Victory Storm
Tu es à moi
Victory StormTraduit par Jean-Luc Dollat
Copyright © 2020 Jean-Luc DollatTU ES À MOIVICTORY STORM
Copyright ©2020 VictoryStorm
Editeur: Tektime
Traducteur (ita > fr): Jean-Luc Dollat
Cover: Good looking guy di Andrey Kiselev https://stock.adobe.com | Projet graphique de Victory Storm
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Tu es à moiQuand Kendra prit la décision d`approcher Aleksej par la ruse,elle était consciente des risques qu`elle prenait car cet hommeétait sans pitié et ne pardonnait jamais, et par ailleurssuffisamment puissant pour lui faire chèrement payer toute erreurde sa part. Un seul faux pas et elle perdait la possibilitéd`obtenir les informations qu`elle recherchait.
Plusieurs mois se sont écoulés depuis leur première rencontrelorsqu`à l`improviste tout bascule à la suite d`une trahison quimet la vie de Kendra en danger et révèle tous ses mensonges.
Le moment du règlement de compte est arrivé et Aleksej est prêtà la détruire. Mais, au moment où il la tient entre ses mains, ildécouvre qu`elle a oublié son passé, un passé qui cache des secretsqu`il a besoin de connaître.
Il va devoir choisir entre sa vengeance ou garder cette femmedangereuse à ses côtés, serrée entre ses spires, jusqu`au jour oùelle recouvrera la mémoire.
1
KENDRA"Danielle, viens ici", m'intima Aleksej de ses manièresautoritaires et précipitées qui me tapaient beaucoup sur lesnerfs.
Jaurais voulu lui répondre que "Non", que je n'aurais pas faitce qu'il voulait, mais ces paroles étaient interdites si je voulaisdemeurer dans son entourage.
Je dégainai donc mon meilleur sourire et m'approchailangoureusement. Chaque pas était accompli avec une lenteurcalculée tout en le défiant du regard, consciente toutefois quecette attitude pouvait détériorer sa patience somme toute assezlimitée.
Au lieu de rester debout devant lui comme il s'y attendait, jem'appuyai nonchalamment sur son bureau d'acajou et promenai mesmains sur la pile de documents posée derrière moi.
Je savais que je l'irritais par mon arrogance et cela m'amusait.Je jouissais de ces brefs instants de suffisance, pleinementconsciente des risques encourus. Mais je n'y prenais garde etj'étais sûre qu'il était plus facile d'obtenir sa confiance par despetits mouvements de rébellion que par une attitude de soumissiondocile.
"Assieds-toi sur mes genoux", s'écria-t-il avec irritation.
J'obéis, retenant un soupir de mécontentement.
À l'instant même, ses mains se posèrent sur mon corps et seslèvres sur mon cou.
Je détestais sa bouche, surtout depuis la découverte du plaisirqu'elle me procurait, si bien que javais commencé à prendrepeur.
Peur d'éprouver des sensations erronées qui me troublaient etm'envoûtaient à la fois.
J'aurais voulu fuir, mais cela métait impossible.
Lorsque j'avais pris la décision d'approcher cet homme, j'étaisconsciente que je devrais m'abaisser à son niveau, avecléventualité de commettre un faux pas.
Javais accepté ce risque.
J'aurais tout fait pour parvenir jusquà lui et à ce quigravitait autour de lui, comme ces diamants répandus dans une boîtede velours bleu ouverte sur son bureau.
"Ils te plaisent, ces diamants ?", me demanda-t-il à un certainpoint, sécartant de moi.
"Pourquoi me le demandes-tu ?", cette insinuation me préoccupa,tandis que je sentais ses mains remonter sous ma jupe jusqu'àl'élastique du string.
"J'ai noté que tu les observais depuis que tu es entrée danscette pièce. Ils ont lair de beaucoup t'intéresser", poursuivit-ilsans broncher, malgré la morsure que j'infligeai à son poignet pourtenter de l'éloigner.
"C'est un fait : toutes les femmes veulent être couvertes debijoux", lui répondis-je, feignant l'indifférence malgré le sursautprovoqué par la déchirure de la dentelle qui couvrait mes partiesintimes, me laissant une marque sur la peau.
Il en allait toujours ainsi avec Aleksej : il semblait concentrésur ce qu'il disait, mettant son interlocuteur sur la défensive ;mais il était trop tard lorsqu'on s'apercevait qu'il avait déjàpassé outre.
"Toi aussi ?" me chuchota-t-il dans l'oreille, embrassant moncou et glissant sa main entre mes cuisses serrées.
J'étais si mal à l'aise que je ne comprenais plus sil étaitquestion de diamants ou d'autre chose.
Je parvins à répondre : "Certainement", avant d'être saisie parsa bouche qui prit violemment possession de mes lèvres.
"Comment se fait-il que je ne t'aie jamais vue porter unquelconque bijou ?", poursuivit-il avec la froideur habituelle dontil ne se départait jamais, raison pour laquelle je le haïssais.
