Contes merveilleux, Tome II - Andersen Hans Christian 21 стр.


Le vieux reverbere

Il etait une fois un honnete vieux reverbere qui avait rendu de bons et loyaux services pendant de longues, longues annees, et on s'appretait a le remplacer. C'etait le dernier soir qu'il etait sur son poteau et eclairait la rue; il se sentit un peu comme un vieux figurant de ballet qui danse pour la derniere fois et sait que des le lendemain il sera mis au rancart. Le reverbere redoutait terriblement ce lendemain. Il savait qu'on l'amenerait a la mairie ou trente-six sages de la ville l'examineraient pour decider s'il etait encore bon pour le service ou pas. C'est la qu'on deciderait s'il devait eclairer un pont ou une usine a la campagne. Il se pouvait aussi qu'on l'envoyat directement dans une fonderie pour l'y faire fondre et dans ce cas il pouvait devenir vraiment n'importe quoi d'autre.

Quel que fut son sort, il ferait ses adieux au vieux gardien de nuit et a sa femme. Il les considerait comme sa propre famille. Il etait devenu reverbere en meme temps que l'homme etait devenu veilleur de nuit. La femme, a l'epoque, avait un comportement altier et ne s'occupait du reverbere que le soir, quand elle passait par la, mais jamais dans la journee. Au cours des dernieres annees, depuis qu'ils avaient vieilli tous les trois, le veilleur, sa femme et le reverbere, la femme du veilleur s'en occupait elle aussi, nettoyait la lampe et y versait de l'huile. C'etaient de braves gens, l'un comme l'autre.

Ainsi le reverbere etait dans la rue pour son dernier soir et demain il irait a la mairie. Ces deux sombres pensees le hantaient et vous vous imaginez sans doute comment il brulait. Mais d'autres idees encore lui passaient par la tete. Il ne lui viendrait jamais a l'esprit d'en parler a haute voix, car c'etait un reverbere bien eleve qui ne voulait blesser personne. Mais que de souvenirs! Par moments, sa flamme montait brusquement, comme si le reverbere avait soudainement senti: Oui, il y a quelqu'un qui se souvient de moi. Par exemple ce beau garcon autrefois… Oh, oui, bien des annees ont passe depuis! Il etait venu vers moi avec une lettre sur papier rose pale, si fin et a bordure doree, et si joliment ecrite; c'etait une ecriture de femme. Il lut la lettre deux fois puis l'embrassa. Ensuite, il leva la tete, me regarda et ses yeux disaient: «Je suis le plus heureux des hommes!» Oui, lui et moi, nous etions les seuls a savoir ce que la premiere lettre de sa bien-aimee contenait… Je me rappelle aussi d'une autre paire d'yeux; c'est curieux comme mes pensees sautent d'un sujet a l'autre. Un magnifique cortege funebre passa dans la rue. Dans le cercueil gisait, sur la voiture couverte de soie, une jeune et jolie femme. Que de fleurs, de couronnes et de torches brulantes! J'en fus presque souffle. Sur le trottoir il y avait plein de gens qui suivaient lentement le cortege. Lorsque les torches furent hors de vue, je regardai autour de moi, un homme se tenait encore la et pleurait. Jamais je n'oublierai la tristesse de ces yeux qui me regardaient!»

Des pensees diverses venaient ainsi au vieux reverbere qui eclairait la rue ce soir pour la derniere fois. Le factionnaire que l'on releve connait la personne qui va le remplacer et peut meme echanger quelques paroles avec elle. Le reverbere ne savait pas qui allait le remplacer et pourtant, il etait a meme de donner a son remplacant quelques bons conseils, sur la pluie et la rouille par exemple ou sur la lune qui eclaire le trottoir ou encore sur la direction du vent.

