La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley 7 стр.


Hé, Mon adj, dit Lojab. Zavez vu ça?

Ca promet dêtre intéressant, dit Alexander.

Est-ce quelle nous entend? demanda Sparks.

Bien sûr, si lapache a sa radio allumée.

Hé ma jolie, dit Lojab.

Quand la moitié de la section se mit aussitôt à parler, Liada poussa un cri dexclamation et arracha le casque de sa tête. Elle regarda dedans, puis tout autour de lextérieur du casque, pour finalement le tendre à Tin-Tin, en lui disant quelque chose. Tin Tin regarda à lintérieur mais secoua la tête.

Autumn se pencha tout prêt du micro dans le casque. Si vous voulez parler aux dames, faites-le un par un. Sinon, vous leur fichez la trouille. Elle fit signe à Tin Tin de mettre le casque en rejetant les cheveux de Tin Tin par-dessus son épaule.

Tin Tin tendit la brosse à cheveux à Liada, puis coiffa délicatement le casque en inclinant la tête de côté et écouta. Ses yeux sagrandirent.

Mon adj?

Mon adj? demanda Liada en commençant à se brosser les cheveux comme elle avait vu Autumn le faire pour Tin Tin.

Tin Tin tapota sur le bord de son casque, au niveau de son oreille droite. Elle dit quelque chose dautre à Liada, puis elles regardèrent toutes deux en direction dAlexander, qui souriait et tapotait le bord de son casque. Autumn montra le minuscule micro intégré dans le bord intérieur du casque et lui fit signe de parler de la main.

Tin Tin parla dans le micro. Tin Tin Ban Sunia.

Mon adj, dit Alexander.

Tin Tin sourit. Liada, dit-elle en désignant son amie.

Liada, dit Mon adj.

Autumn, dit Tin Tin.

Cest ça, Autumn Eaglemoon.

Cest ça, Tin Tin répéta. Autumn Eagle Mon. Elle sourit à Autumn.

Hé, Mon adj, dit Lojab. Je lai vue en premier. Laissez-moi  lui parler.

Tin Tin regarda autour delle pour localiser la nouvelle voix. Alexander montra Lojab.

Lojab, dit-il dans son micro.

Lojab, dit Tin Tin.

Salut, Tin Tin. dit Lojab en faisant un signe de la main.

Elle fit un signe et souria. Egare porch mcdongol.

Lojab se mit à rire. jai égaré ma Porsche.

Egare ma porch.

Bien, dit Lojab.

Bien.

Liada dit quelque chose à Tin Tin, qui enleva son casque et le tendit à Liada. Liada donna ensuite la brosse à Tin Tin et mit le casque.

Mon adj?

Liada, dit Alexander.

Lojab avança vers Tin Tin, en enlevant son casque. Ses cheveux blonds étaient taillés très courts. Il mesurait un peu plus dun mètre quatre-vingt, et son corps était robuste et musclé. Ses manches étaient relevées, laissant voir un tatoutage de Jésus-Christ sur une Harley, qui ornait son biceps gauche. Jésus avait un grand sourire, avec son auréole qui flottait au vent.

Lojab égare ma porch, dit Tin Tin en se mettant à rire.

Tu apprends vite, Tin Tin.

Lojab lui tendit la main. Elle regarda sa main pendant un moment puis lui avança la sienne pour la serrer, elle paraissait plus intéressée par autre chose. Elle passa la main sur le sommet de son crane.

Cest une boule à zéro, dit Lojab.

Boule à zéro. Elle toucha sa barbe de deux jours. Boule à zéro?

Ouais. Lojab avança vers les arbres. Tu veux faire un tour avec moi?

Low Job, dit Autumn, espèce de crétin. Tu las rencontrée il y a deux minutes, et tessayes déjà de lentraîner dans les buissons.

Et alors lapache, quest-ce que ça peut faire? Du moment quelle est daccord

Elle na aucune idée de ce que tu veux faire avec elle.

Alors pourquoi est-ce quelle sourit?

Je sais pas, Low Job, dit Autumn. Peut-être quelle essaie de se lier damitié avec un idiot.

Cest pas que je voudrais gâcher cette petite fête, dit Alexander en approchant deux, mais est-ce quelquun sait où on est? Il ôta son casque.

Mon adj, dit Tin Tin. Casque?

Bien sûr, dit Alexander. Vas-y.

Liada? dit Tin Tin dans le micro après quelle ait coiffé le casque.

Tin Tin, dit Liada. Elles séloignèrent lune de lautre tout en parlant et en testant apparemment la portée du sytème radio.

Lendroit où nous sommes sappelle la Gaule commença Autumn.

La Gaule? dit Karina en venant vers eux et en retirant son casque. Cest ce quelles ont dit, La Gaul?

Oui, dit Autumn.

Mon adj, dit Karina. La Gaule,  cest lancien nom de la France.

Vraiment? dit Alexander. Quel est le nom de cette rivière?

Jai pas trouvé comment demander ça, dit Autumn mais je crois quelles envisagent de la traverser. Et autre chose

Quoi donc? demanda Alexander.

Elles nont aucune notion des années, des dates, ni même des heures de la journée.

