Un Baiser Malicieux - Dawn Brower 2 стр.


« Monsieur ! est-ce que ça va ? »

Le cocher prit une cravache et fouetta les chevaux pour les encourager à aller plus vite. Avait-il perdu la tête ? Au moins il était alerte Si les chevaux allaient plus vite, il pourrait perdre le contrôle et ils pourraient avoir un accident. Elle devait trouver un moyen de se préparer à un possible impact. Vu la façon dont la neige tombait, cétait presque une certitude.

« Monsieur ! » sécria-t-elle son cœur semballa dans sa poitrine. Natalia saisit le bord de la fenêtre tandis quelle priait pour survivre à ce maudit voyage.

« Doucement » Sa gorge était enrouée davoir crié contre ce vent violent.

Les chevaux continuaient de courir sous les encouragements du cocher. Une boule quelle narrivait pas à dégager sétait formée dans sa gorge. La neige volait à travers le vent et venait lui fouetter les joues en traversant la fenêtre. La calèche se balança à nouveau et zigzagua le long de la route. Le ciel, qui plus tôt dans la journée était dun bleu lumineux, sétait assombri avec la tempête.

Soudain, le bruit dune fissure résonna dans le vent et son cœur bondit. Natalia agrippa le coté de la calèche et se tint fermement, tandis que la diligence bascula en avant, puis roula sur le côté en glissant vers le bord de la route. Sa main lâcha prise, elle tomba en arrière et sa tête heurta violemment lautre côté de la calèche dans un bruit sourd. Elle sentit soudain une vive douleur lenvahir. Le froid constant dont elle souffrait, venait dêtre remplacé par lagonie. La neige qui tombait autour delle à travers la fenêtre ouverte, couvrit rapidement son visage, très vite, elle fut complètement trempée. Il fallait quelle sorte, dune manière ou dune autre, et quelle trouve son chemin jusquà la ville la plus proche. Elle avait besoin de chaleur, dun abri et de retirer ses vêtements mouillés.

Si elle ne faisait pas tout ce quelle pouvait pour bouger, elle mourrait dans cette calèche et sa tentative déchapper à son père naurait servi à rien. Elle mourrait au bord de la route, au milieu de nulle part. Personne ne la trouverait en tout cas, pas avant quil ne soit trop tard. Cétait à elle de se sauver elle-même. Une chose à laquelle elle sétait habituée au fil des années. Natalia ne voulait pas mourir...

La douleur dans sa tête commençait à se faire de plus en plus forte, à tel point quelle naurait bientôt plus la force de la combattre. Tandis quelle se battait pour rester consciente, ses yeux se révulsèrent, la faisant perdre cette bataille.

Chapitre 2

La tempête à l'extérieur de la calèche avait emporté une vie à elle seule. Lucas, le Comte de Darcy, regardait la neige tomber par la fenêtre de la calèche, presque sidéré par sa présence. Il navait pas vraiment envisagé la possibilité dune tempête de neige lorsquil avait accepté daccompagner son ami, Edward Kendall, le Duc de Weston, jusquà sa maison à Dover. Il aurait dû cétait lhiver après tout et la probabilité quil neige était élevée, mais il avait été occupé. Alors, il avait dit oui, mais maintenant il commençait à regretter cette décision.

« Ça tombe à un rythme alarmant, fit remarquer Lucas, sans sattendre à une quelconque remarque de la part de ses deux compagnons de voyage.

Nous narriverons peut-être pas au Manoir Weston aujourdhui.

Ça va aller ! répondit Edward en agitant sa main avec dédain.

Quand nous atteindrons Canterbury, nous trouverons une auberge et nous y passerons la nuit. »

Son ami était trop optimiste. On était en pleine période de noël. Beaucoup de voyageurs rentreraient probablement chez eux durant les quinze prochains jours pour célébrer les fêtes avec leurs familles. Il aurait certainement dû rentrer à la maison. Sa sœur, Helena, serait déçue quil lait laissée seule à la maison avec son misérable père, et sa mère indifférente. Lucas se rattraperait plus tard. Elle lui pardonnerait; Helena lui pardonnait toujours.

