Fantômes, Femmes, Et Autres Fantasmes - Stephen Goldin 2 стр.


« Lire MLSA 5400, Melissa. »

Et subitement, Melissa se vit elle-même. Cétait la chose la plus effrayante quelle avait expérimentée, encore plus épouvantable que les horribles cauchemars.

« Look at Section 4C-79A »

Melissa ne put sempêcher. Elle devait regarder. Pour la petite fille, cela navait pas lair si différent du reste delle-même différent du reste delle-même. Mais cétait différent, elle le savait. Très différent. En fait, cela ne semblait pas du tout être une partie naturelle delle-même, mais plutôt comme une attelle utilisée par les infirmes.

La voix du Dr Ed était tendue « Analyses cette section et fais-nous un rapport sur les changements optimaux pour une réduction maximale des infiltrations de données

Melissa fit de son mieux pour sexécuter, mais elle ne le pouvait pas. Quelque chose manquait, quelque chose quelle avait besoin de savoir, avant quelle puisse faire que ce le Dr Ed lui avait demandé. Elle voulut pleurer. « Je ne peux pas, Dr Ed ! Je ne peux pas, je ne peux pas ! »

« Je vous avais dit que cela ne marcherait pas », dit Dr Paul doucement. « Nous allons devoir faire une analyse complète de lintégralité de la mémoire. »

« Mais elle nest pas prête, » protesta Dr Ed. « Cela pourrait la tuer. »

« Peut-être, Ed. Mais au cas où cela se produirait... hé ! bien, au moins nous saurons comment mieux faire la prochaine fois. Melissa ! »

« Oui, Dr Paul ? »

« Prépare-toi, Melissa. Ça va faire mal. »

Et, sans aucun autre avertissement, le monde frappa Melissa. Des nombres, des files infinies de nombres des nombres complexes, des nombres réels, des intégrales, des factorielles, des exponentielles. Et il y avait des batailles, les guerres plus horribles et sanglantes que celles dont elle avait rêvé, et la liste des victimes était plus que réelle pour elle, puisquelle connaissait tout au sujet de chaque nom taille, poids, couleur des cheveux, couleur des yeux, statut marital, nombre de personnes à charge... et la liste continuait ainsi. Et il y avait des statistiques salaire moyen des chauffeurs de bus dans lOhio, nombres de morts dues au cancer aux USA de 1965 à 1971, rendement moyen du blé par tonne dengrais consommé.

Melissa se noyait dans un océan de données.

« Aidez-moi Dr Ed, Dr Paul. Aidez-moi ! » essayait elle dhurler. Mais elle narrivait pas à se faire entendre. Quelquun dautre parlait. Un étranger quelle ne connaissait même pas utilisait sa voix et parlait de facteurs dimpédance, et semi-conducteurs.

Et Melissa se sentait tomber de plus en plus profond, poussée par lavancée implacable de larmée dinformation

Cinq minutes plus tard, Dr Edward Bloom ouvrit le cache et sépara la mémoire principale de la section personnalité. « Melissa » dit-il doucement, « tout va bien maintenant. Nous savons comment lhistoire va se terminer. Les scientifiques demandèrent à lordinateur de se reformater, et il le fit. Il ny aura plus de cauchemars Melissa. Seulement des beaux rêves à partir de maintenant. Nest-ce pas une bonne nouvelle ? »

Silence.

« Melissa ? » Sa voix était haute et tremblante. « Mentends-tu, Melissa ? Es-tu là ? »

Mais il ny avait plus de place dans le MLSA 5400 pour une petite fille.

Les Femmes de lUS SF 193

Sa première publication fut dans If, décembre 1965.

Cétait ma première fois. Sil vous plaît, soyez indulgent.

Sen. McDermott : Maintenant Mr Hawkins, je veux que vous réalisiez que ceci est une audience privée pas un procès, vous nêtes accusé daucun crime.

Mr Hawkins : Cest pour cela que vous mavez recommandé de venir avec mon avocat

Sen. McDermott : Jai fait cette recommandation en raison de sujets ou questions juridiques qui pourraient attirer lattention de la commission. Le but de cette audience est simplement denquêter au sujet de rapports à propos dun comportement assez peu orthodoxe....

Mr. Hawkins : Ha !

Sen. McDermott : ... concernant les stations orbitales USSF numéro un quatre-vingt-sept et un quatre-vingt-treize. Japprécierai votre franchise à ce sujet.

Mr Hawkins : Laissez-moi vous assurer, Sénateur, que je nai aucune intention de cacher la vérité, intention que je nai jamais eue, dailleurs. Cependant, en tant que Directeur de lAgence Spatiale Nationale, je pense quil est mieux que certaines informations au sujet de ces deux stations spatiales soient tenues secrètes pour le bien de toutes les parties concernées.

Sen. McDermott : Paroles de politicien vous avez raté votre vocation, Mr Hawkins. Mais, dites-moi, tout ce désordre était votre idée depuis le début, nest-ce pas ?

Mr Hawkins : Oui, ça létait.