"Que veux-tu que je te dise ? Nul homme n'a jamais daigné m'enoffrir", répondis-je avec aigreur, approchant ma main de la boîtede velours bleu sombre. Mais avant que je puisse atteindre lesdiamants, Aleksej, saisissant mon poignet, me tourna vers lui.
Ils ne sont pas pour toi, mavertit-il, me fulminantfroidement du regard.
Alors pour qui sont-ils ?, demandai-je, piquée par lacuriosité.
Il coupa court : "Cela ne te regarde pas", et, me saisissant parles hanches, il minclina sur le bureau.
"Tu ten tapes une d'autre ?", grommelai-je, m'efforçant de melibérer. Jamais je n'aurais permis à quiconque d'être un obstaclepour parvenir à mes fins !
Il éclata de rire : "Jalouse ?"
"Je ne suis pas partageuse, tu devrais le savoir."
"Nous n'avons baisé qu'une seule fois et tu prétends déjà êtrela seule et l'unique ?"
Jévitai de répondre combien il mavait coûté de mêtrevolontairement donnée à lui, ceci sans prendre en compte lesmarques des cordes avec lesquelles il mavait attachée, ni le tempsque celles-ci étaient restées imprimées sur mes poignets.
Javais eu plus de mal à dissimuler la crainte dêtreentièrement à sa merci que mon absence dexcitation.
La seule chose qui alors mavait donné lénergie de ne pas toutlaisser tomber étaient ces diamants, justement, ainsi que leurorigine à laquelle moi-même souhaitais parvenir.
Cela fait huit mois que je travaille pour toi, luirappelai-je.
Et alors ?
Je mabandonne à toi, mimaginant être importante pour toi ; aufinal, je découvre quil y en a une autre, menflammai-je avec uneindignation feinte.
Sans croire à cette scène de jalousie, il me demanda, Queveux-tu, Danielle ? Le fait était que le masque de glace quejarborais habituellement, me montrant insensible et détachée detout, ne rendait pas crédible cette scène digne dun feuilletonsentimental.
Cest toi que je veux, murmurai-je, le fixant du regard etposant mes lèvres sur les siennes avec impétuosité. Ce fut unbaiser rageur, tout ce que jéprouvais à cet instant Rage davoirdû coucher avec lui, rage de devoir mentir au quotidien, alorsquau fond de moi je naspirais quà accéder à ses ressourcesillimitées et mapproprier ses contacts, avant de disparaître enfindans le néant.
Alors mets-toi à genoux et suce-moi, me défia-t-il, tout encontinuant à me palper de ses mains.
Je ne suis pas ta pute ! râlai-je énervée, parce que jenétais pas parvenue à lui soutirer une bribe dinformation, ainsiquà cause de sa façon de me manipuler et provoquer ma jouissancecontre ma volonté.
Que se passe-t-il, Danielle : tu nes plus disponible ? Cettefois tu ne dois pas me distraire comme lorsque que je tavaissurprise à fourrer ton nez dans ce qui ne te regardait pas, mesouffla-t-il à loreille et, me saisissant par les cheveux, ilapprocha mon visage du sien.
Je me mordis les lèvres dinquiétude et dénervement.
Il mavait surprise alors que jétais à un doigt de savoir quiétait son contact. Je me rappelais très bien cet épisode, troisjours auparavant dans cette même pièce
Ma couverture allait sauter dune minute à lautre, javais lula suspicion dans les yeux dAleksej et javais compris que javaiscommis une erreur impardonnable.
La seule issue pour ne pas être chassée et perdre tout ce quejavais fait pour parvenir jusque-là fut de lembrasser et de luioffrir ce quil désirait depuis le jour de notre premièrerencontre.
Je métais faite baiser contre la bibliothèque située à troispas de là.
À un certain point il mavait attachée avec des cordes etmavait suspendue à un crochet qui dépassait en haut de labibliothèque.
Consciente quil me mettait à lépreuve, je métais laisséefaire.
Jétais parvenue à ne pas bouger un seul muscle malgré laterreur qui, telle un venin mortel, envahissait toutes les fibresde mon corps.
Je métais faite prendre à ses conditions, sans réagir à sesmanières brusques et sauvages.
A ce moment précis je sentais quil allait agir de même.
Jaurais voulu me retirer, sachant quau fond il aurait acceptéparce quil était un gentleman. Mais ses insinuations me pesaient,telle une épée de Damoclès suspendue au-dessus de ma tête, donc jele laissai faire.
Tu me déçois, Aleksej. Tu ne fais pas la différence entre unefemme qui veut baiser avec toi et une qui veut te rouler, leprovoquai-je, consciente de signer mon arrêt de mort.
Tu as besoin dune bonne leçon, murmura-t-il dune voixrauque, me penchant sur le bureau.