« Ça ne semble pas si épouvantable, dit Callista, la Comtesse de Marin, alors quelle jeta un coup dœil par la fenêtre à sa gauche.

Un peu de neige na jamais tué personne. »

La Comtesse était la nouvelle amante dEdward. Le Duc se croyait amoureux de la jeune veuve, et il pouvait certainement lêtre. Lucas ne supposait pas connaitre les rouages internes du cœur de son ami. Peut-être était-il amoureux, mais le désir devait certainement lemporter sur les sentiments. Lamour nétait pas quelque chose que ses proches avaient réellement expérimenté. Lucas navait assurément aucune idée de ce que pouvait être le côté le plus sentimental de lamour. Il navait jamais été amoureux ni même imaginé lêtre avant. Quelque part, il doutait quil naurait jamais de sentiments affectueux envers une femme. Le mariage de ses propres parents ne lui avait guère laissé une grande impression. Sil se mariait un jour, ce serait probablement identique dépourvu damour et ressemblant à quelque chose de comparable à un arrangement. Lorsquil sagissait dun mariage dans le milieu du bon monde, lamour ny avait pas sa place.

Lady Marin était tout de même séduisante. Elle était dotée dune magnifique chevelure noire et de beaux yeux vert éclatant quelle avait hérité de ses ancêtres français. Ses pommettes étaient hautes et prononcées et elle avait de jolies lèvres roses qui devaient être délicieuse à embrasser. Edward aurait surement tué Lucas sil avait pu lire dans ses pensées à cet instant. Si Lady Marin pensait que le blizzard était anodin, elle ne devait sûrement pas être aussi intelligente que ce que Lucas avait imaginé.

« La neige peut être meurtrière si elle nest pas prise au sérieux, continua Lucas. Il y a eu de nombreux accidents de calèches sur les routes glacées. Je naimerais pas que nous devenions lun de ces malchanceux.

Edward embrassa la joue de Lady Marin.

Ne lécoutez pas ma chère. Il est dhumeur sombre et létait déjà avant notre départ. »

Lucas lui jeta un regard noir. Ce pauvre homme avait raison. Son père lavait mis dans une colère noire avant quil naccepte de se rendre dans la maison de famille dEdward, plutôt que de prendre la route vers le château de Montford. Son père était un bâtard dirigiste et il avait une fois de plus, un peu trop tiré sur la corde. Lucas était lhéritier apparent le seul héritier. Sa mère avait manqué à son devoir de fournir un remplaçant. Helena aurait été destinée à ce rôle si elle avait été un homme. Cest simplement pour cette raison que son père la haïssait plus quil ne détestait Lucas. Le Duc de Montford navait pas une once de paternité en lui. Il avait eu deux enfants, certes, mais uniquement dans le but de parvenir à ses fins. Alors, lorsqu'il reçut la convocation exigeant sa présence à la maison familiale pour noël, Lucas a volontiers tourné le dos et suivit Weston dans sa calèche ducale. Le manoir de Weston serait bien plus divertissant que sa propre maison.

« La mauvaise météo nest pas quelque chose quil faut ignorer. » répondit Lucas.

Il y avait quelque chose sur le côté de la route. Lucas plissa les yeux avant de réussir à distinguer ce qui sy trouvait. Cétait une calèche renversée. Il tapa le haut de la calèche pour attirer lattention du cocher qui comprit et s'arrêta.

« Que se passe-t-il ? demanda Lady Marin.

Pourquoi nous arrêtons-nous?

Lucas lignora et sauta à l'extérieur.

