Contact Immédiat - Bryant Johnson 3 стр.


Je lui demandai s'il savait où je pouvais le trouver. Il me répondit quil ne savait pas grand-chose. Il avait entendu les autres en parler, et dire quil aimait beaucoup se rendre à la pêche avec son fils, sur la jetée de Hampton State, tout près du Seabrook Bridge.

Je remerciai Jack, il hocha la tête en arrière, « Désolé de ne pas avoir pu vous aider davantage. »

« Pas de soucis », répondis-je, et je lui souhaitai une bonne journée.

Ma deuxième piste apparut alors. Je me disais que jallais avoir besoin d'un chapeau de pêche.

Aussi, je mis à la recherche dun chapeau, pour pouvoir m'équiper comme si j'étais un pêcheur.

Je maperçus en regardant ma montre, quil était seulement 10 h 45, et que je pourrais donc avoir une chance de les trouver sur la jetée.

Mes pas se transformèrent en marche rapide à travers les bâtiments de Lowe's. Une fois dehors, je me mis à faire un sprint. Je montai rapidement dans la voiture, et massurai davoir noté la bonne adresse sur le GPS depuis mon téléphone.

Le GPS indiquait State Pier Lobster Pound 1 Ocean Blvd27 km, alors j'appuyai sur le bouton. Sans prendre de risque, pendant que j'étais au volant, je sortis le journal sur lequel il y avait une photo de Brent le jour où il avait remporté la Loterie. Je me concentrais sur la photo afin de bien la mémoriser. Je crois que je conduisais à la vitesse limite. Il me fallut 25 minutes pour arriver sur place. Je mis le chapeau du rayon peinture, je sortis ma chemise du pantalon, mis un peu de sable dans mes mains, et jétais prêt à y aller, saisissant le journal pour lemporter avec moi.

Alors que je descendais le long de la jetée, je remarquai la façon dont sagençaient les choses autour de moi. Jétais déjà allé sur de nombreuses jetées. Nous en avons une ou deux à Virginia Beach. Je marchais lentement, un peu comme si j'étais perdu, mais droit, à la recherche de la même image que sur le journal. Je regardais à gauche et à droite, tandis que dautres lançaient leur hameçon dans l'océan Atlantique.

En observant les environs, je vis trois personnes au loin, presque au bout de la jetée, habillés avec des vêtements de pêche, assis sur un banc au milieu de la jetée. Je me dis que jallais peut-être tomber sur Brent Brooks et son fils. Tout comme Jack l'avait mentionné chez Lowe's. Je me disais que l'homme que je voyais vêtu d'une veste de sport noire, avait tout lair dun garde du corps. Cétait sans doute le garde du corps de Brent. Cela me paraissait tout à fait logique.

Je décidai de mavancer jusqu'à l'homme vêtu de noir, et de me présenter. « Bonjour ».

Il se leva rapidement, en se mettant en position d'alerte, alors que je répétais, « Bonjour, je mappelle Marc Dazet. Je travaille pour le journal Virginia Pilot à Norfolk, en Virginie. » Je lui montrai mon badge du journal; il le prit entre les mains, le regarda puis il dit « Attendez ici. » Jobtempérai, pendant quil prenait mon badge et savançait vers Brent et son fils. Je nentendais pas ce quils disaient, mais il lui remit mon badge. Puis Brent et le garde du corps savancèrent jusqu'à moi. « Je mappelle Brent, je peux vous aider ? »

Je fis une pause, puis je commençai mon histoire. Je lui expliquai que j'avais pris l'avion depuis la Virginie, parce que jespérais l'interviewer au sujet du fait quil avait remporté le gros lot à la Loterie, et quil avait dit vouloir donner. Il marrêta, regarda tout autour pour voir si quelquun pouvait observer. Brent dit ensuite : « Je ne peux pas parler ici, en plein air. Pouvons-nous nous retrouver chez moi, demain matin ? » Je lui dis que mon vol repartait à 18 h le lendemain soir.

