La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel - William Hanna 5 стр.


Les obligations britanniques à cette époque étaient appelées des consuls et Nathan Mayer Rothschild donna lordre à ses employés de les vendre afin de faire croire aux autres négociants que la Grande-Bretagne perdait la guerre et de les pousser à déclencher une vente panique entrainant la chute de la valeur du consul. Les employés de Rothschild reçurent alors lordre de commencer discrètement à acheter tous les consuls disponibles. Lorsquil devint finalement évident que la Grande-Bretagne avait en fait gagné la guerre, la valeur des consuls avait atteint le pic et les Rothschild finirent par récupérer un retour de profits senviron 20 contre 1 pour leurs investissements.

Cela permit aux Rothschild de contrôler totalement léconomie britannique et la défaite de Napoléon. Il fut alors décidé que Londres devienne le centre financier du monde en exigeant la création dune nouvelle banque dAngleterre sous le contrôle de Nathan Mayer Rothschild, qui se vantait en disant « Je ne me soucie pas de savoir quelle marionnette sera placée sur le trône dAngleterre pour gouverner lEmpire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Lhomme qui contrôle la masse monétaire britannique est celui qui contrôle lEmpire britannique, et je suis la personne qui contrôle la masse monétaire britannique. »

Ce contrôle permit aux Rothschild de remplacer la méthode dexpédition dor entre les pays en utilisant leurs cinq banques européennes pour établir un système de débits et de crédits sur papier, encore utilisé de nos jours. Ayant pris le contrôle de la masse monétaire britannique, les Rothschild poursuivirent agressivement le renouvellement de leur charte pour une banque centrale aux États-Unis dAmérique. Cette banque allait devenir la Banque de réserve fédérale et une partie du système de réserve fédérale, qui contrôlaient et mettaient en œuvre la politique monétaire du pays - un pays où un peuple dupé a refusé de reconnaitre que ses citoyens étaient loin de représenter une démocratie mais quils étaient plutôt des sujets misérables dans une ploutocratie déclinante, où lécart grandissait entre les très riches ayant réussi et les très pauvres qui ne réussiront jamais endommageant irrévocablement les structures sociales américaines et brisant toutes les illusions du rêve américain par excellence

Un rêve qui sétait transformé en cauchemar où plus de 42 millions dadultes américains, dont 20 % détiennent un diplôme détudes secondaires ne savent pas lire, dont 50 millions de plus ont un niveau de lecture de quatrième ou cinquième année, dont près de 30% de la population est analphabète ou à peine alphabétisée, dont le nombre danalphabètes augmente chaque année denviron deux millions, dont plus de 30% sont des diplômés du secondaire et 40% diplômés de collèges nont jamais lu un livre après avoir quitté lécole, dont 80% des familles américaines nachèteront pas de livre cette année, dont la plupart de ces analphabètes ne prendront pas la peine de voter, dont ces analphabètes qui votent le feront en se basant sur les slogans sans valeur dune propagande politique rassurante qui compense leur manque de capacités cognitives et de pensées critiques, et dont même ceux qui sont soi-disant alphabétisés se replient en masse sur les conséquences néfastes de vivre dans une culture basée sur limage.

« Pour lère présente, qui préfère le signe à la chose signifiée, la copie à loriginal, la représentation à la réalité, lapparence à lessence lillusion seule est sacrée, la vérité profanée. »

Ludwig Feuerbach (1804-1872)

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Samedi 5 décembre

10ème arrondissement, Paris, France

Le Café de la rue Martel est le deuxième café du 10ème arrondissement que Malek Bennabi a visité depuis une semaine. Et comme au rendez-vous précédent, son contact Pierre était déjà assis à lune des tables faisant semblant dêtre distrait à jouer avec ce qui restait de son café et de son pain au chocolat. Sans montrer quils se connaissaient, Malek se dirigea dun pas nonchalant vers la table et fit un geste inquisiteur vers lune des chaises vides avant de sasseoir et de poser son sac en toile identique à celui de Pierre sous la table. Tous deux restèrent silencieux, et peu de temps après que Malek ait passé sa commande et quon lui servit un café noir, Pierre demanda laddition à la serveuse et laissa huit euros dans la soucoupe en guise de paiement et de pourboire avant de se lever de la table et de ramasser le sac de Malek à la place du sien. Et sans même jeter un coup dœil à Malek, il sortit nonchalamment du café.

En buvant son café, Malek enregistra discrètement les autres clients pour voir sil serait suivi lorsquil quitterait le café. En dépit de son manque dintérêt à une telle possibilité en raison de son mépris sans réserve pour la plus grande et la plus puissante agence de renseignement de France, la Direction générale de la sécurité intérieure, Malek avait néanmoins toujours pris des précautions pour rester sous leur radar de sécurité. La DSGI prenait en charge des responsabilités étendues, notamment celle du contre-espionnage, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la cybercriminalité et la surveillance de groupes, organisations et phénomènes sociaux potentiellement menaçants.