Trois candidats s'etaient presentes sur le bord de la rigole, croyant que c'etait le reverbere lui-meme qui attribuait l'emploi. Le premier etait une tete de hareng. Comme elle luisait dans l'obscurite elle pensait que si c'etait elle qui montait sur le poteau, cela ferait economiser de l'huile. Le deuxieme etait un morceau de bois pourri, qui brillait lui aussi, et certainement bien mieux que n'importe quelle morue salee, comme il le fit entendre. D'autre part, il etait le dernier morceau d'un arbre qui avait ete autrefois la gloire de la foret. Le troisieme etait un ver luisant. Le reverbere ne savait pas d'ou il etait venu, mais il etait la, et meme si bien la, qu'il luisait. Mais la tete de hareng et le bois pourri jurerent qu'il ne luisait que de temps en temps et que des lors il ne pouvait etre pris en consideration. Le vieux reverbere dit qu'aucun d'eux n'eclairait assez pour etre reverbere. Evidemment, ils ne voulurent pas l'admettre, et lorsqu'ils apprirent que le reverbere lui-meme ne pouvait attribuer sa fonction a personne, ils se rejouirent et dirent qu'ils en etaient tres heureux puisque de toute facon le reverbere etait vraiment bien trop senile et donc incapable de choisir son remplacant.

A ce moment, le vent arriva du coin de la rue, il passa au travers de la mitre du vieux reverbere et lui dit:

– Comment, j'apprends que tu vas partir demain? Je te vois donc ici ce soir pour la derniere fois? Il faut absolument que je te fasse un cadeau! Je vais souffler de l'air en toi et tu te rappelleras ensuite nettement ce que tu auras vu et entendu; tu auras la tete si claire que tu entendras tout ce que l'on dira ou lira.

– C'est formidable, marmonna le vieux reverbere, merci beaucoup. Pourvu seulement que je ne sois pas fondu!

– Tu ne le seras pas encore, le rassura le vent. Je te rafraichirai maintenant la memoire, et si on t'offre plusieurs petits cadeaux de ce genre, tu auras une vieillesse plutot gaie.

– Pourvu que je ne sois pas fondu, repeta le reverbere. Est-ce que dans ce cas la aussi, je me rappellerai tout?

– Vieux reverbere, sois raisonnable, souffla le vent.

La lune apparut a cet instant.

– Et vous, que donnez-vous? demanda le vent.

– Je ne donnerai rien, repondit la lune. Je suis sur le declin. Les reverberes n'ont jamais lui pour moi, c'est toujours moi qui ai lui pour eux.

La lune se cacha derriere les nuages, elle ne voulait pas etre ennuyee. Une goutte d'eau tomba alors directement sur la mitre du reverbere. On aurait pu penser qu'elle venait du toit, mais la goutte expliqua qu'elle etait un cadeau envoye par les nuages gris, et un cadeau peut-etre meilleur que tous les autres.

– Je penetrerai en toi et tu auras la faculte, une nuit, quand tu le souhaiteras, de rouiller, de t'effondrer et de devenir poussiere.

Mais le reverbere trouva que c'etait un bien mauvais cadeau et le vent fut du meme avis:

– N'aurais-tu rien de mieux a proposer? Souffla-t-il de toutes ses forces.

A cet instant, ils virent une etoile filante suivie d'une longue et fine trainee.

– Qu'est-ce que c'etait? s'ecria la tete de hareng. N'etait-ce pas une etoile? Je pense qu'elle est entree directement dans le reverbere! Si cet emploi est convoite par de si importants personnages, il n'y a pas de place pour moi.

La-dessus, elle s'en alla et les autres aussi. Le vieux reverbere brilla soudain avec une force etonnante:

– Quel beau cadeau! Moi, pauvre vieux reverbere, remarque par ces etoiles etincelantes qui m'avaient toujours tellement ravi et qui brillent avec tant d'eclat. Moi-meme je n'ai jamais reussi a briller si fort malgre tous mes efforts, et j'aurais pourtant tant voulu! Elles m'ont envoye une des leurs avec un cadeau, et desormais tout ce que je me rappellerai et tout ce que moi-meme verrai nettement, pourra etre vu egalement par tous ceux que j'aime. Et c'est cela le vrai bonheur, car si je n'ai personne avec qui la partager, ma joie n'est pas complete.

