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Publié par Tektime
Table des matières
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
À propos de lauteur
Du même auteur
EXTRAIT: Lorigine de lhéritage
CHAPITRE UN
EXTRAIT: CHARMING HER ROGUE
CHAPITRE UN
À tous ceux qui croient au coup de foudre Quelques-uns sont assez chanceux pour trouver la personne sur qui on peut toujours compter. À tous les individus heureux et bénis avec lamour de leur vie.
Remerciements
Merci à Elizabeth Evans comme toujours ton soutien et ton dévouement signifient beaucoup pour moi. Je suis heureuse que tu sois à mes côtés et disposée à lire tout ce que jécris. Tu es la meilleure et il nexiste pas de mots assez forts pour décrire pleinement à quel point japprécie tout ce que tu fais pour moi.
Chapitre 1
Décembre 1814
De légers flocons de neige voltigeaient dans le ciel bleu éclatant, recouvrant le sol dun manteau blanc qui sétendait à linfini. Miss Natalia Benson les regardait tomber par la fenêtre de la bibliothèque. Son père était enfermé dans son bureau avec Louis Fournier, le Comte Foix. Un homme quelle naimait pas et quelle craignait il sétait approché dun peu trop près à maintes reprises et cela lavait mise mal à laise. Elle aurait préféré que son père ne fasse pas daffaires avec lui, dailleurs, elle ne parvenait guère à comprendre pourquoi il pensait que le Comte pouvait laider. Certes, sa richesse était bien connue en France; cependant, il avait un côté obscur. Aussi obscur que ses cheveux noirs et ses yeux dun bleu cobalt qui semblaient parfois aussi sombres que les plumes dun corbeau.
Son père, le Vicomte Atherton, navait jamais caché que Natalia était une enfant illégitime. Si sa mère navait pas été morte en couches, il naurait sûrement pas pris la peine de la réclamer. Lindifférence de la Comtesse Atherton envers elle était un mélange de détachement et de réserve. Natalia avait été élevée par des nourrices, puis une gouvernante. Ils navaient pas pris la peine de lenvoyer dans une école de bonnes manières. Elle se doutait que son père ne lui avait pas réservé de dot non plus. Son destin était inconnu, et à dix-huit ans elle devrait être capable dentrevoir ce quelle ferait de sa vie. Le mariage serait en bas de la liste. Elle navait ni prétendants, ni perspective, ni un quelconque statut auquel saccrocher son père ne la reconnaitrait jamais en raison de son illégitimité. En réalité, elle avait eu de la chance quil se soit donné la peine de léduquer.
Le Comte Foix la fixait de manière si licencieuse quelle estimait que ses intentions envers elle étaient inappropriées. Cétait une des raisons pour laquelle elle était si anxieuse lors des rencontres entre le Comte et son père. Si cétait avec elle... Elle devrait senfuir et ne jamais regarder en arrière. Peut-être devait-elle commencer à se préparer à cette inévitabilité. Elle se doutait que le Comte la demanderait en mariage bien que cela ne ferait pas une grande différence pour elle. Mais Natalia ne voulait rien avec cet homme.
« Miss Natalia ! appela une femme de chambre. Votre père ma demandée de venir vous chercher. Il veut avoir une discussion avec vous.
Est-ce que le Comte Foix est encore là ? » Sil vous plait dites non Son appréhension samplifia avec larrivée de la bonne. Aucun membre du personnel navait jamais été particulièrement gentil avec elle. Elle nétait pas une véritable héritière et navait donc pas pu se permettre une quelconque reconnaissance. Ils la traitaient à peine mieux quun domestique. Cette femme de chambre navait même jamais croisé son regard.
« Je ne prétendrais pas le savoir. répondit la bonne, puis elle partit rapidement. Natalia lui lança un regard noir. Elle était tellement fatiguée dêtre traitée comme une moins que rien.
Natalia prit une profonde inspiration et se prépara pour la réunion avec son père. En règle générale il lignorait totalement. Le fait quil veuille discuter avec elle ne présageait rien de bon pour son avenir. Le Vicomte subvenait à ses besoins et lui avait même offert des cadeaux au fil des années. Elle possédait un joli collier de perles ainsi quun médaillon renfermant une photo de sa mère. Natalia la regardait souvent en se disant quelle devait probablement lui ressembler. Sa mère avait de belles boucles noirs la teinte identique à la chevelure de Natalia. La couleur de ses yeux était aussi similaire vert clair. Natalia aimait le fait de navoir aucun des traits de son père. Elle ne supporterait pas de devenir aussi immorale que le baudet qui lavait engendrée. Il était ironique que cet homme du beau monde la considère comme la bâtarde parce quelle était née hors des liens du mariage. Comme-ci venir au monde entachée avait découlé de sa propre décision Son père naurait-il pas dû respecter ses engagements envers sa femme avant que cela ne se produise ? Il avait été celui qui navait pas honoré ses vœux.