Son café terminé une quinzaine de minutes plus tard, Malek sortit du café et prit la direction sud dans la rue Martel, une rue un peu étroite lui permettant de prendre surveiller facilement de tout ce qui se passait autour de lui grâce aux lunettes de soleil de surveillance à vision arrière quil portait. Il tourna à gauche dans la rue Des Petites Ecuries, se dirigea vers la station métro du coin Château deau et prit un train de la ligne 4 vers Château Rouge du 18ème arrondissement, où il vivait dans un studio très modeste du quartier arabe juste à côté du Boulevard Barbès.

Une fois dans lappartement, Malek laissa tomber le sac en toile sur le sol, prit son iPhone de sa poche et regarda les photos quil avait prises de la pièce avant de sortir. Il prenait toujours quelques photos avant de sortir pour quà son retour il puisse vérifier que tout était resté intact et quil ny avait aucun signe dintrusion. Après sêtre assuré que rien navait bougé et que les tiroirs laissés ouverts aléatoirement étaient exactement dans la même position, il effaça les photos, tira les rideaux de la fenêtre et alluma la lumière.

Malek posa le sac sur la table, ouvrit la fermeture-éclaire et en sortit la grande enveloppe kraft quil savait quelle contenait 20 000 euros en billets de cinquante. Il sortit alors le colis ovale et le déballa pour révéler un fusil dassaut VZ58 fabriqué en République tchèque une arme à feu semi-automatique à tir sélectif, capable de tirer 800 coups par minute avec une bandoulière, une réserve dépliable en acier et deux chargeurs en alliage léger avec une capacité de 30 cartouches. Après avoir soigneusement vérifié que le mécanisme était bien huilé et quil fonctionnait bien, il réemballa soigneusement larme dans son papier sulfurisé beige et le remit avec largent dans le sac quil allait remettre aux frères Aziz et Rashid Gharbi, à qui il avait déjà fourni un VZ58 similaire et deux chargeurs vides. A lapproche du jour prévu de lattaque, il récupèrerait un autre sac contenant 120 cartouches de munitions, un téléphone portable intraçable, des fils électriques, des détonateurs et lexplosif plastique C-4 (RDX) quil savait avoir été recommandé dans le programme standard dentraînement aux explosifs dAl-Qaeda et qui était lexplosif de choix pour les attaques terroristes.

Malek jeta un coup dœil à sa montre pour voir quil avait encore assez de temps pour se rendre à son rendez-vous de treize heures avec les frères, des fanatiques déséquilibrés nés de parents immigrants algériens quil avait recrutés pour la prochaine mission. Les frères issus dun quartier défavorisé à la périphérie du 19ème arrondissement sans espoir de prendre part à la société française étaient peu éduqués, souvent sans emploi, marginalisés et dépendants initialement de la petite délinquance avant de passer au trafic de drogue et au vol à main armée. Ils étaient devenus des terroristes potentiels après avoir été motivés et radicalisés par un personnage expert charismatique révolutionnaire dans une mosquée du 19ème arrondissement. Malek tenait toujours à les rencontrer au marché Barbès, idéalement situé sous la station de métro surélevée de la Ligne 2 La Chapelle sur le Boulevard du même nom. Etant souvent une enclave pour les arabes et les africains, lagitation frénétique du marché des mercredis et samedi offrait un environnement idéal et sûr pour leurs rencontres furtives.

Depuis son arrivée à Paris deux ans plus tôt avec un faux passeport de citoyen britannique né de parents algériens, une partie de la couverture de Malek était de travailler dans un bar de la rue Dunkerque du 18ème arrondissement. Sa maîtrise de larabe, sa connaissance crédible du Coran et son intérêt passionné pour la politique au Moyen-Orient, lui avaient permis de sintégrer progressivement pour devenir fermement ancré dans la communauté arabe musulmane.

Avant dêtre envoyé à Paris en tant que taupe, Malek avait gagné une faveur en participant à un camp dentraînement terroriste dirigé par Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) au Pakistan où des groupes dune vingtaine dhommes étaient formés. Linscription à ces programmes dentraînement militants était difficile, en particulier pour les étrangers qui étaient suspectés dêtre des espions potentiels suite à des failles de sécurité sur le terrain résultant à des attaques de points stratégiques par des drones américains résultant à de nombreuses victimes, y compris des civils innocents. Pour ceux qui ont réussi le processus de sélection, chaque jour dentraînement commençait invariablement par les prières du matin en direction de la Mecque, suivies dun discours sur limportance du djihad. Des exercices physiques et un entraînement opérationnel étaient ensuite dispensés au cours de la journée par des djihadistes chevronnés ou, à loccasion, par des anciens membres de la Direction du renseignement interservices (ISI) du Pakistan. Les recrus apprenaient comment manipuler les armes, tels que les AK-47, les mitraillettes PK et les lance-grenades à fusée (RPG). On leur donnait également des instructions sur les tactiques dattaque de convois militaires et comment planter des mines. Les élèves meilleurs que la moyenne, tel que Malek, recevaient une formation spécialisée supplémentaire pour la fabrication de bombes et la sécurité opérationnelle. Les séances de formation du soir étaient réservées à lendoctrinement, qui comprenait des heures de visionnage de vidéos sur les atrocités occidentales commises contre les musulmans, afin de renforcer la motivation des recrues au djihad.

