Elle ouvrit le loquet de la porte du cottage et se précipita sur le chemin, puis contourna la camionnette pour être hors de vue. Elle se pencha en avant, les mains sur les genoux, et prit d’énormes bouffées d’air. Elle était soit en hyperventilation, soit sur le point d’avoir une crise de panique.
C’est à ce moment que Tom apparut.
– Lacey, dit-il, le visage marqué par l’inquiétude. Je suis vraiment désolé. Je n’aurais pas dû te forcer à faire ça.
Lacey le regarda. Des larmes chaudes lui piquaient les yeux.
– Je veux rentrer à la maison, dit-elle. S’il te plaît. Rentrons juste à la maison.
*
Lacey était assise, voûtée, sur le siège passager, et regardait les arbres tachetés pendant qu’ils conduisaient. Du coin de l’œil, elle vit Tom lui jeter un autre regard anxieux.
– Je suis désolé de ce qui s’est passé à Rye, dit-il pour la énième fois depuis qu’ils s’avaient pris le chemin du retour.
– Ce n’est pas ta faute, dit Lacey. Je n’aurais pas dû traîner les pieds.
Elle caressa les oreilles de Chester. Il était assis sur le plancher, restant près d’elle comme s’il sentait intuitivement qu’elle avait besoin de son réconfort.
Elle ne pouvait simplement pas se pardonner de l’avoir manqué de quelques semaines. Maintenant, sans une nouvelle adresse, elle pourrait ne jamais le trouver.
Elle avala la grosse boule qui s’était formée dans sa gorge.
Le trajet avait été silencieux, l’atmosphère sombre. À peine quelques mots avaient été échangés entre elle et Tom, et Lacey détestait la tension et l’inconfort qui en découlaient. Elle fut soulagée quand elle vit le panneau pour Exeter et sut qu’ils seraient rentrés dans l’heure.
Soudain, Tom freina brusquement. Lacey fut précipitée vers l’avant et sa ceinture de sécurité se bloqua. Elle avança instinctivement le bras pour empêcher Chester de passer à travers le pare-brise. Lorsque la camionnette s’arrêta, elle fut projetée contre le dossier du siège.