHASSE (Tome 5)
À VOTRE SANTÉ (Tome 6)
DE SAC ET DE CORDE (Tome 7)
UN PLAT QUI SE MANGE FROID (Tome 8)
SANS COUP FÉRIR (Tome 9)
À TOUT JAMAIS (Tome 10)
LE GRAIN DE SABLE (Tome 11)
LE TRAIN EN MARCHE (Tome 12)
PIÉGÉE (Tome 13)
LE RÉVEIL (Tome 14)
BANNI (Tome 15)
MANQUÉ (Tome 16)
SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE
AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)
AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)
AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)
AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)
AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)
AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)
AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)
AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)
AVANT QU’IL NE TRAQUE (Volume 9)
AVANT QU’IL NE LANGUISSE (Volume 10)
AVANT QU’IL NE FAILLISSE (Volume 11)
AVANT QU’IL NE JALOUSE (Volume 12)
AVANT QU’IL NE HARCÈLE (Volume 13)
LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK
RAISON DE TUER (Tome 1)
RAISON DE COURIR (Tome2)
RAISON DE SE CACHER (Tome 3)
RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)
RAISON DE SAUVER (Tome 5)
RAISON DE REDOUTER (Tome 6)
LES ENQUETES DE KERI LOCKE
UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)
DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)
L’OMBRE DU MAL (Tome 3)
JEUX MACABRES (Tome 4)
LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)
TABLE DES MATIÈRES
PROLOGUE
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
CHAPITRE VINGT-SIX
CHAPITRE VINGT-SEPT
CHAPITRE VINGT-HUIT
CHAPITRE VINGT-NEUF
CHAPITRE TRENTE
PROLOGUE
Christine n’avait vu la neige qu’une fois dans sa vie. Lorsque les flocons se mirent à tomber alors qu’elle rentrait de chez son petit-ami, elle sourit. Elle pensa que si elle n’avait pas bu autant d’alcool, elle apprécierait encore davantage qu’il neige. Elle avait vingt ans mais elle ne put s’empêcher de tirer la langue pour attraper quelques flocons. Elle rit sous cape à cause de la sensation… en plus du fait qu’elle se trouvait bien loin de San Francisco, sa ville natale.
Elle avait quitté son université pour aller étudier à Queen Nash dans le Maryland, avec pour but de se concentrer sur les sciences politiques. Les vacances d’hiver touchaient à leur fin et elle était impatiente de se remettre au travail, de se plonger dans les nouvelles matières du printemps. C’était l’une des raisons pour lesquelles son petit-ami Clark et elle avaient décidé de passer du bon temps ce soir – un dernier moment de gloire avant le début du semestre. Une sorte de petite fête avait été organisée et Clark, comme à son habitude, avait abusé de la bouteille. Elle avait décidé de rentrer chez elle – à trois pâtés de maison de distance – à pied, au lieu de rester et de supporter les tentatives de séduction des amis de Clark. Sans oublier les regards noirs de leurs copines. C’était en général de cette manière que toute réunion chez Clark se terminait lorsqu’elle ne le rejoignait pas dans son lit.
D’ailleurs… elle se sentait négligée. C’était l’un des défauts de Clark : il lui préférait toujours le travail, les études, ou l’alcool. Mais il y avait quelqu’un qu’elle pouvait appeler une fois chez elle. Bien sûr, il était tard, mais il lui avait bien fait comprendre que pour elle, il était disponible à tout moment. Il l’avait prouvé par le passé, alors pourquoi pas ce soir ?
Alors qu’elle traversait la rue qui séparait deux pâtés de maison, elle remarqua que la neige tenait sur les trottoirs. La tempête avait été prévue, les routes étaient donc salées, prêtes à résister aux intempéries, mais la couche blanche de neige qui tombait adhérait aux trottoirs et aux petites bandes de pelouse devant ou entre les bâtiments qu’elle longeait.
Au moment où Christine arriva chez elle, elle eut presque envie de retourner chez Clark. Il faisait froid et la neige suscitait en elle une sensation d’émerveillement enfantin. Tandis qu’elle saisissait sa clef pour ouvrir la porte de l’immeuble, elle manqua tourner les talons et le faire pour de bon.
La seule chose qui la convainquit du contraire fut la certitude qu’elle ne dormirait pas aussi bien que si elle restait chez elle. Son propre lit l’attendait ici, les couvertures chaudes, et au moins huit bonnes heures de sommeil.