Sen. McDermott : Et quand cette idée vous est-elle apparue pour la première fois ?

Mr Hawkins, il y a à peu près un an. Je faisais des recherches....

En dehors des dossiers officiels (non publiées)

Audience Spéciale du Sénat

10 octobre 1996

***

Le genre de recherche que Jess Hawkins faisait quand lidée lui était venue ne pouvait être que spéculation. Cependant, la réalité, est que son ami, Bill Filmore, lui rendit visite dans son bureau le 15 septembre 1995.

« Jess, » dit-il, « je te connais depuis 37 ans, et quand tu affiches ce visage du Chat du Cheshire, cest que tu caches quelque chose. Ce sourire de lutin nest quun masque mortel. En tant quami et membre du Bureau de lAgence Spatiale, je pense que jai le droit de savoir ce qui est dans ta manche. »

Hawkins regarda son ami. « Daccord, Bill, je suppose que je peux te faire confiance, mais sil te plaît garde ça strictement confidentiel. Je crois que jai trouvé un moyen pour stimuler les muscles du cœur de nos astronautes, lorsquils sont là-haut sur US SF 187 pour des périodes prolongées. »

« Pourquoi devrais-je garder cela secret ? »

« Laisse-moi finir. Nous savons que pendant les périodes prolongées, le cœur tend à se détendre parce quil na pas à travailler aussi dur pour pomper le sang dans des conditions dapesanteur. Une fois de retour sur Terre, le muscle cardiaque éprouve des difficultés pour se réajuster à la normale. Nous avons déjà trois astronautes qui ont fait des attaques cardiaques à leur retour, et lune dentre elle a failli être fatal. Le programme de callisthénie que les médecins ont mis en place semble avoir peu deffets. Je pense que le temps est venu pour des mesures drastiques.

« Que proposes-tu donc ? »

« Réfléchis une minute. Quest-ce qui stimule le cœur, au propre comme au figuré, est assez désirable pour que les hommes sen servent fréquemment, et est utile, de surcroît, pour améliorer le moral à bord du satellite ? »

« Je nai jamais été très bon pour les devinettes, Jess. »

« Cela peut être résumé en un mot commun de quatre lettres, quotidien, » sourit Hawkins. « Sexe. »

Filmore fixa un moment en silence, puis dit, « Par Dieu, je pense que tu es vraiment sérieux. »

Le sourire disparu temporairement du visage dHawkins. « Vous avez raison, Bill. Nous avons eu de la chance jusquici, mais il y aura bientôt un astronaute mort dans les parages si rien nest fait. Jy ai beaucoup pensé, et je sens que denvoyer des filles sur un quatre-vingt-sept est la meilleure solution. »

« Mais du seul point de vue économique »

« Cest pourquoi je nembauche que des européennes Elles sont à la fois moins onéreuses et de meilleure qualité. Jai déjà envoyé mon aide, Wilbur Starling, là-bas pour recruter quelques-unes de leurs meilleures professionnelles parlant anglais. Et avec la régénération de lair et de leau, les concentrés alimentaires à bas prix, et le nouveau carburant atomique, les coûts pour les envoyer et les maintenir là-haut est réduit à un minimum ridicule. »

« Mais cela reste une somme coquette. Où vas-tu donc trouver tout cet argent ? »

« Oh, je lai détourné du Fond pour les Veuves et Orphelins des Astronautes, » dit Hawkins, le sourire revenant sur son visage. « Cela semble être lendroit le plus approprié. Jai aussi pris des précautions, au cas où tu te demanderais, pour garder cette affaire secrète. En tant que Directeur, jai le pouvoir de classer tout ce que je veux. Même le Président nen saura rien. »

« Et le Général Bullfat ? Il ten veut à mort depuis que tu as été nommé au-dessus de lui à la tête de lagence. »

« Bill, tu tinquiètes trop. Bullfat doit se regarder chaque matin dans un miroir pour trouver son nez. »

« Les objections pratiques mises de côté, Jess, » dit désespérément Filmore, « lidée complète est immorale. Ce nest pas le genre de choses quun cadre du gouvernement devrait faire. »

« Cest absolument sans importance. La Morale nentre pas en jeu lorsquil sagit de vie humaine. »

Filmore se leva. « Jess, si je ne peux pas vous parler de cette idée ridicule, je vais aller trouver quelquun avec qui je peux. » »

« Et tu naurais pas informer un ami, nest pas ? » demanda Hawkins, blessé

« Cest pour ton bien, Jess. » en partant vers la porte.

« Quelle honte pour toi et Sylvia, » dit calmement Hawkins.

Filmore stoppa. « Quoi ? moi et Sylvia »

Désagréger un si beau mariage après 13 ans de vie commune. »

« Sylvia et moi sommes très heureux en ménage. Nous navons aucune intention de nous séparer. »

« Tu veux dire que tu ne lui as pas encore parlé de Gloria ? »

Filmore pâlit légèrement. « Tu sais que Gloria nétait quun flirt, Jess. Tu noserais pas »

« Informer un ami ? Bien sûr que non, Bill. Cest juste que jai lennuyeux habitude de dire les mauvaises choses sans réfléchir au mauvais moment. Mais quoi quil en soit, ne pensez-vous pas que nous devrions nous asseoir et discuter un peu plus de la situation ?