Alexander regarda Tin Tin et Liada qui se comportaient comme deux enfants avec un nouveau jouet. Bizarre, murmura-t-il. Et apparemment, elles nont jamais entendu parler non plus de communication sans fil.

Chapitre Sept

Si seulement ce putain de truc avait des roues, dit Kawalski.

Arrête de râler, Kawalski, dit Autumn, et soulève de ton côté.

Oh, jai pris le coin de mon côté, et je vais sûrement être obligé de porter le tien aussi.

Le reste de la section emboîta le pas aux quatre soldats qui portaient la caisse à armement.

Où est-ce quon va avec ça, Mon adj? demanda Lojab. Il était à lavant-gauche, face à Kawalski.

Alexander était à larrière-gauche de la caisse, avec Autumn en face de lui. On va jusquà la rivière.

Je me suis pas engagé pour être lesclave que quelquun, marmonna Lojab entre ses dents, mais tout le monde lentendit.

On est tous dans la même galère, dit Autumn.

Ouais, et si on se plaignait tous, notre intrépide chef y ferait quelque chose.

Du genre, Lojab? demanda Mon adj.

Du genre à nous sortir de ce trou.

Tas une idée de comment on pourrait faire?

Cest vous ladjudant, pas moi, dit Lojab. Mais ce que je peux dire, si cest moi qui commandais, on ne serait pas en train de suivre à la queue-leu-leu derrière une bande dhommes des cavernes, à enjamber des bouses déléphant et à porter cette boîte qui pèse une tonne.

Tas raison, cest moi ladjudant, et jusquà ce que tu me remplaces, cest moi qui donnerai les ordres.

Oui, mon adjudant. Bien, mon adjudant.

Pourquoi tu fermes pas tout simplement ta gueule, Lojab? dit Autumn.

Hé, dit Kawalski, regardez un peu qui est-ce qui samène.

Liada longeait la piste à cheval, venant de la tête de la colonne. Sa monture était un étalon fougueux à la robe baie claire. Lorsquelle vit la section, elle traversa et alla au petit galop vers eux. Elle montait à cru, avec son arc et son carquoi accrochés par une sangle en cuir sur lépaule du cheval. Lorsquelle arriva à hauteur de la troupe, elle se laissa glisser  à terre en laissant ses rênes en travers de lencolure du cheval. Elle se mit à marcher aux côtés dAlexander, tandis que son cheval suivait.

Mon adj? dit-elle, bonne nuit.

Bonjour, Liada, dit Alexander. Comment allez-vous ce matin?

Comment allez ce matin?

Bien. dit Mon adj.

Bien. Elle marchait à côté dAutumn. Autumn Eaglemoon va ce matin?

Bien, dit Autumn.

Bien.

Elle donna une petite tape sur le coffre à armement, et elle demanda en langue des signes où ils allaient. De sa main libre, Autumn fit un geste aquatique et pointa vers lavant.

Fleuve.

Fleuve, dit Liada. Elle fit le geste de soulever des deux mains.

Oui, cest lourd. dit Autumn en essuyant la sueur de son front.

Lourd. Liada leur fit signe des deux mains de le déposer.

Hé, les mecs. Elle veut quon le pose une minute.

Je suis pour, dit Kawalski tandis quils quittaient la piste et le déposaient au sol.

Liada prit lune des poignées et souleva. Lourd. Elle sessuya le front et fit des signes de la main à Autumn.

Elle veut quon attende quelque chose ici. dit Autumn. Je sais pas trop quoi.

Elle sadressa à Liada. Cest OK.

OK, dit Liada, puis elle grimpa sur son cheval et partit au galop vers lavant de la colonne.

Cest une sacrée cavalière, dit Lojab.

Et vous avez vu un peu comment elle a monté ce cheval? dit Kawalski. Deux petits pas rapides, et elle a balancé sa jambe par-dessus son dos comme si cétait un poney Shetland.

Ouais, murmura Lojab en la regardant séloigner et disparaître après un virage de la piste. Tout ce que je pourrais faire avec une femme comme elle.

Bon sang, dit Autumn. Quand est-ce que vous allez arrêter de vous baver dessus tous les deux? On dirait que vous navez jamais vu une fille faire du cheval.

Les hommes avaient les yeux fixés sur lendroit où Liada se trouvait un instant plus tôt.

Oh, jai déjà vu des filles faire du cheval, dit Lojab. Mais toutes celles que jai vues avaient besoin dun mec pour les aider à monter, et encore il y avait un étrier pour les aider. Ensuite, quand le cheval se met à courir, les filles rebondissent comme des ballons de basket à queues de cheval.

Liada elle se jette simplement sur son dos, dit Kawalski, puis elle chevauche la bête comme si elle faisait corps avec elle.

Autumn, dit Kady, est-ce que tu penses que ces mecs ont déjà eu un rancard avec une vraie femme?

Oui, sûrement une vraie femme gonflable, dit Autumn.

Ouais, à huit quatre-vingt quinze sur eBay, dit Kady.

Y a quà la gonfler, et elle est prête, dit Autumn. pas besoin de lui payer des verres ou un dîner ; y a quà la mettre au pieu.