De tous les différents mouvements terroristes religieux et laïques, le terrorisme djihadiste était considéré comme lun des plus dangereux, parce quil combinait lidéologie islamique aux textes islamiques qui étaient susceptibles à diverses interprétations permettant aux terroristes djihadistes dadopter une interprétation extrémiste pour justifier lutilisation de la violence sous prétexte de préserver la loi dAllah en défendant lislam et créant un califat (une forme de gouvernement islamique dirigé par un calife). Cela, cependant, nétait pas la seule raison derrière la montée du djihadisme. Les facteurs de motivations les plus probables étaient des récits historiques, idéologiques, socioculturels et politiques.

Le récit historique remonte à la période de la puissance de lislam au Moyen-Âge (5ème 15ème siècles) plus avancé sur le plan militaire, philosophique et scientifique que celle du christianisme et des autres grandes civilisations. Par conséquent, la montée du christianisme occidental en tant que civilisation impérialiste élargie et très puissante a prouvé être le facteur principal contribuant au déclin du monde islamique autrefois admirable. Pour les djihadistes, donc, lutilisation de la violence pour défendre lislam était un moyen justifié pour sopposer à la mondialisation occidentale.

Idéologiquement, en sefforçant de motiver et dunifier collectivement plusieurs personnes autour du même objectif de protéger lislam, le terrorisme djihadiste a légitimé la poursuite de ses objectifs et ouvert la voie aux djihadistes à employer la violence pour réussir. Cependant, une telle interprétation extrémiste des textes islamiques a eu un effet négatif, elle a offert aux détracteurs de lislam loccasion de clamer le djihadisme comme étant une religion dintolérance et de violence.

La défense des valeurs socioculturelles islamiques a également servi de facteur de motivation pour lémergence du djihadisme, dont les adhérents ont agi dans le monde selon un ensemble didées, dinstitutions, de valeurs, de règles et de symboles perçus. Parce que le concept de communauté était très dominant chez les musulmans, ils ne se considéraient pas comme des individus mais comme faisant partie dune communauté autorisée à utiliser légitimement la violence pour sopposer à linfluence et au pouvoir des occidentaux.

Le récit politique qui racontait linjustice et la souffrance subies par les musulmans était un autre facteur important contribuant à la montée du terrorisme djihadiste, qui considérait le colonialisme occidental comme étant responsable de la démolition du concept et de la possibilité dune réunification politique du monde musulman sous le régime dun califat mondial. Loccident, dirigé par les États-Unis, est également à blâmer pour la division délibérée du monde arabe par Israël avec des « changements de régime » qui favorisaient les intérêts géopolitiques et économiques occidentaux, dans le but dhumilier et de persécuter continuellement du peuple palestinien, pour que limpérialisme occidental dirigé par les États-Unis inflige des épreuves injustes et sévères aux musulmans dans le monde avec la présence de soldats occidentaux dans certains pays comme lAfghanistan, lIrak et ailleurs et dans le but de pouvoir soutenir des régimes répressifs et répréhensibles au Moyen-Orient comme celui de lArabie saoudite.

Dun autre côté, le méfait régional de lArabie saoudite visait à ce que la famille royal de la Maison des Saoud maintienne le contrôle total de la richesse pétrolière et le peuple du pays. Cette dynastie mystérieuse, composée de milliers de descendants de Mohamed bin Saoud, ses frères et lactuelle faction dirigeante des descendants dAbdulaziz bin Abdul Rahman Al Saoud, a joui du pouvoir dune monarchie absolue sans partis politiques, ni élections nationales. Toute activité politique et divergence étaient sévèrement punies par un système judiciaire sans jury et respectant peu les formalités des droits de lhomme. Ces personnes arrêtées généralement sans motif darrestation, ni accès à un avocat étaient victimes dabus et de tortures qui duraient jusquà une confession extorquée. La liberté de pensée et dagir pour les saoudiens étaient également restreintes par les moutaween la police religieuse reconnue par le gouvernement qui déformaient le sens de la moralité, sintroduisaient fréquemment dans la vie privée des citoyens et franchissaient les limites de la raison. Lidée dun « Printemps arabe » dans les pays voisins fut alors considérée comme un concept odieux par les dirigeants saoudiens, qui ont pris des mesures pour sassurer que la contagion de la liberté ne traverse pas les frontières du territoire saoudien.

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