Il me maintint fermement par les cheveux, tandis que de lautremain il relevait ma jupe et baissait son pantalon avant darracherdéfinitivement ce qui me restait de lingerie intime.
Il me fit écarter les jambes et, avant que je puisse meredresser, je le sentis me pénétrer dune poussée puissante, meremplissant au-delà de ce que je mimaginais.
Je hurlai deffroi.
Je mefforçai de me rebeller mais, plus je me débattais, plusson membre me pénétrait furieusement et en profondeur.
Jadore le fait que tu sois toujours si humide etaccueillante, murmura-t-il dune voix grave, pendant quilaccélérait ses mouvements.
Je haïssais ses paroles parce quelles disaient la vérité.Personne ne mavait jamais baisée de cette façon et, bien que je leméprisasse, il me soumettait et me faisait sentir inférieure à lui.La chose me plaisait et, au fond, mexcitait bien plus que je nelaurais jamais cru.
Subitement je sentis ses mains parcourir mes flancs jusquàparvenir à mes seins qui dépassaient du décolleté.
Je ne pouvais pas le voir, mais je sentis ses doigts pincer mestétons et les triturer jusquà les rendre turgescents et gonflés,me provoquant une gêne agréable quand ils frottaient contre le boisdu bureau à chacune de ses poussées.
Aleksej, murmurai-je, en proie à un désir incontrôlable,tandis que lui, ramenant ses mains sur mes flancs, les glissaitentre mes cuisses jusquà atteindre mon petit bouton auquel ilprodigua le même traitement quà mes tétons.
En quelques secondes mon corps se contracta sous les spasmesdun orgasme qui me frappa avec la violence dune tempête.
Assez, je ten prie, le suppliai-je, sentant mon corps secontracter autour de son pénis qui continuait à fourailler dans monvagin et ses mains qui narrêtaient pas de me titiller.
Cest moi qui décide quand arrêter, mavertit-il dune voixdure et inflexible. Je veux que tu jouisse à nouveau.
Je nen peux plus, haletai-je, tandis que mon corps selaissait emporter à nouveau entre les mains dAleksej.
À un certain point, je le sentis venir en moi.
Je soupirai de satisfaction, espérant que cette torture allaitprendre fin. Mais je me retrouvai encore poussée vers lavant, unede ses mains sur mon sein et lautre au niveau du clitoris.
Excitée par son orgasme qui palpitait encore à lintérieur demoi et par ses doigts qui glissaient entre mes cuisses, un nouvelorgasme me traversa en profondeur.
Cest bien, ma petite babouchka, dit-il en souriant, me libérant de soncorps.
Je me rhabillai précipitamment, essayant deffacer de ma mémoirece que nous venions daccomplir.
Le string était irrécupérable, donc je le jetai.
Sur ces entrefaites, Aleksej ouvrit un tiroir de son bureau eten sortit une petite boîte quil me tendit.
Quest-ce que cest ?, demandai-je en masseyant sur sesgenoux.
Ouvre-la.
Jobéis et trouvai à lintérieur une bague en or blanc, sertiede diamants. La pierre au centre était un diamant taille brillant,entourée de deux gouttes deau en diamant. Cétait une bagueexceptionnelle, la plus belle quil meût été donné de voir.
Quest-ce que ça veut dire ?
À toi de voir.
Je ne suis pas une putain, clarifiai-je, enfilant la bague àmon annulaire droit avec une certaine avidité.
Je nai jamais dit quil sagissait du paiement de taprestation.
Non, mais tu y as pensé.
Je pense ce que bon me semble ; fais-en autant en ce qui teconcerne.
Alors je prends cette bague comme une proposition venant detoi, le défiai-je, résolue à lui rendre la vie infernale, au moinsautant que celle que javais vécue à ses côtés pendant desmois.
Il sassombrit instantanément : Une proposition ?! Quel genrede proposition ?
De mariage, mécriai-je, incapable de croire à mes propresparoles. Comment pouvais-je imaginer pareille chose ? Est-ce que jedevenais folle, ou bien le voisinage dun tel homme me faisait-ildésirer des choses que je naurais jamais envisagées ?
Quoi ?!
Oui, je le veux, Aleksej. Je vais tépouser, poursuivis-je,jouissant largement du mécontentement apparu sur son visage, avantdéclater de rire.
En guise de réponse, il me chassa : Va-t-en ! Jai àfaire.
Moi aussi. Jai un mariage à préparer, ricanai-je.
Aleksej marmonna quelque chose en russe que jeus un peu de malà comprendre. Il venait de dire quil mépouserait plutôt mort quevif.
Aleksej, mon chou, tu sais bien que je ne parle pas russe.Dis-le dans ma langue, sil te plaît.
Je tai dit de disparaître. Jattends quelquun et je tiens àle rencontrer seul. Nous devons parler affaires.
Son ton sérieux et son regard déterminé me firent comprendre quelinvité attendu était une personne très importante.