– C'est en effet une idee tres estimable, dit le vent. Mais tu n'as pas l'air de savoir que pour cela il te faudrait une bougie de cire. Si aucune bougie n'est allumee en toi, personne n'y verra rien. Et cela, les petites etoiles n'y ont pas songe. Elles pensent sans doute que tout ce qui brille a au moins une bougie a l'interieur. Mais je suis fatigue, declara le vent. Je vais me coucher.

Le jour suivant… bah! le jour suivant ne nous interesse pas. Le soir suivant donc, le reverbere etait sur un fauteuil et ou?… Chez le vieux veilleur de nuit. Il avait reussi a garder le reverbere en recompense de ses longs et loyaux services. Les trente-six hommes s'etaient moques de lui, mais ils le lui avaient donne, puisqu'il le desirait tant. A present, le reverbere etait couche sur le fauteuil pres du poele chaud. Il prenait presque tout le fauteuil, comme si la chaleur l'avait fait grandir. Les vieux epoux etaient a table en train de diner et, emus, jetaient de temps en temps un regard sur le vieux reverbere; ils auraient voulu qu'il vienne s'installer a table avec eux. Ils habitaient, il est vrai, en sous-sol, a deux aunes sous terre et pour acceder au logement il fallait passer par une entree pavee; mais il y faisait bien bon car la porte etait calfeutree avec des bouts de tissu. Tout y etait propre et range, le lit etait couvert d'un baldaquin, de petits rideaux decoraient les fenetres et, derriere eux, il y avait deux pots de fleurs etranges. Christian, le marin, les avait apportes des Indes orientales ou occidentales, ils ne savaient plus exactement. C'etaient deux elephants en terre, et on mettait la terre dans leurs dos ouverts. Dans l'un d'eux poussait une tres belle ciboulette-il servait de potager aux petits vieux-dans l'autre fleurissait un grand geranium-c'etait leur jardin. Au mur etait accrochee une image coloriee, c'etait «le Congres de Vienne», de sorte qu'ils avaient dans leur chambre toute la cour royale et imperiale! Une pendule a lourds poids de plomb faisait «tic-tac». Elle etait toujours en avance, mais apres tout cela valait mieux que si elle retardait, disaient les vieux. Le reverbere avait l'impression que le monde entier etait a l'envers. Mais lorsque le vieux veilleur de nuit le regarda et se mit a raconter tout ce qu'ils avaient vecu ensemble, par la pluie et la rouille, dans les nuits d'ete courtes et claires ou dans les tempetes de neige et comme il faisait bon de rentrer dans le petit logement du sous-sol, tout se remit en place pour le vieux reverbere. Il eut l'impression de sentir a nouveau le vent; oui, comme si le vent l'avait rallume.

Les petits vieux etaient si travailleurs, si assidus, qu'ils ne passaient pas une seule petite heure a somnoler. Le dimanche apres-midi, ils sortaient un livre, un recit de voyage de preference, et le veilleur de nuit lisait a haute voix les pages sur les forets vierges et les elephants sauvages qui courent a travers l'Afrique, et la vieille femme ecoutait avec beaucoup d'attention, jetant des coups d'oeil sur leurs elephants en terre qui servaient de pots de fleurs.

– C'est presque comme si j'y etais, disait-elle.

Et le reverbere souhaitait ardemment qu'il y eut une bougie de cire a portee de main et que quelqu'un songe a l'allumer et a la placer en lui, afin que la vieille femme puisse voir exactement tout comme le reverbere le voyait, les grands arbres aux branches enlacees les unes aux autres, les hommes a cheval, noirs et nus, et des troupeaux entiers d'elephants ecrasant les joncs et les broussailles.