Brent me remit alors un bout de papier, « Très bien, dans ce cas 10 h 30 demain matin ? » « Bien sûr. » Je sortis un bloc-notes et un stylo, que je remis à son garde du corps afin quil inscrive l'adresse.

Le garde du corps remit le bloc-notes à Brent, qui nota ladresse.

Brent me rendit le bloc-notes comme s'il me faisait un tant soit peu confiance, et il dit :

« On se reparle demain matin ». Pendant ce temps, son fils, qui était à l'arrière-plan, continuait à pêcher.

Je pris le papier et lui serrai la main. « Merci ». Et je lus, « 32 Hudson Street, Seabrook, New Hampshire ».

Le garde du corps observait chacun de mes gestes, son attitude laissait clairement transparaitre le message « Essaie seulement de faire quelque chose à Brent. » Je fis en sorte que ma poignée de main soit preste et ferme. Et je partis rapidement, pour être sûr que personne n'allait changer d'avis.

Je montai dans ma voiture et rentrai à lhôtel avec un sourire, et reconnaissant pour tout le travail et la chance que javais de mon côté en ce moment.

De retour dans la chambre d'hôtel, la première chose que je fis, ce fut dappeler mon bureau pour parler avec Amelia. Je lui dis que j'avais une entrevue le lendemain matin. Elle était très contente. « C'est génial. Assurez-vous d'avoir l'article prêt demain soir en prenant l'avion. » Je promis que ce serait le cas et je raccrochai Et je marrêtai dans la chambre en pensant quelle journée !

Cétait le matin, maintenant, et je commençais à me préparer. Je descendis prendre le petit déjeuner au buffet. Je ne pouvais pas me contenter de passer simplement en regardant lenvironnement du petit déjeuner, lequel aurait pu figurer dans « Ripley's Believe It or Not ». Je pris mes deux croissants habituels, avec les papiers et un café, et me dirigeai vers la Chevrolet Malibu. Tout en me dirigeant vers la voiture, j'appelai ma femme pour vérifier.

Jentendis la sonnerie, puis la voix que je connaissais trop bien, « Bonjour, Sundara ! »

Sa voix semblait heureuse au téléphone, « Bonjour, chéri. »

« Je reviens ce soir en Virginie. Comment ça va à la maison ? »

« Ça va, ta fille est très agitée. Cest la fille de son père, cest sûr, cest dans les gènes, Marc, tu sais. »

Marc fit une pause avant de prononcer sa prochaine phrase. « Je sais. Chaque fois que je pars en voyage pour le journal, elle peut être comme ça. Je quitte rarement l'État de Virginie pour un reportage. Mais quand j'ai vu cette histoire, je me suis dit que je ne pouvais pas rater loccasion décrire à ce sujet.

J'ai plus avancé ici, quen essayant d'organiser une réunion par téléphone.

Je rencontre Brent aujourd'hui, ce matin, chez lui, pour une entrevue. »

« Vraiment » ?

« Oui. »

« Sois prudent, Marc, je veux que tu rentres à la maison en toute sécurité. »

Pendant que je discutais avec ma femme, je remarquai que quelqu'un sur le parking de l'hôtel était en train de mobserver depuis son véhicule. « Chérie, je dois y aller, je t'aime, embrasse Laura pour moi. » J'avais prévu de téléphoner à la maison avant de prendre lavion. « Daccord M. Dazet, on se reparle plus tard Honey Bunches of Oats. » Je souris, et en même temps, j'étais nerveux à cause de ce que j'avais vu dans le parking.

Lindividu dans le véhicule avait un chapeau, et sa voiture était toujours en marche. Mon esprit se mit à dériver d'un coup. Puis je secouai la tête, comme pour chasser une vision indésirable et je retournai immédiatement à ma voiture, pour my sentir un peu plus en sécurité. Puis je vis alors la voiture, et le type, faire le plein dun autre véhicule dont je navais jamais vu le modèle auparavant, et dun coup ils disparurent.

Jouvris la portière de la voiture, en sortis rapidement, et en me relevant, je me demandai ce que c'était que ça Je me ressaisis, revins à lintérieur du véhicule et retrouvai mon sang-froid. Jindiquai l'adresse pour le GPS : « 32 Hudson Street, Seabrook, New Hampshire ». Je remarquai que ce n'était pas très loin, environ 15 minutes en voiture, alors je démarrai.