Peut-être pourrait-elle vendre ses bijoux et sassurer un voyage jusquen France. Elle pourrait retrouver la famille de sa mère sur place. Certes, lAngleterre était en guerre contre la France, mais ce serait toujours mieux que nimporte lequel des projets que son père avait pour elle. Elle avait peut-être un toit sur la tête et de la nourriture pour subvenir à ses besoins; cependant, si elle était obligée de sunir au Compte, elle serait torturée jusquà la fin de ses jours. Elle préfèrerait mourir plutôt que davoir à vivre cela.
Natalia regarda par la fenêtre une dernière fois, puis se dirigea vers le bureau de son père. . Lorsquelle atteignit la porte, elle sarrêta devant. Il y avait deux personnes à lintérieur deux hommes. Leurs rires résonnaient jusquà elle. Elle sentit sa gorge se serrer et resta immobile. La porte qui était entrouverte lui permettait de les entendre clairement.
« Êtes-vous sûr de vouloir lépouser ? demanda son père, tandis quil tapait des doigts sur son bureau impatiemment. Ça ressemble à un geste extrême pour goûter à ses charmes.
Le Comte ria encore plus fort.
Vous, Monsieur, êtes un père contre nature. répondit-il avec un accent français accentué. Pourquoi seriez-vous prêt à donner votre fille à un homme dans le seul but de vendre son corps ? »
Son ton contenait un soupçon damusement. Natalia en ressentit des frissons dans le dos. Le Comte nétait définitivement pas une bonne personne.
Natalia jeta un coup dœil dans la fente de la porte, et fit tout son possible pour rester en dehors du champ de vision de son père. Lentendre la rejeter aussi facilement la blessait, même si elle avait toujours su quil ne se souciait pas vraiment delle. Cela naurait aidé personne découter leur conversation plus longtemps. Elle devrait courir dans sa chambre et attraper sa valise celle quelle avait déjà préparée, et fuir la maison de son père à jamais. Se marier avec le Comte serait la pire des choses quelle pourrait faire. Mais son père Il était beaucoup plus odieux que ce quelle naurait jamais pu imaginer.
Le Vicomte haussa les épaules avec indifférence.
« Sa mère ne se gênait pas pour écarter ses jambes pour moi. Je doute que ma fille soit si différente delle. Elle ira volontiers dans votre lit. »
Son père était aussi mauvais que le Comte. Elle avait essayé de trouver quelque chose de bon en lui durant toutes ces années, mais cette fois cétait bel et bien finit. Certes, il avait pris soin delle, mais visiblement il ne lavait jamais aimée. Elle méritait beaucoup mieux que ce quil ne lui avait jamais offert. Il était temps pour elle de prendre le contrôle de sa vie et de quitter cette maison.
« Êtes-vous vraiment sûr de ça ? répondit le Comte sur un ton dubitatif. Certaines Dames ne trouvent pas que se faire prendre par un homme soit Agréable.
Et bien vous devez probablement vous y prendre mal, sexclama son père en se servant un verre. Ce cognac que vous mavez apporté est parfait. Aussi longtemps quelle sera à vous, je me fous de savoir ce que vous ferez delle. Elle sera officiellement votre problème après le mariage. »
Natalia en avait assez entendu. Son père pouvait aller bruler en enfer et le Comte se joindre à lui. Elle ne voulait rien avoir à faire avec aucun de ces deux hommes. Une larme coula le long de sa joue. Elle lessuya dun revers de la main et se précipita dans sa chambre. Au moins, sa chambre nétait pas loin. Elle se trouvait à côté du quartier des domestiques. Compte tenu de son illégitimité, elle ne méritait pas dêtre à létage avec la famille. Sa chambre était petite, elle ne contenait quun lit étroit et une armoire minuscule. Son père lui avait fourni une belle robe pour les grands diners où il exigeait sa présence, ainsi quune tenue de jour et une autre pour les promenades. Ses objets personnels étant limités, les deux robes avaient été faciles à glisser dans sa valise. Son argent de poche se trouvait dans une bourse cousu à sa robe de jour quelle portait.