– A quoi bon tous mes talents sans la moindre petite bougie de cire, soupirait le reverbere. Ils n'ont ici que de l'huile et une chandelle, cela ne suffit pas!

Un jour pourtant, un petit tas de restes de bougies apparut dans le petit appartement du sous-sol. Les plus grands bouts servaient a eclairer, les petits etaient utilises par la vieille femme pour cirer son fil a coudre. La bougie de cire existait donc bel et bien, mais personne n'eut l'idee d'en mettre ne serait-ce qu'un petit bout dans le reverbere.

– Et voila! Je suis ici avec mes talents rares, se lamenta doucement le reverbere, j'ai tant de choses en moi et je ne peux pas les partager avec eux. Je peux transformer leurs murs blancs en superbes tentures, en forets profondes, en tout ce qu'ils pourraient souhaiter… Et ils l'ignorent!

Le reverbere, propre et bien astique, etait dans un coin ou il se faisait toujours remarquer. Les gens disaient, il est vrai, que ce n'etait qu'une vieillerie a mettre au rancart, mais les vieux aimaient leur reverbere et laissaient les gens parler.

Un jour, le jour d'anniversaire du vieil homme, la vieille femme s'approcha du reverbere, sourit doucement et dit:

– Aujourd'hui je l'allumerai.

Le reverbere grinca de son couvercle car il se dit: Enfin, la lumiere leur vient!

Mais la veille femme ne lui donna pas de bougie, elle y versa de l'huile. Le reverbere brilla toute la soiree, mais il savait maintenant que le cadeau des etoiles, le plus magnifique de tous les cadeaux ne serait pour lui, dans cette vie-la, qu'un tresor perdu. Et soudain il reva que les petits vieux etaient morts et qu'on l'amenait dans une fonderie pour y etre fondu. Bien qu'il eut la faculte de s'effondrer en rouille et en poussiere quand il le voudrait, il ne le fit pas. Il arriva dans la fonderie et fut transforme en bougeoir en fer, le plus beau de tous les bougeoirs pour bougies de cire. Il avait la forme d'un ange portant un bouquet dans ses mains, et on placait la bougie de cire au milieu du bouquet. Il avait sa place sur un bureau vert, dans une chambre bien agreable. Il y avait de nombreux livres et de beaux tableaux sur les murs. C'etait la chambre d'un poete, et tout ce qu'il imaginait et ecrivait apparaissait tout autour. La chambre se transformait en foret sombre et profonde ou en pre ensoleille traverse gravement par une cigogne ou en pont d'un navire sur une mer agitee.

– Que j'ai de talents! s'etonna le vieux reverbere en se reveillant. J'aurais presque envie d'etre fondu! Mais non, cela ne doit pas arriver tant que les petits vieux sont de ce monde. Ils m'aiment tel que je suis. C'est comme si j'etais leur enfant, ils m'ont astique, m'ont donne de l'huile et j'ai ici une place aussi honorable que le Congres de Vienne, et il n'y a pas plus noble que lui.

Et depuis ce temps, il etait plus serein. Le vieux reverbere l'avait bien merite.

Le vilain petit canard

Comme il faisait bon dans la campagne! C'etait l'ete. Les bles etaient dores, l'avoine verte, les foins coupes embaumaient, ramasses en tas dans les prairies, et une cigogne marchait sur ses jambes rouges, si fines et si longues et claquait du bec en egyptien (sa mere lui avait appris cette langue-la).

Au-dela, des champs et des prairies s'etendaient, puis la foret aux grands arbres, aux lacs profonds.

En plein soleil, un vieux chateau s'elevait entoure de fosses, et au pied des murs poussaient des bardanes aux larges feuilles, si hautes que les petits enfants pouvaient se tenir tout debout sous elles. L'endroit etait aussi sauvage qu'une epaisse foret, et c'est la qu'une cane s'etait installee pour couver. Elle commencait a s'ennuyer beaucoup. C'etait bien long et les visites etaient rares les autres canards preferaient nager dans les fosses plutot que de s'installer sous les feuilles pour caqueter avec elle.