Au fur et à mesure du trajet, les maisons paraissaient devenir plus grandes. Je pensais, « Il a dû sacheter une nouvelle maison avec ce quil a gagné. Attends, il vient juste de gagner à la loterie il y a deux jours. Comment aurait-il pu acheter une nouvelle maison aussi vite ? »

Je passais rapidement aux conclusions aussi, ce qui était normal pour un journaliste. Cela fait partie du travail, toujours prévoir sur l'avenir, essayer de rassembler les pièces du puzzle. Parfois, mes instincts tombaient justes, et d'autres fois, jétais un peu à côté de la plaque. Mon cerveau était en ébullition, élaborant divers scénarios. « Un garde du corps ? Une grosse dépense pour une nouvelle maison ? Comment a-t-il obtenu cet argent aussi rapidement ? Je vais devoir faire attention à la façon dont je pose mes questions. »

Je me rapprochais de sa maison, et jétais vraiment surpris par les maisons de bord de mer dans le New Hampshire. Cest tellement différent de Virginia Beach, et en même temps cest la même chose. Jarrivai auprès dun portail qui comportait des codes sur le côté gauche. Je marrêtai un peu, et j'entendis une voix féminine. « Oui, puis-je vous aider ? »

« Je m'appelle Marc Dazet, je suis journaliste en Virginie. »

« Ah oui, Brent m'a parlé de vous hier ». Puis elle me dit : « Attendez une seconde, je vais vérifier avec mon mari, si vous êtes bien la personne avec qui il a parlé. »

Elle avait l'air de ne pas très bien savoir se servir de linterphone. J'entendais des bips dans le fond. Puis finalement, jentendis...la voix de Brent. « Oui, c'est lui, chérie. »

1 Chapitre 4

Le portail se déplaça alors lentement, je trouvais ça bien. J'avançai dans lallée, et ce que je voyais semblait tout à fait ressembler à une maison que seul un gagnant à la Loterie peut se permettre dacheter. J'étais réellement stupéfait. Je me disais « Ils ont raison. J'aurais fait la même chose si j'étais à leur place. » Mais je trouvais quand même quils avaient fait bien vite pour trouver lendroit, et organiser le déménagement. La route passait de façon circulaire devant la maison, un peu comme lorsquil y a un service de voiturier.

Jétais en face de la maison, et j'aperçus le garde du corps, que j'avais vu hier sur la jetée.

Il avait lair dêtre sur ses gardes, et dobserver chaque mouvement alors que ma voiture s'arrêtait face à la maison. Je pris mon bloc-notes avec moi, mon enregistreur, les coupures de journaux, et plein de stylos ... « Ah oui », et mon téléphone, juste au cas où je devrais appeler le 911.

Le garde du corps m'accueillit en disant: « Voici donc à nouveau le journaliste. »

« Oui », dis-je en lui demandant sil avait passé une bonne journée. Il ne répondit pas, et se contenta de sourire en mescortant en toute sécurité à lintérieur.

J'étais heureux d'avoir pu entrer, et venir parler pour la première fois de ma vie un gagnant du Loto dans le New Hampshire. Au moment où nous arrivâmes à la porte d'entrée, deux belles portes supplémentaires souvrirent sur leur maison. Je devinai quil s'agissait de portes fenêtres. Puis je me retrouvai dans le hall d'entrée, accueilli par deux personnes. L'une dentre elle était

Brent, et une femme, que je supposai être son épouse. Il se dégageait deux de chaudes vibrations, aussi je les saluai. « Bonjour ».

« Bonjour », répondirent-ils à lunisson. Il y avait un ton d'excitation dans leur voix, on aurait dit deux enfants, à les entendre. « Bienvenue chez nous. »

« J'aime beaucoup la disposition de votre maison. Cest élégant. Et on sent bien la touche marine », répondis-je.

