Fantômes, Femmes, Et Autres Fantasmes - Stephen Goldin 3 стр.


Starling fit irruption dans la pièce, de la panique dans ses yeux. « Le Général Bullfat arrive dans le couloir ! » criât-il.

Filmore sauta de dessus la table sur laquelle il était assis. « Jess, es tu sur de ce que tu fais ? Si Bullfat trouve ces filles »

« Relax, Bill, » Hawkins sourit discrètement. « Je peux men sortir avec Bullfat avec les deux yeux fermés. Il est si prévisible. »

« Qui est prévisible ? » Gronda Bullfat alors quil entrait dans la pièce. Le général était un grand homme mais toutefois, quarante ans derrière un bureau ferait la même chose au corps de quiconque.

« Vous lêtes, » dit Hawkins, en se tournant face à lui. « Je disais juste à Bill quil est prévisible que vous soyez promu à ma place si jamais je choisi de démissionner. »

Bullfat murmura incohérent. « Qui sont-ils ? » Demanda -t-il après un moment, en indiquant les filles.

Cétaient une bonne question. Les astronettes, contrairement à la procédure normale, portaient des combinaisons spatiales bien trop larges et lâches. La vitre de leur masque était petite, révélant à peine les yeux et le nez, pendant que le reste de leurs têtes étaient complètement couvertes par les casques. Nimporte qui aurait plutôt penser à des clowns, plutôt quà des voyageurs de lespace.

« Leur groupe doit décoller dans à peu près trois heures. Voudriez-vous les rencontrer ? » Filmore et Starling crurent sévanouir presque à cette invitation

« Je suis trop occupé pour des présentations, Hawkins. Et pourquoi ont-ils lair si mal habillés Ont-ils déjà eu leurs examens physiques ? »

« Et, comment ! » Murmura Starling à Filmore.

« Vous savez, Général, que je noserai pas envoyer qui que ce soit là haut dans lespace, qui ne serait pas en parfaite condition physique, » dit Hawkins.

« Qua dit le médecin de bord ? »

« Il a dit quil navait jamais vu son groupe avec daussi belles formes, oups, en aussi bonne forme. »

« Bon, tant quil les a contrôlés ». Bullfat commença à partir, puis stoppa à la porte. « Au fait, vers où sont-ils en route ? La station Tycho ? »

« Non, lUS SF 1987. »

« Cest déjà le moment pour une rotation ? »

« Non, ce groupe est du personnel supplémentaire. »

« Personnel supplémentaire ? » hurla Bullfat. « Hawkins, vous savez parfaitement bien que un quatre-vingt-sept a été conçue pour exactement dix-huit hommes avec une rotation tous les six mois. Il ny a absolument pas de place pour douze personnes supplémentaires. Mais, bordel, vous vous attendez à quoi avec votre personnel supplémentaire ; quil partage la couchette des autres hommes ? »

Offrant un merveilleux spectacle de self-control, Hawkins arriva à réfréner son envie de rire. Le « personnel supplémentaire » souriait en connaissance de cause. Starling, cependant, a dû senfuir de la pièce pour laisser libre cours à son fou-rire.

« Où va-t-il donc ? » demanda Bullfat, regardant Starling sortir

« Oh, il a eu beaucoup de pression ces derniers temps. Il est sur le point de prendre des vacances. »

« Il a plus lair davoir besoin dêtre mis en observation et vous aussi, dailleurs, Hawkins. Il se peut que vous contrôliez la politique de lAgence Spatiale, mais je contrôle les décollages, et cet équipage nira pas comme personnel additionnel dans aucune petite station. Si vous vous les envoyer là-haut, vous les inclurez à la rotation semestrielle comme tous les autres. Point final. »

« Prêt à abandonner, Jess ? » demanda Filmore.

« Pas du tout. De façon assez surprenante, Bullfat a raison sur ce point. Si nous envoyons les filles sur un quatre-vingt-sept, Il y aura surpopulation. Nous devrons constamment aller dans le sens des hommes, et cela pourrait se révéler être plus une nuisance quune solution. Mais tout nest pas perdu. Quand un quatre-vingt-treize doit décoller ? »

« La semaine prochaine mais tu ne penses pas sérieusement envoyer les filles là-dedans ? »

« Et pourquoi pas ? »

« LUS SF 193 nest pas une station habitable, cest un entrepôt pour la nourriture et diverses fournitures. Ce nest pas conçu pour être habité. »

Nous, allons donc improviser, Bill. Un quatre-vingt-treize va être placée en orbite parallèle à un quatre-vingt sept, parce quils ont besoin dun espace de stockage. Il leur sera envoyé en quatre parties préalablement emballées et assemblées dans lespace. Il est assez facile en une semaine dassembler les parties, avec les couchettes anti-G et les quartiers de vie on se débarrasse des choses superflues et nous sommes en place. Les filles peuvent vivre là. »

« Cest absurde, Jess » grommela Filmore.

