Les Coeurs Dammnés - Amy Blankenship


Table of Contents

  Chapitre 1 "Sacrifice"

  Chapitre 2 "Une voix du Passé"

  Chapitre 3 " Le lycée des obsédés"

  Chapitre 4 " Les Bad Boys et Roméo"

  Chapitre 5 "Le fantôme de l'Opéra"

  Chapitre 6 "Ce que Craignent les Démons"

  Chapitre 7 "Le réveil "

  Chapitre 8 "Énigme"

  Chapitre 9 "Séduction"

  Chapitre 10 " Dangereuse Jalousie"

  Chapitre 11 "Sans invitation"

  Chapitre 12 " Rivalité Fraternelle"

  Chapitre 13 "Coeurs Jaloux"

  Chapitre 14 "Prise entre les deux"

  Chapitre 15 "Comportement Perturbateur"

  Chapitre 16 " Point de Rupture"

  Chapitre 17 "L'Ange aux Ailes de Jais"

  Chapitre 18 "Les Démons Entre Nous."

  Chapitre 19 "Des attaches qui vous lient"

Les Cœurs Damnés

Série Le Cristal du Cœur du Gardien Livre 8

Amy Blankenship

Traduit de l’Américain par Bella Nazaire

Copyright © 2010 Amy Blankenship

Édition Anglaise Publiée par Amy Blankenship

Seconde Édition Publiée par TekTime

Édition Française Publiée par TekTime

Tous droits réservés

Chapitre 1 "Sacrifice"

Les frères gardiens se retrouvaient autour des restes de la statue de la jeune-fille. Même blessés et ensanglantés, ils avaient encore de l'allure.

Leurs ailes translucides étendues derrière eux telles celles des anges de légende, mais les armes meurtrières qu'ils venaient d'utiliser afin de repousser la pluie de démons disaient leur véritable nature.

Les gardiens étaient plus dangereux et létaux que les démons ne pourraient jamais espérer être.

Ils sont les protecteurs du Cœur du Temps... Le portail temporel qui relie le monde des démons à celui des humains.

Le temps et l'espace sépare les deux afin que nul ne puisse franchir la frontière sans passer par le portail sacré. Les gardiens n'avait jamais pensé retourner un jour leur pouvoir contre ce qu'ils étaient destinés à protéger dès leur naissance.

Les vents du changement avaient commencé à souffler trois années plus tôt lorsque la statue de la jeune-fille avait soudain commencé à émettre de la lumière, révélant le fait que la prêtresse humaine était née de nouveau de l'autre côté du Cœur du Temps.

Hyakuhei, jadis le plus puissant des gardiens, devenu seigneur des démons, avait attaqué, créant l'agitation chez ses serviteurs démoniaques alors qu'ils tentaient de traverser le portail... Essayant d'atteindre la prêtresse de l'autre côté.

Les gardiens savaient pourquoi Hyakuhei avait attaqué avant une fureur si passionnée, mais les motifs de l'obscur gardien n'avaient pas d'importance... Ils ne pouvaient le permettre. Leur intense guerre avait fait rage pendant trois longues années, sans jamais s'arrêter, affaiblissant les deux camps... Jusqu'à ce jour. Hyakuhei avait relâché les plus fourbes des démons, les regroupant avec des démons moins puissants afin de batailler sans pitié.

En envoyant l'armée du mal pour supplanter les gardiens par la simple supériorité numérique, Hyakuhei avait étendu ses ailes sombres et ombrageuses, faisant appel à son pouvoir ultime afin de déstabiliser la frontière et de faire une échappée dans le domaine des humains. C'était arrivé si vite qu'aucun des gardiens n'avait réussi à savoir combien de démons avaient pu passer la frontière avec lui et le seul moyen de s'assurer que d'autres ne suivraient pas avait été de détruire le Cœur du Temps.

A présent, les gardiens se trouvaient à la croisée des chemins. Hyakuhei et les démons seraient libres de poursuivre la prêtresse au sein du monde des humains, parce qu'une fois le portail temporel détruit... Les gardiens ne pouvaient pas l'atteindre.

"Nous n'aurions pas dû faire cela," gronda Toya, considérant d'un œil furieux la pile de décombres depuis l'endroit ou il se tenait agenouillé. La perte de sang avait aspiré son énergie mais pas sa colère. Il avait envoyé toute la puissance possible à travers le portail temporel l'instant suivant la traversée de Hyakuhei. Il espérait seulement qu'il avait pu blesser le seigneur démon en le faisant. "Hyakuhei la pourchassera !"