Puis Brent fit une pause et en tendant la main droite en direction de sa femme il dit : « Voici mon épouse, Margret. » Elle me regarda : « Enchantée. » Je mapprochai pour lui serrer la main à mon tour, en disant que jétais également ravi de la rencontrer.

Leur garde du corps se trouvait dans la même pièce, et il observait tout avec un regard d'aigle.

Je fis une pause, en me souvenant de la photo sur le journal. « Je ne lavais pas vue sur la photo », pensai-je. Brent et sa femme minvitèrent pour un bref tour du propriétaire.

Je les suivis, comme un toutou. Il y avait des cartons partout.

Brent ajouta, « Oui, nous avons des cartons ici, et il y en a toujours aussi à notre ancien domicile. Nous avons encore un long chemin à parcourir. » Margret me demanda si je voulais quelque chose à boire, café ou thé. J'optai pour une tasse de café, lune des boissons préférées dun journaliste le matin.

Brent se tourna vers moi et dit, « Allons discuter dans mon bureau. Et veuillez excusez les cartons. » Nous pénétrâmes dans un bureau qui faisait la taille de mon appartement de

Virginia Beach. Et il m'offrit un siège. Le garde du corps apparut dun coup, pour garder un œil sur moi. Cela ne faisait aucun doute. Je regardai du coin de lœil, pour massurer que j'étais en sécurité. Et je me disais, « Qui sait, sil a des armes sur lui ou pas. » Brent dit au garde du corps que tout allait bien, et qu'il pouvait partir.

Brent referma la porte du bureau afin de rendre l'entrevue plus privée. Je me disais quil devait avoir quelque chose de confidentiel à dire. Je sortis mon matériel, mon dictaphone, et je demandai : « Cela ne vous dérange pas si jenregistre ? », il répondit « Non, bien sûr, allez-y. » J'avais aussi sorti mon stylo et mon bloc-notes, alors je commençai l'entretien.

« Merci de m'avoir accordé cet entretien, et félicitations pour votre gain. »

« Oui, Merci. Je suis toujours sous le choc, en fait, d'avoir gagné. Pour être honnête, c'est tout nouveau pour moi. Mais j'adore. Ma vie a déjà beaucoup changé. Et ce nest que le début. De nouvelles personnes, que je n'avais jamais rencontrées, m'ont approché. Tous les appels téléphoniques que jai reçus je reste sans voix ... cela devenait ingérable, par contre. Nous sommes une petite ville ici, donc les nouvelles vont vite. »

J'enchaînai et demandai : « Vous avez gagné il y a deux jours, et vous habitez déjà une nouvelle maison. Ça a été rapide. »

« En fait, le journal a attendu avant de raconter mon histoire, pour des raisons de sécurité me concernant. Nous avons remporté la cagnotte il y a déjà plusieurs semaines, mais ils ont imprimé la photo il y a deux jours seulement. »

« Je vois. Cest correct de leur part, d'avoir fait cela pour vous et votre vie privée, » répondis-je.

Brent demanda ensuite : « Vous êtes venu en avion depuis la Virginie pour couvrir un sujet d'actualité.

N'y a-t-il pas beaucoup de gens, qui gagnent à la Loterie en Virginie et partout ? Pourquoi moi ? »

« Cest une longue histoire Brent, comment je suis venu jusquici aujourdhui. La version courte, cest que je choisis un journal dune autre région que la Virginie, au hasard, tous les jeudis, et il se trouve que jai choisi le Laconia Daily Sun dans le New Hampshire. Et que vous figuriez en première page comme étant celui qui a remporté le gros lot.

Ce qui a attiré mon attention, c'est que vous avez dit que vous prévoyez d'employer cet argent pour donner aux générations futures de votre famille la possibilité d'avoir une vie confortable. Et c'est pour cela que j'ai fait tout ce chemin en avion depuis la Virginie. Pour vous demander pourquoi vous faites cela. »

Il répondit : « Oh, je vois. » Je vérifiai que mon dictaphone était bien sous tension, et j'attendis simplement la réponse. « Avez-vous entendu parler du Free State Project, dans le New Hampshire ? »

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