« Pas tout à fait. Cette idée me plait de plus en plus. » dit Hawkins dans un léger sourire. « Imagine : US SF193, dans votre quartier un épicier amical et »

Filmore grogna. Les filles, très émue et enthousiastes, applaudir.

***

« Je ny crois pas », dit Jerry Blaine. « Je veux dire quelquun en bas doit nous faire une blague. »

« Personne ne fait de blague en utilisant le code secret, » contra le Colonel Briston. « Jess Hawkins a signé ces ordres lui-même. Et vous avez vu ces filles de vos propres yeux. Jadmets que cest fou »

« Fou ? Cest démentiel, » dit Phil Lewis. « Relis ces ordres, sil-te-plaît, Mark. Je dois entendre ce joli petit message encore une fois. »

Bristol gloussa. « Chers hommes, » lût-il, « dans chaque partie de lUS SF 193 vous allez recevoir trois pièces déquipement nécéssaires pour le Projet Câlins (ce qui fait un total de douze). Votre amical Oncle Sam na épargné aucune dépense pour vous les amener directement depuis lEurope, donc manipuler avec soin ! Elles feront une rotation tous les six ou à peu près, mais pendant ce temps elles peuvent être entreposées dans lUS SF 193 Partagez les équitablement et amusez vous cest un ordre. Toutes communications relatives à léquipement devront mêtre adressée personnellement avec le même code. Ceci est également un ordre. Cordialement, Jess Hawkins, Directeur de lAgence Spatiale. »

« Waouh ! » sexclama Lewis. « Rappeler de ne plus jamais me plaindre de payer des impôts. »

Juste à ce moment, Sydney émergea de lautre pièce. Elle avait retiré sa combinaison spatiale, et était très légèrement habillée. « Pardieu, » dit-elle, « vous les mecs vous savez garder votre environnement froid. Nanette, Constance et moi, nous sommes gelées. Nous nous demandions si lun dentre vous voudraient avoir la gentillesse de nous réchauffer un peu. »

En poussant les rangs, le Colonel Briston se débrouilla pour être le premier.

***

Il était vraiment tard dans ce qui était considéré comme la nuit sur la station, cela faisait à peu près un mois que les filles étaient arrivées. Lucette, Babette, Francette, Toinette, Violette, Rosette, Suzette et Myrtle étaient au travail, pendant que les autres en profitaient pour dormir autant quelles le pouvaient... Sydney était paisiblement recroquevillée dans son lit, faisant des rêves pas si innocents que cela, quand tout à coup un rocher de la taille du poing dun homme déchira le mur près de son lit et frappa contre le mur opposé. Un bruit de sifflement emplissait la pièce, et Sydney se mit à haleter pour respirer tandis que lair était aspiré par le trou fait par le météoride.

En un éclair, elle fut à lextérieur de sa chambre, refermant la porte étanche du compartiment derrière elle. Les trois autres filles se précipitèrent dans le couloir pour découvrir ce qui se passait.

« Pardieu ! » Dit Sydney après avoir repris sa respiration. « La maudite chose a créé une fuite ! »

***

« Tout va bien maintenant, Sydney, » Dit Jerry Blaine alors quil revenait de lextérieur. « Jai tout remis en place. Jai bien peur, que malheureusement quoique tu aies eu de non arrimé dans ta chambre ait été aspiré dans lespace. Rien de valeur, jespère. »

« Rien qui ne me vienne à lesprit, maintenant, » lui dit Sydney. « Mais es-tu sûr que cela narrivera plus jamais ? »

« Comme je te lai déjà dit, il y avait une chance sur un milliard. Cela ne peut pas se reproduire même en un millier dannées. »

« Il ne vaut mieux pas, mon bonhomme, ou je retourne sur Terre en un clin dœil. » Elle repartit vers sa chambre.

« Oh, à propos, » Blaine la rappela, « as-tu déjà un rendez-vous pour ce soir ? Bien Je finis vers seize heures tu pourras alors venir. »

Le travail dune femme nest jamais fini, « soupira judicieusement Sydney alors quelle retournait dans sa chambre. La plupart de ses affaires étaient encore sur le bureau, mais elle cherchait la petite boite à pilule quelle gardait près de son lit sans la trouver. « Eh bien, » dit-elle, « Je me suis toujours débrouillée sans avant. Je peux encore le faire pendant un moment. »

Cela faisait presque quatre mois, pour être exact, lorsquelle décida que la situation lobligeait à en parler à quelquun, elle le dît au Colonel Briston, qui revenait juste dun séjour de trois mois sur Terre. « Mon Dieu ! », fut tout ce quil put dire.

« Cela nest pas sérieux du tout. »

« Pas aussi sérieux que tout cela ? Vous le prenez calmement. Pourquoi nen navez-vous parlé à personne ? »

« Bien, cela ne mest jamais arrivé avant. »

Briston déglutit.

« Je pense que nous ferions mieux dappeler Mr. Hawkins. Il semble toujours savoir que faire. »

***

Sen. McDermott : Vous êtes celui qui avez découvert tous ces agissements, nest-ce pas, Général ?