Elle entra dans le hall et se dirigea vers les ascenseurs. Elle appuya sur le bouton et attendit que la porte s’ouvre. Elle n’était pas ivre, juste un peu pompette, et elle commença à caresser l’idée de boire un verre de vin supplémentaire en arrivant chez elle avant d’appeler… l’homme qu’elle voyait plus ou moins en cachette ces derniers mois.
C’était à cela qu’elle songeait lorsque l’ascenseur arriva. Elle entra et apprécia la sensation de sa tête qui tournait lorsque la cabine remonta sur les rails.
Elle émergea dans le couloir, qu’elle trouva désert. Logique, il était plus d’une heure du matin, un mercredi. Elle s’approcha de sa porte et sortit à nouveau ses clefs. Tandis qu’elles dansaient dans ses mains toujours glacées, une voix dans son dos la fit sursauter.
- Christine ?
Elle se tourna en entendant son prénom. Elle sourit en le voyant là. Elle ne serait pas obligée de l’appeler, après tout. C’était comme s’il s’était douté qu’elle aurait envie de lui. Ils ne s’étaient pas vus depuis environ une semaine.
- Salut, dit-elle.
Il s’approcha d’elle d’une démarche assurée. Il la regardait comme il la regardait toujours, avec une lueur dans les yeux qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. Son simple regard l’excita – ça, et son identité. Il lui était interdit. Il était… eh bien, dangereux, en quelque sorte, maintenant, n’est-ce pas ?
Ils se jetèrent l’un sur l’autre avant même de franchir la porte. Le baiser était un peu maladroit, tant il était passionné. Elle commença immédiatement à l’explorer des mains. Elle l’attrapa par la taille et l’attira contre elle. Sa main à lui retraça les contours de son corps, glissa entre ses cuisses tandis qu’ils s’accrochaient l’un à l’autre dans le couloir.
- Entrons, parvint-elle à murmurer entre deux baisers, la respiration courte. Maintenant.
Elle ouvrit la porte pendant qu’il lui mordillait le cou. Elle gémit, excitée par ce qui s’apprêtait à survenir. Elle ignorait si elle parviendrait à attendre d’arriver dans sa chambre. Ils n’arriveraient peut-être même pas jusqu’au canapé. La serrure cliqueta, elle poussa la porte. Quand il se colla à elle, après avoir claqué la porte, elle s’éloigna. Elle s’appuya contre le petit plan de travail de la cuisine et retira sa jupe. Il aimait qu’elle se déshabille pour lui. L’idée de la contrôler l’excitait, ça lui donnait l’impression qu’elle se soumettait avant même qu’ils commencent à coucher ensemble.
Lorsqu’elle fit passer son top par dessus sa tête, tâtonnant pour dégrafer son soutien-gorge, elle plongea son regard dans le sien… et se figea. Il était parfaitement immobile, la lueur d’excitation avait disparu de ses yeux. Maintenant, elle y distinguait autre chose. Quelque chose de nouveau… quelque chose qui la terrifiait.
Il inclina la tête, comme s’il l’observait pour la première fois puis se rua sur elle. Il avait déjà été brutal avec elle mais jamais de cette manière. Ce n’était pas sexuel. Il l’écrasait de son poids et entourait son cou de ses mains. Cela ne ressemblait en rien à un jeu ; sa prise était forte et elle sentit tout de suite qu’il lui comprimait la trachée.
Moins de dix secondes plus tard, ses poumons commencèrent à s’affoler. À ce moment-là, elle le frappa furieusement, même lorsqu’elle sentit ses propres genoux se dérober sous elle.
Sa poitrine se contracta, comme si une force en elle tentait d’expulser l’air qui s’y trouvait, coûte que coûte. Lorsqu’elle s’effondra par terre, son crâne frappa contre le plan de travail de la cuisine. Il ne desserra pas la pression sur son cou, il lui sembla même qu’il l’augmentait à mesure qu’elle s’affaiblissait.
Elle lui donna un dernier coup, mais elle était si faible qu’elle ne sut pas même si elle était parvenue à le frapper. Lorsqu’elle tomba à terre, il était sur elle. Il continua à l’étrangler, en collant sa virilité dressée contre elle. Elle chercha une arme des mains – n’importe quoi – mais tout ce qu’elle trouva fut le T-shirt qu’elle venait d’enlever pour lui.