Je vais voir ce qui la affolé. répondit Edward en le suivant. Restez ici ma chère. » Répondit Edward en suivant Lucas

Le conducteur de la calèche accidentée navait pas lair bien. Lucas savança vers lui pour sassurer de son état et constata quil était mort. Le pauvre imbécile sétait cassé la nuque et était probablement mort sur le coup. Des gémissements se firent entendre à lintérieur de la calèche. Cétait bon signe. Ça voulait dire que quelquun était toujours en vie et quil avait la chance daider à les sauver.

« Darcy ! appela Edward en sadressant à Lucas.

Quest-ce que vous manigancez ? Le conducteur ne semble pas vivant. »

Lucas ignora ses mots. Edward était un bon type, malgré son côté égocentrique.

« Dit moi Tu ne grimpes pas au-dessus de cette calèche,

nest-ce pas ? » insista Edward.

Lucas était maintenant sur la face de la calèche ou se trouvait la porte, il savança et louvrit en grand. Elle sétait renversée sur elle-même en quittant la route. En dessous de lui une femme blessée était étendue et bougeait à peine. La teinte de ses cheveux était similaire à celle de Lady Marin et son visage avait perdu toute couleur. Elle semblait presque aussi blanche que la neige qui avait commencé à couvrir tout son corps. Sils ne lavaient pas trouvée, elle serait enfouie sous la neige.

« Weston, je vais avoir besoin de votre aide. Montez ici pour que je puisse aller à l'intérieur.

Avez-vous perdu votre fichu tête ? demanda le Duc. Ne devrions-nous pas continuer en direction de Canterbury et trouver un abri ?

Nous le ferons après avoir aidé la jeune femme piégée à lintérieur de cette calèche. Ayez un cœur enfin ! »

Lucas ferait en sorte quil laide bon sang ! Comment Edward pouvait être aussi égoïste et indifférent ? Naimerait-il pas que quelquun laide en retour sil se trouvait lui-même dans une situation similaire ?

Le Duc bougonna mais finit par faire ce quil lui avait demandé. Lucas se glissa dans la calèche aussi prudemment quil le pouvait. Il ne voulait pas prendre le risque de glisser accidentellement sur la jeune femme et la blesser davantage. Il vérifia ses blessures lorsqu'il arriva jusquà elle. Elle avait une entaille sur le front. Le saignement sétait arrêté et avait séché le long de la racine de ses cheveux. Ses paupières souvrirent et il put entrevoir ses yeux vert clair le saluer grâce au peu de lumière fournie par la lune. Il y avait suffisamment de lumière dehors pour lui permettre dapercevoir les traits de son visage. Il allait devoir faire vite pour lextirper de la voiture et la placer en sécurité dans la calèche ducale.

« Qui êtes-vous ? murmura-t-elle.

Sa voix était à peine audible mais c'était le son le plus doux quil nait jamais entendu.

Ou suis-je ?

Je suis Lucas. » répondit-il.

Il aurait probablement dû se présenter en tant que Lord Darcy, mais il souhaitait quelque chose de plus personnel avec elle. Lucas ne pouvait pas lexpliquer... Cette jeune femme était charmante et innocente elle avait lair spéciale.

« Comment vous appelez-vous ? » poursuivit Lucas.

Elle ouvrit la bouche comme-ci elle hésitait. Ses paupières sentrouvrirent à plusieurs reprises. Elle devait surement se battre pour reprendre conscience. Lair semplit dun doux gémissement alors quelle tenta de bouger.

« Chuut, murmura-t-il. Je suis ici pour vous aider.

Pourquoi êtes-vous si long ? simpatienta Edward. Il fait un froid cinglant ici. Sort cette fille de là, il faut quon se trouve un abri.

Je ne comprends pas ce quil se passe, susurra la jeune femme. Elle paraissait un peu désorientée.

Pourquoi ma tête me fait si mal ?

Vous avez eu un accident. Nous allons vous aider, dit-il dune manière apaisante. Il ne voulait pas linquiéter.

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