Gen. Bullfat : Vous avez absolument raison, cétait moi. Jai suspecté depuis le début que Hawkins avait envoyées des filles là-haut, mais les Forces Spatiales nagissent jamais sans preuve absolue. Aussi, ai-je garder pour moi mes suspicions, rassemblant les preuves méticuleusement, attendant le moment adéquat pour rendre mes conclusions au Président.

Sen. McDermott : en dautres mots, votre découverte reposait sur une longue et prudente enquête ?

Gen. Bullfat : Exact, Sénateur. Cest la façon dont les militaires font les choses.

***

Par chance, Hawkins et Starling étaient tous deux sortis déjeuner, lorsque lappel arriva. Puisquil était classé urgent, un homme des télécommunications lapporta de suite au bureau dHawkins. La porte était fermée.

Le Général Bullfat, sortant de son bureau au fond du couloir, trouva le messager attendant dans le couloir le retours dHawkins. Avec la persuasion typique de Bullfat et cent vingt kilos portant cinq étoiles peuvent être très persuasifs il convainquit lhomme quune communication urgente ne pouvait pas attendre les caprices dun maudit fainéant comme Hawkins.

Bullfat emmena le message dans son bureau et louvrit. Il décoda facilement la note de cinq mots, et la fixa pendant une minute, les yeux exorbités. Parks, il interpella son secrétaire par linterphone, « appelez-moi le Président. Non, après réflexion, nen faites rien je vais aller le voir moi-même. »

Il quitta son bureau juste quand Hawkins et son aide rentraient de déjeuner. Le Général narrivait pas à se décider sil devait rire triomphalement au visage dHawkins ou la haranguer, aussi tout ce quil lui dit fut, « Je vous tiens maintenant, Hawkins. Enfin ! Je vous tiens. »

Hawkins et Starling échangèrent des regards interrogateurs et inquiets. Entrant dans le bureau du Général, Hawkins trouvât le message sur le bureau, le lut en silence, sassit brutalement. Ses yeux fixaient le mur qui se trouvait en face de lui, et le message retomba librement de sa main inerte. Starling le ramassa et le lut incrédule.

« Sydney enceinte. Que faire ? Briston. »

***

Sen. McDermott : Mesdames et Messieurs. Depuis hier, jai eu loccasion de communiquer avec le Président, et nous sommes arrivés à la conclusion que dautres recherches dans ce sens semblent infructueuses. Par conséquent, je désire ajourner cette audience jusquà nouvel ordre et retenir la publication des transcriptions officielles jusquà ce que le procès-verbal soit jugé approprié pour être rendu public. La séance est levée.

***

Filmore se débrouilla pour rencontrer Hawkins à lextérieur du bâtiment. « Je crois détecter ta délicate intervention dans tout cela, Jess. Comment as-tu réussi à tirer les marrons du feu ?

« Eh bien, » Expliqua Hawkins, « puisque le public nen a pas encore entendu parler, Jai simplement fait réaliser au Président que tant quil ne pouvait pas se débarrasser de moi, il ferait mieux de shabituer à nous. »

« Pourquoi ne peut-il pas se débarrasser de vous ? »

« Parce que le Directeur de lAgence Spatiale est recruté pour un mandat de six ans, et jai encore quatre ans à faire. Et de plus, seul le Congrès a le pouvoir de me licencier. »

« Et au sujet des filles ? Il peut les virer ? »

« Grand Dieu, non ! En tant quemployées civiles de lAgence, elles sont sous le statut de service exceptionnel elles ne peuvent être virer que pour incompétence dans lexécution de leurs tâches particulières. Et personne, » souri Hawkins « ne pourra jamais les accuser de ça. »

En lieu charmant à visiter

La première publication fut dans Vertex,, octobre 1973.

En regardant en arrière, il semblerait que jaie une fascination pour les vieilles citées où vos rêves peuvent se réaliser mais à un prix très élevé. Il y a une ville comme cela dans mon roman SCAVENGER HUNT, et une apogée dans A WORLD CALLED SOLITUDE. Mais celle-ci fut la première à apparaître. Je me demande comment les savants interprèteront ce que jessaye de dire.

Les limites de la ville se trouvaient très précisément à un-demi mètre du bout des bottes de Ryan. Ryan se tenait là, pas particulièrement pressé de franchir cette ligne. Cinquante centimètres cétait tout ce qui restait entre lui et une éventuelle folie. Il scruta la ville, essayant de lire quelque chose de sa silhouette insondable essayant, et échouant.

Finalement, il sortit le communicateur de sa poche. Le boitier rectangulaire en métal froid lui donnait une sensation assez bizarre dans sa main. Cétait un symbole de la Terre, ici au milieu de létrangeté de cette planète. Cependant, le vaisseau et même la Terre elle-même nétait pas aussi distants aussi longtemps quil le tenait. Ryan nétait pas exceptionnellement courageux ; en dépit de toute la propagande, les éclaireurs planétaires avaient également leurs défauts et leurs peurs. La peur de Ryan était la solitude.

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