Enfin, un oeuf apres l'autre craqua.

, tous les jaunes d'oeufs etaient vivants et sortaient la tete.

– Coin, coin, dit la cane, et les petits se degageaient de la coquille et regardaient de tous cotes sous les feuilles vertes. La mere les laissait ouvrir leurs yeux tres grands, car le vert est bon pour les yeux.

– Comme le monde est grand, disaient les petits.

Ils avaient bien sur beaucoup plus de place que dans l'oeuf.

– Croyez-vous que c'est la tout le grand monde? dit leur mere, il s'etend bien loin, de l'autre cote du jardin, jusqu'au champ du pasteur-mais je n'y suis jamais allee.

«Etes-vous bien la, tous?» Elle se dressa.» Non, le plus grand oeuf est encore tout entier. Combien de temps va-t-il encore falloir couver? J'en ai par-dessus la tete.»

Et elle se recoucha dessus.

– Eh bien! comment ca va? demanda une vieille cane qui venait enfin rendre visite.

– Ca dure et ca dure, avec ce dernier oeuf qui ne veut pas se briser. Mais regardez les autres, je n'ai jamais vu des canetons plus ravissants. Ils ressemblent tous a leur pere, ce coquin, qui ne vient meme pas me voir.

– Montre-moi cet oeuf qui ne veut pas craquer, dit la vieille. C'est, sans doute, un oeuf de dinde, j'y ai ete prise moi aussi une fois, et j'ai eu bien du mal avec celui-la. Il avait peur de l'eau et je ne pouvais pas obtenir qu'il y aille. J'avais beau courir et crier. Fais-moi voir. Oui, c'est un oeuf de dinde, surement. Laisse-le et apprends aux autres enfants a nager.

– Je veux tout de meme le couver encore un peu, dit la mere. Maintenant que j'y suis depuis longtemps.

– Fais comme tu veux, dit la vieille, et elle s'en alla.

Enfin, l'oeuf se brisa.

– Pip, pip, dit le petit en roulant dehors.

Il etait si grand et si laid que la cane etonnee, le regarda.

– En voila un enorme caneton, dit-elle, aucun des autres ne lui ressemble. Et si c'etait un dindonneau, eh bien, nous allons savoir ca au plus vite.

Le lendemain, il faisait un temps splendide. La cane avec toute la famille S'approcha du fosse. Plouf! elle sauta dans l'eau. Coin! coin! commanda-t-elle, et les canetons plongerent l'un apres l'autre, meme l'affreux gros gris.

– Non, ce n'est pas un dindonneau, s'exclama la mere. Voyez comme il sait se servir de ses pattes et comme il se tient droit. C'est mon petit a moi. Il est meme beau quand on le regarde bien. Coin! coin: venez avec moi, je vous conduirai dans le monde et vous presenterai a la cour des canards. Mais tenez-vous toujours pres de moi pour qu'on ne vous marche pas dessus, et mefiez-vous du chat.

Ils arriverent a l'etang des canards ou regnait un effroyable vacarme. Deux familles se disputaient une tete d'anguille. Ce fut le chat qui l'attrapa.

– Ainsi va le monde! dit la cane en se pourlechant le bec.

Elle aussi aurait volontiers mange la tete d'anguille.

– Jouez des pattes et tachez de vous depecher et courbez le cou devant la vieille cane, la-bas, elle est la plus importante de nous tous. Elle est de sang espagnol, c'est pourquoi elle est si grosse. Vous voyez qu'elle a un chiffon rouge a la patte, c'est la plus haute distinction pour un canard. Cela signifie qu'on ne veut pas la manger et que chacun doit y prendre garde. Ne mettez pas les pattes en dedans, un caneton bien eleve nage les pattes en dehors comme pere et mere. Maintenant, courbez le cou et faites coin!

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