Ah ouais? dit Lojab. Et si on parlait les filles de votre façon dêtre complètement baba devant ce grand officier moche comme un cul avec sa cape du Petit Chaperon Rouge?

Ouh, Rocrainium, dirent les quatre femmes, puis elles se mirent à glousser.

Rocrainium? dit Kawalski. Comment est-ce que vous connaissez son nom?

Oh, on a nos sources. dit Autumn en faisant des gestes vagues de la main, puis les autres en firent autant, et elles recommencèrent à glousser.

Hé, dit Lojab, la voilà qui arrive.

Liada vint vers eux sur le bord de la piste en dépassant un troupeau de bétail. Elle était suivie par un chariot tiré par un attelage de boeufs. Ils sarrêtèrent bientôt devant la caisse darmement et Liada descendit de cheval.

Alexander alla voir dans le chariot : il était vide. Il jeta un coup doeil à la femme dans le chariot. Elle était debout les bras croisés, et avait lair en colère. Il vit ensuite le bandage de gel sur son bras et se rappela la profonde entaille quils avaient soignée.

La blessure à lépée, murmura-t-il

Kawalski sapprocha du bord du chariot. Bonjour.

La femme regarda Kawalski, et son visage séclaira. Elle se mit à genoux dans le fond du chariot et lui fit voir son bras. Elle dit quelque chose quil ne comprit pas.

Oui, ça a lair bon. dit-il en passant les doigts sur le bandage.

Elle sadressa de nouveau à lui.

Hé, lapache, dit Kawalski, viens me dire ce quelle raconte.

Autumn et Liada se placèrent à côté de Kawalski. La femme dit quelque chose à Liada, qui avança vers elle, puis vers Kawalski. Liada mit deux doigts à ses lèvres, puis sur sa poitrine, et fit un signe vers lui.

Elle veut te remercier davoir arrangé son bras. dit Autumn.

Comment est-ce quon dit, De rien?

Touche-toi le coeur, ensuite tends la main à plat, paume vers le haut.

Kawalski lui fit le signe. Elle sourit et dit encore quelque chose. Kawalski regarda Autumn, qui regarda ensuite Liada.

Liada dit à la femme : Kawalski.

Kalski, dit-elle. Puis sans regarder Mn adj, Sarge, elle le montra du doigt et posa une question à Liada.

Mon adj, dit Liada.

La femme sadressa à Liada, qui se mit à rire. La femme redit la même chose en ajoutant les mots Mon adj deux autres fois.

Liada haussa les épaules et sadressa à Autumn. Cateri parler à Mon adj, hum Elle fit dautres signes.

Autumn sourit. Cateri, jaime ce nom. Sarge, Kawalski, je vous présente Cateri.

Quest-ce que Cateri avait à dire sur moi? demanda Alexander.

Eh bien, dit Autumn, elle a dit que vous pouvez charger votre boîte dans son chariot, et suivre en marchant.

Formidable. Dis-lui simplement que la boîte appartient à Kawalski. Et alors elle va sauter à terre, aider à la charger et peut-être le laisser conduire.

OK, dit Autumn à Cateri. Mon adj a dit que ce sera formidable.

Oh, tout ce que tu voudras, dit Alexander.

OK, dit Liada, puis elle sadressa à Cateri.

OK, dit Cateri. Elle avança vers Alexander, puis désigna la caisse darmement.

Entendu, dit Mon adj, vous avez entendu la patronne, on charge.

Tandis quils chargeaient la caisse, Liada enfourcha son cheval.

Je crois que Cateri vous aime bien, Mon adj, dit Kawalski tandis quils faisaient glisser le conteneur dans le chariot.

Vraiment? Si cest comme ça quelle agit quand elle maime bien, quest-ce que ce serait si elle me détestait?

Lojab sapprocha et attrapa la bride du cheval de Liada. Comment tu vas, Ma Jolie?

Liada lui retourna un sourire, puis regarda Autumn.

Autumn, debout derrière Lojab, tira la langue et fit une grimace de dégoût. Puis elle leva le pied comme pour botter les fesses de Lojab.

Liada se mit à rire.

Lojab ricana du sourire dAutumn. Demande-lui où est-ce que les gens vont prendre quelques verres, dit-il.

OK, dit Autumn. Regarde-la pour voir ce quelle pense.

Lojab leva les yeux vers Liada. Autumn pointa son index droit sur Liada, puis le gauche sur Lojab. Ensuite, elle  joint ses deux doigts, en les plaçant lun au-dessus de lautre, et en les tortillant de haut en bas. Enfin, elle fit le geste de bercer un bébé dans ses bras.

Liada plissa le front pendant un instant, mais ensuite son visage séclaira et elle se mit à rire.

Les autres, qui avaient observé la scène, se retenaient de rire.

Quest-ce quil y a de si drôle? dit Lojab en regardant Autumn, puis les autres qui essayaient de se contrôler. Même Cateri comprit le comique de la situation.

Autumn, dit Liada en lui faisant signe de sapprocher.

Ele se pencha pour lui demander quelque chose, puis Autumn lui répondit en chuchotant.

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