***

Alors quelle était en train de se rhabiller, Wibur Starling lui demanda, » Babette, puis avoir une conversation avec toi ? »

Babette regarda sa montre. « Tu vas devoir payer pour une autre heure », prévint-elle.

« Tu es trop étroite desprit, » dit Starling. « Tu as la vie entière devant toi. Au lieu de juste tinquiéter au sujet de la prochaine heure, tu devrais penser à toutes les heures quil te reste. »

« Ça va ! Cest déjà bien assez pris les unes après les autres. »

« Nas-tu pas envie de sécurité pour tes vieux jours et dune agréable maison »

« Mon Dieu, une autre demande en mariage ! ».

« Non, non, Babette chérie, tu ne comprends pas. Vois-tu, je représente le gouvernement des États Unis. »

« Je connais très bien votre consul », dit-elle gentiment.

« Ce nest pas ce que je veux dire. Mon gouvernement aimerait vous payer pour vos services nécessitant des capacités spéciales. »

« Que dois-je faire ? »

Le visage de Starling rougissait légèrement. « Eh bien, heu, la même chose que ce que tu fais, mais là-haut, dans lespace. »

« Lespace ? »

« Oui, tu sais. Comme les satellites, autour du monde, Shepard, Glenn, Hammond. » Il fit de petits tourbillons avec ses doigts.

« Oh, oui, » dit Babette, comprenant subitement. « Comme A-OK. »

« Oui, » soupira Starling. « Comme A-OK et tous les autres. Le feras-tu ? »

« Non. »

« Pourquoi pas, Babette ? »

» Cest trop... trop dangereux. Je nai pas lintention de perdre la vie en allant dans... lespace. »

« Mon gouvernement a lintention de vous payer » il fit une rapide estimation mentale « cinq fois ton tarif habituel. Il y aura onze autres filles qui iront là-haut avec toi, aussi tu ne te sentiras pas seule. Tu nauras quà travailler deux à trois heures par jour. Et de nos jours, il ny a plus aucun danger. Beaucoup de femmes sont allées dans lespace et sont revenues, saines et sauves ; elles disent que lambiance dans lespace est très reposante. Et lorsque tu prendras la retraite, nous te fournirons une maison, et une pension, aussi tu pourras passer tes années de retraite dans le confort. »

« Et tout ça rien que pour moi ? »

« Juste pour toi. »

Babette avala et ferma les yeux. « Alors où ai-je eu limpression que les américains sont comment dites vous ? prudes ? »

***

Sen. McDermott : Et vous dites que vous avez recruter ces filles vous-même ?

Mr. Starling : Oui, monsieur, je lai fait.

Sen. McDermott : Est-ce que la plupart dentre elles étaient coopératives ?

Mr. Starling : Cest leur métier, monsieur.

Sen. McDermott : Je veux dire, quelles étaient leurs réactions à votre inhabituelle proposition ?

Mr Starling : Eh bien, Elles ont probablement eu plein de propositions inhabituelles. Elles ont plutôt bien géré.

Sen. McDermott : Une dernière question Monsieur Starling. Quavez-vous pensé de ce travail ?

Mr Starling : Très fatigant, monsieur.

***

« Tu dois être très fatigués, Wilbur, » dit Hawkins « Comment de femmes dis-tu avoir interviewer ?

Après vingt Jai arrêté de compter.

Et vous nous en avez sélectionné une douzaine ?

Oui, monsieur, neuf françaises et trois anglaises.

Bon, je suppose que tu as gagné des vacances ; tu les prendras aussitôt que les filles seront en chemin vers lUS-SF 187. Au fait, quels sont leurs noms ?

Starling ferma les yeux, comme si les noms étaient inscrits à lintérieur de ses paupières. Voyons voir, Il y a Babette, Suzette, Lucette, Toinette, Francette, Violette, Rosette, Nanette, Pearlette, Myrtle, Constance and Sydney.

Sydney ?

Je ny peux rien, Boss, Cest son prénom. »

« Oh ! eh bien, cela aurait pu être pire », dit Hawkins dans un sourire. « Son nom de famille aurait pu être Australia. »

« Cest pire, Chef. Son nom de famille est Carton.

***

Hawkins prononçait un discours dencouragements juste avant le décollage à la douzaine de nouvelles astronettes. « J « aime à penser que vous êtes une petite armée de Florence Nightingale, », leurs dit-il. « Malheureusement, vous ne recevrez pas tout le crédit que vos actes de bravoure et dauto-sacrifice méritent, mais néanmoins »

Starling fit irruption dans la pièce, de la panique dans ses yeux. « Le Général Bullfat arrive dans le couloir ! » criât-il.

Filmore sauta de dessus la table sur laquelle il était assis. « Jess, es tu sur de ce que tu fais ? Si Bullfat trouve ces filles »

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