Elle eut à peine le temps de se demander pourquoi il lui faisait subir une telle chose avant que l’obscurité ne la submerge, la soulageant de cette terrible douleur dans la poitrine.
CHAPITRE UN
Mackenzie était debout dans sa salle de bains, appuyée contre le lavabo, les yeux rivés sur les toilettes. Elle avait beaucoup fixé les toilettes ces derniers temps, et elle arrivait à la fin de son premier trimestre en correspondant presque trop aux clichés sur la grossesse. Ses nausées matinales avaient été particulièrement fortes entre la huitième et la onzième semaine. Mais même maintenant, au milieu de sa quinzième semaine, elles étaient toujours brutales. Pas aussi fréquentes, certes, mais quand ça la prenait, ce n’était pas beau à voir.
Elle avait déjà vomi deux fois au réveil, et les gargouillements de son ventre semblaient annoncer un troisième épisode. Mais alors qu’elle buvait un peu d’eau et s’efforçait de calmer sa respiration tout en s’agrippant au lavabo, elle sentit la troisième vague s’éloigner progressivement.
Mackenzie baissa les yeux vers son ventre et posa sa main là où il commençait à peine à s’arrondir, depuis une semaine environ, avec amour.
- Ce sont mes intestins, mon tout petit, murmura-t-elle. Pas un repose-pieds.
Elle sortit de la salle de bains et se figea un instant dans le couloir, pour être sûre que la menace était bien passée. Lorsqu’elle se sentit à nouveau en contrôle, elle se dirigea vers sa penderie et commença à s’habiller. Elle entendait Ellington dans la cuisine – le tintement de la vaisselle lui laissait penser qu’il servait le café. Mackenzie aurait adoré en boire une tasse mais malheureusement pour elle, c’était l’un des aliments que le bébé refusait dans ce genre de moments.
Lorsqu’elle enfila son pantalon, elle remarqua qu’il était un peu plus serré que d’ordinaire. Elle estima qu’il ne lui restait qu’un mois avant de devoir investir dans des vêtements de maternité. Et ce serait à ce moment-là, supposait-elle, qu’elle se verrait contrainte d’annoncer la nouvelle de sa grossesse au Directeur McGrath. Elle ne lui avait toujours rien dit, de peur de sa réaction. Elle n’était absolument pas prête à se parquer derrière un bureau ou à se voir assigner des recherches pour un autre agent.
Ellington avança jusqu’au seuil de la chambre, les sourcils froncés. Il tenait en effet une tasse de café à la main.
- Tu te sens mieux ? demanda-t-il.
- Éloigne ce café de moi, répliqua-t-elle.
Elle avait voulu prendre un ton joueur mais sa répartie était teintée d’amertume.
- Au fait, ma mère n’arrête pas de me demander pourquoi nous n’avons toujours pas décidé d’un endroit pour le mariage.
- Est-elle consciente qu’il ne s’agit pas de son mariage ? rétorqua Mackenzie.
- Non. Je ne pense pas qu’elle le comprenne.
Il sortit de la chambre pour poser le café dans le salon puis revint vers Mackenzie. Il s’agenouilla et l’embrassa sur le ventre pendant qu’elle choisissait la chemise qu’elle porterait.
- Tu ne veux toujours pas connaître le sexe ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas. Pas pour l’instant, mais je changerai peut-être d’avis.
Il leva les yeux vers elle. En contre-plongée, il ressemblait à un petit enfant qui lèverait les yeux vers l’un de ses parents pour obtenir son approbation.
- Quand comptes-tu le dire à McGrath ?
- Je ne sais pas.
Elle se sentait bête de se tenir là, à moitié habillée tandis qu’il appuyait sa joue contre son ventre. Pourtant, cela la rassura sur le fait qu’il était là pour elle. Il l’avait demandée en mariage avant de savoir qu’elle était enceinte et maintenant, confronté à une grossesse imprévue, il n’avait pas pris la fuite. Penser qu’il était l’homme avec qui elle passerait probablement le reste de sa vie lui procurait une sensation de paix et de contentement.
- Tu as peur qu’il te mette sur la touche ? demanda Ellington.
- Oui. Mais d’ici une semaine ou deux, je ne pense plus pouvoir dissimuler ce ventre qui pointe.
Ellington ricana et l’y embrassa encore.