"Elle n'est qu'un bébé. Trois ans et impuissante contre eux." La tristesse dans la voix de Kamui était prégnante alors que dans ses yeux scintillaient des larmes. Il tenta d'essuyer toute trace mais ne parvint qu'à laisser des traces de sang en travers de sa joue. "Et si les démons la trouve avant lui ?"

"Elle n'aura aucune chance contre eux" Kotaro,dans le déni, ferma ses yeux bleu glacier. "Elle n'a personne là-bas capable de la protéger contre les démons... Ou conte Hyakuhei."

Les ailes améthyste de Shinbe disparurent comme il enveloppait de son bras la crevasse à travers sa cage thoracique.

Il guérirait, mais cela ne servirait à rien. "Nous avons peut-être empêché le reste des démons d'entrer dans notre monde... Mais en vérité, nous aurons tout perdu si il lui mets la main dessus."

Kyou était le seul encore debout dans toute sa hauteur, mais uniquement parce qu'il avait choisi d'ignorer ses propres blessures à la lumière du dilemme auquel ils étaient maintenant confrontés. "Ce n'est pas terminé."

Sa voix était dénuée de toute angoisse, contrairement à celle de ses frères.

"Mais de quoi parles-tu ?" persifla Toya en titubant pour se relever. "Le portail temporel est détruit. Nous ne pouvons la sauver." Ses ailes argentées s'évanouirent dans un nuage de plumes, laissant place à sa colère.

Il existe un moyen... Mais le prix est élevé," les informa Kyou.

"Il n'est pas de prix trop élevé," Kamui dit tout haut ce que pensaient les autres tout bas. Il avait les poings serrés le long du corps et le regard déterminé.

La longue chevelure argentée de Kyou virevoltait dans la brise alors que son regard doré se fixait sur celui de Kamui. "Serais-tu prêt à mourir pour elle ?"

"Si cela devait la sauver ainsi que le monde," fut la réponse instantanée de Kamui comme il avançait d'un pas. "Alors ce serait tout sauf un maigre sacrifice."

"Dis-nous seulement ce que nous devons faire," répondit Toya. "Nos vies lui appartiennent déjà... Si il lui faut du sang alors nous saignerons."

Kyou regarda les gardiens les uns après les autres et vit qu'ils étaient tous d'accord.

"Si nous mourrons dans ce monde, nous apparaîtrons dans le sien... Mais il y a un prix à payer pour un tel acte. Nos pouvoirs de gardiens seront divisés par deux, et nos ailes sont le prix à payer car c'est par leur pouvoir que nous seront transportés à travers le temps et l'espace."

"Serons-nous ensemble ?" Shinbe avait pensé à demander.

"Nous sommes frères et cela ne changera jamais. Nous ne renaîtrons pas...Mais nous glisserons à travers le voile du temps tels que nous sommes. Aux yeux des mortels, nous aurons l'air de n'avoir pas plus qu'environs dix-sept ou dix-neuf ans mais notre immortalité nous empêchera de vieillir. Le pouvoir de la descente nous donnera une vie comme si nous avions toujours été là, parmi eux... Auprès d'elle.

La prêtresse est une innocente dans le monde des humains... Elle n'aura aucun pouvoir jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge requis."

Shinbe serra son bâton un peu plus fort en parcourant des yeux le champ de bataille ensanglanté qui les entourait. "Nous avons subi l'attaque de puissants démons bien des fois, et malgré cela nous sommes en vie. Comment penses-tu qu'il faille s'y prendre pour réussir à tuer un gardien ? "

L'ombre d'un sourire se dessina sur les lèvres de Kyou lorsqu'il répondit. "Seul un gardien peut tuer un gardien."

"Si nous devons faire cela, autant en faire un test de force," insista Kotaro en essayant d'éloigner de sa pensée l'horreur d'avoir à tuer son propre frère.

Shinbe acquiesça d'un hochement de tête, ayant compris ce qu'essayait de faire Kotaro. "Nous nous sommes toujours demandé qui parmi nous était le plus fort."

Les yeux luisants de Kamui devinrent noirs et la couleur d'ébène s'étendit rapidement à travers ses ailes comme pour dévorer la poussière d'étoiles qui scintillait dessus avec ses particules multicolores. Dès l'instant ou Kamui fut en possession de son véritable pouvoir, cela devint un combat à mort.

En l'espace de quelques instants, Toya fut le dernier encore debout. Il tomba à genoux sous le poids de la douleur de ce qu'il venait d'accomplir, et de ce qu'il lui restait encore à faire. Personne n'avait pensé au sacrifice le plus véritable qu'il y avait à faire.