Elle se rua dans sa chambre, empoigna sa valise, et se dirigea vers la porte dentrée arrière. Natalia saisit son manteau du crochet à proximité et le revêtit en sortant. Son père ne la chercherait pas tout de suite. Il était bien trop occupé à boire et à converser avec le français dans son bureau. Le Vicomte nétait même pas loyal envers son propre pays. Il ne pensait quà sa petite personne. Natalia était profondément écœurée par lui. Elle aurait souhaité pouvoir prétendre être la fille dun autre homme que son père.
La neige tombait encore et le vent soufflait. Elle sen moquait. Tant quelle arrivait à temps au village de Faversham pour monter à bord de la diligence avant son départ, tout irait pour le mieux. Autrement, son évasion serait bien plus compliquée. Le froid sinfiltrait en elle, mais elle ne le laisserait pas larrêter. Natalia continuait davancer aussi vite que ses jambes le pouvaient. Après un quart dheure, elle arriva enfin aux abords de la ville. La diligence était déjà chargée devant lauberge. Elle ne pouvait pas la laisser partir sans elle. Natalia serra sa valise contre sa poitrine et sengagea dans une course folle. Lorsquelle atteignit la diligence, son souffle était irrégulier.
« Attendez ! cria-t-elle entre deux souffles. Sil vous plait Attendez.
Vous souhaitez acheter une place ? » demanda le cocher. Il avait les cheveux aussi blancs que la neige qui tombait du ciel, avec quelques mèches grises au niveau des tempes. Son visage était rougi par le vent hivernal et ses joues ainsi que son nez étaient plus rosés que le reste.
« Oui, acquiesça-t-elle furieusement. Quelle est votre destination ? » Natalia navait pas pensé à prendre connaissance de la course habituelle de la diligence. Elle navait pas vraiment planifié son départ. Bien quune partie delle-même savait quelle aurait dû se douter que son père, dune façon ou dune autre, finirait par la trahir de la pire manière quil soit. Il navait jamais été vraiment bon pour elle et ne lui avait fourni que le strict nécessaire à sa survie. Même ses cadeaux navaient été rien de plus que des objets appartenant à sa mère. Elle ne lui accorderait plus une seule pensée. Natalia fit de son mieux pour se concentrer plutôt sur le cocher. Sa réponse était indispensable pour planifier le reste de son voyage.
« Nous avons plusieurs arrêts. Le cocher fit un signe de la tête en direction de la route. Nous allons traverser Canterbury et le dernier arrêt est à Dover. »
Cétait très bien. Elle pourrait envisager de trouver quelquun sur place pour lemmener en France. Peut-être un contrebandier Un navire militaire nemmènerait jamais une femme en France. Surtout avec la guerre
« Merci, répondit-elle. Jaimerais acheter une place. »
Elle paya sa place et monta à bord de la diligence. Il ny avait pas beaucoup de place à lintérieur, mais elle était la seule à avoir acheté un billet. Si elle avait eu le choix, elle naurait pas voyagé par ce mauvais temps. Natalia posa sa tête sur le côté de la voiture et ferma les yeux. Peut-être quen faisant une sieste le voyage serait plus rapide et elle pourrait oublier le froid qui parcourait son corps.
Natalia se réveilla sous les étoiles. La voiture tremblait fortement et la secouait. La neige tombait plus fort que lorsquelle était montée à bord des flocons sétaient frayé un chemin à travers la fenêtre ouverte. Sa jupe était complètement trempée, à tel point que bientôt, elle ne pourrait plus sentir ses pieds. Sendormir navait peut-être pas été la meilleure décision quelle ait prise. Elle regarda autour delle et pu à peine distinguer quoi que ce soit autour delle. Ils étaient en plein milieu dune tempête de neige.
Elle sortit sa tête par la fenêtre et jeta un coup dœil au cocher. Il faisait des vas et vient sur la banquette. Natalia narrivait pas à voir sil avait le contrôle ou non. Il navait pas lair Bien. Elle commença à s'inquiéter pour sa sécurité et sentit la panique la saisir. Si le cocher ne pouvait pas les conduire au moins jusquau prochain village, quallait-il lui arriver ?
« Monsieur ! » hurla-t-elle hors de la fenêtre, mais ça semblait futile. Il ne répondait pas du tout. Le vent sétait levé et elle pouvait à peine sentendre crier, mais il fallait quelle essaie encore.
« Monsieur ! est-ce que ça va ? »
Le cocher prit une cravache et fouetta les chevaux pour les encourager à aller plus vite. Avait-il perdu la tête ? Au moins il était alerte Si les chevaux allaient plus vite, il pourrait perdre le contrôle et ils pourraient avoir un accident. Elle devait trouver un moyen de se préparer à un possible impact. Vu la façon dont la neige tombait, cétait presque une certitude.