"Afin d'être avec toi," sa voix n'était qu'un murmure alors qu'il gardait le reste de ses pensées profondément en lui. Se saisissant fermement de ses dagues jumelles, il les plongea dans son propre Cœur. Le dernier de ses pouvoirs avait activé les poignards sacrés alors que la glace se répandait rapidement depuis son Cœur... Suivie par les flammes.

Chapitre 2 "Une voix du Passé"

15 ans plus tard...

Kyoko fit un arrêt devant la porte du bureau, ne souhaitant pas y entrer. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait toujours vécu au pensionnat de jeunes filles et aussi loin que portait sa mémoire, être convoquée dans le bureau de Madame Merde n'avait jamais été une bonne chose. La phrase "Oh Merde" prenait une toute nouvelle signification.

"Entrez, Hogo." Même en étant quelque peu étouffée car provenant de l'autre pièce, la voix féminine semblait dure et inflexible, le genre de voix qui tapait sur les nerfs.

Kyoko eut un mouvement de recul, se demandant comment la vieille dame pouvait savoir qu'elle se tenait là. Elle regarda à nouveau autour d'elle, cherchant des yeux une caméra espion qu'elle n'avait jamais découvert puis haussa les épaules et ouvrit la porte.

En voyant que la directrice n'était pas seule dans son bureau, Kyoko se mit à déplacer son poids d'une jambe vers l'autre nerveusement en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire cette fois pour se trouver dans les ennuis. Puisque l'école se situait au milieu de nulle part et que les garçons n'y étaient pas admis, elle n'avait jamais été dans la même pièce qu'une personne du sexe opposé et détourna instantanément son regard de lui.

"Prenez un siège, Mademoiselle Hogo, nous avons plein de choses à discuter." Madame Merde avait dit cela avec toute la condescendance dont elle était capable. Même elle, semblait secouée par le fait que sa très digne école ai été envahie par un homme. "Voici Monsieur Sennin, un avocat en charge des affaires de votre famille depuis que vous avez été placée dans notre école. Il vient de m'informer que sa mission touche à sa fin et que tous les droits liés à la succession vous reviennent à partir de ce soir, minuit."

Kyoko cligna des yeux plusieurs fois, dans sa grande confusion. La quoi de sa famille ? On lui avait toujours dit qu'elle était une pupille de l'école et elle avait cru que cela signifiait qu'elle était orpheline. Son anniversaire était le lendemain mais... Kyoko s'arracha à ses pensées lorsque Madame Merde se leva brusquement et se dirigea vers la porte du bureau.

La vieille femme avait le dos raide comme une planche et ses talons cliquetaient bruyamment sur le bois du parquet. Son regard baissé descendant le long de son nez par delà les embarrassantes lunettes qui pendait au bout. "Je laisse le soin à Monsieur Sennin de vous expliquer le reste." La porte se referma avec un claquement sonore, laissant Kyoko en compagnie de l'homme, seule dans le bureau.

"Puis-je vous appeler Kyoko ?" Monsieur Sennin demanda poliment. Personnellement, il était bien aise que la vieille carne les ai laissés seuls.

Dans sa voix éraillée résonnait le poids des ans mais elle était douce et calme à la fois, ce qui décida enfin Kyoko à relever ses yeux d'émeraude au niveau des siens. Il portait le costard cravate typique d'un avocat, mais son sourire était celui d'un gentil grand-père car il remontait jusqu'à ses yeux gris pétillants. Elle hocha la tête, prenant un moment pour retrouver la parole.

"Vous connaissez ma famille ?" Kyoko posa la seule question à laquelle elle pensait ne jamais obtenir de réponse.

"Je les ai très bien connu. Votre grand-père était mon meilleur ami." Il soupira alors qu'il tirait la chaise de Madame Merde pour l'approcher de celle de Kyoko de l'autre côté du bureau. Votre grand-père vous a amenée à moi lorsque vous n'aviez que trois ans avec des instructions très précises et un testament. Il est mort dans un étrange accident à peine quelques heures après avoir quitté mon cabinet."

Le vieil homme pris une grand inspiration comme si le souvenir lui causait une grande souffrance, puis il commença son explication. "Votre grand-père vint à moi en toute confiance. Il me raconta que chacun dans votre famille était en danger. Vos parents venaient juste de décéder dans de mystérieuses circonstances et il craignait pour votre vie... Craignant sans doute que vous soyez la prochaine, je suppose."

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